Théophraste
La règle républicaine jusqu’alors respectée voulait que le Président de la république nomme un Premier ministre membre de la formation politique à qui les élections législatives avaient attribué le plus grand nombre de députés. Aujourd’hui : le Nouveau Front populaire.
Or, après avoir récusé toutes les personnes proposées par le NFP, Emmanuel Macron impose un vieux cheval de retour de droite dont la formation, avec moins de 6 % des voix, est arrivée 4 ème aux élections et qui compte une quarantaine de députés.
Macron vient de dire aux électeurs et aux néo-électeurs qu’ils feraient tout aussi bien de rester chez eux les dimanches de vote.
Mais ce qui est piquant, c’est que la classe médiatico-politique fait porter la responsabilité au NFP, coupable de ne pas avoir soutenu un fauxcialiste (Bernard Cazenzeuve) qui fit cracher du sang au peuple quand il était ministre de François Hollande et qui, ayant démissionné du PS et affirmé son aversion pour LFI, était devenu Macron-compatible, c’est-à-dire possible continuateur sous un faux nez d’une politique dont le pays venait de dire qu’il ne voulait pas.
En vérité, le leurre Cazeneuve, et d’autres, avaient été lancés par l’Elysée pour masquer un choix fait depuis juillet. Les partis membres du NFP, Lucie Castets n’y pouvaient rien, sauf à accepter de gouverner à droite.
C’est le moment de se rappeler du mot de Malcom X : « Si vous ne faites pas attention, les médias vous feront détester les opprimés et aimer les oppresseurs ».
Ils peuvent même vous faire croire que c’est Mélenchon et Faure qui, en quelque sorte, ont nommé Barnier.
Théophraste R. Futur auteur d’un livre d’humour : « Cazeneuve, ce disciple de Jaurès ».
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