vendredi 4 octobre 2024

Ma ville vibre

Gilles Querrien

Ma ville vibre dans la splendeur de ses couleurs.
Les rives du Rhône se regardent en chien de faïence, chacune veut le serrer  dans ses bras.
Des cygnes tracent des lignes à la recherche de petites proies.
Au-dessus, les  mouettes glissent  dans les courants d'air.
Sur les toits du vieux Lyon,  des étincelles  de soleil sautillent de maison en maison.
Les arbres ondulent de plaisir sous les caresses du vent.
La rumeurs de la ville diminue peu à peu.
Les automobiles s'alignent en accordéons serrés.
La musique rebondit, puis disparaît.
Les rideaux des fenêtres sont tirés à l'approche de la nuit, des volets claquent.
Quelques pas égarés résonnent sur les pavés.
Un  bouquet de roses fané devant une porte, elle n'est pas venue.
Les moineaux enfilent leur pyjama de duvet.
Un pigeon attardé picore à la recherche d'une miette égarée.
Très haut sur la colline, deux bras tendus protègent les habitants.
Les dernières péniches creusent leur  sillon  en direction de la Méditerranée.
Et brusquement, une troupe  de joyeux noctambules surgit, pour danser, chanter jusqu'au petit matin.
Des grincheux vont certainement se plaindre, mais qu'importe, la vie est courte.
Un chat gris regarde les étoiles.
Où se trouve la Grande Ourse ?
Seul devant son bureau, un homme se frotte la tête.
Demain, dernier délai pour remettre son manuscrit.
Toujours rien pour commencer l'histoire.  

Gilles Querrien

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