jeudi 25 août 2011

Abdeljalil, président du CNT, était le bourreau des infirmières bulgares

Gilles DeversJustifier
Mustapha Abdeljalil, président CNT était, en 2006, le président de la Cour d’appel de Tripoli qui avait condamné à la peine de mort les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien. L’un des plus graves attentats judiciaires commis par le régime de Kadhafi, dont il était un pilier.

Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien étaient arrivés en Libye en 1998, pour exercer dans la pédiatrie, à l’hôpital de Benghazi. Au début de 1999, les enquêteurs ont découvert le ravage de l’infection par le virus du VIH auprès de patients, et l’enquête s’est focalisée sur l’hôpital de Benghazi, pour mettre en lumière... un complot. Ces contaminations n’étaient pas dues aux déficiences du service de santé de ce pays si riche, mais à une équipe de terroristes qui s’étaient cachés sous une blouse blanche pour tuer des enfants et discréditer le noble et grand régime libyen. Heureusement, le juge Mustapha Abdeljalil était là.



S’est ainsi ouvert l’un des plus pourris des procès, avec des incohérences scientifiques évidentes – mises en lumière par Montagnier et l’OMS – et des interrogatoires sous une torture toute aussi évidente. Avec à la clé une kyrielle d’infractions faisant encourir la peine de mort à ces innocents :

- Complot international contre la sécurité de l’État ;

- Empoisonnement de 393 enfants ;

- Atteintes aux mœurs par consommation d’alcool, adultère et luxure.

Huit années de calvaire. Lors du procès, tous ont dénoncé la torture – viols, électrochocs, et morsures de chiens – mais la réponse de la justice a été de les condamner pour diffamation. Puis, le 19 décembre 2006, la Cour d’appel de Tripoli, dans son immense sagesse, les a tous condamnés à la peine de mort. Mission accmplie : le président de cette cour s’appelait Mustapha Abdeljalil.

Pour récompenser ce serveur de soupe sans scrupule, Kadhafi l’a nommé en 2007, ministre dela justice, poste qu’il a occupé jusqu’à sa défection en février 2011,… pour devenir le Président du CNT.

Pas de doute, les tireurs de ficelle de l’OTAN ont installé pour surveiller leurs intérêts des hommes indépendants et d’une honnêteté intellectuelle rare.

« Avec l’OTAN, tout est possible »

Gilles Devers

Actualité du Droit

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