dimanche 28 août 2011

Les États-Unis offrent l’asile sur leur territoire à des dizaines de terroristes et de repris de justice

Jean-Guy ALLARD

LGS - Deux nouvelles qui s’entrechoquent. Au moment où les États-Unis publient, comme chaque année, leur liste des "pays qui sont sponsors du terrorisme" et dans laquelle figure le pays qui a le plus souffert du terrorisme "made in USA" (Cuba), on apprend qu’en Libye, un ex-leader d’un groupe islamiste est à la tête des insurgés. Mais est-ce vraiment une surprise ?

Promoteurs de la « liste des pays sponsors du terrorisme », dont le propos réel est de dénigrer des nations opposées à leur politique de domination, les États-Unis offrent l’asile à des dizaines de terroristes, de repris de justice en fuite et d’escrocs de toute espèce, réclamés par plusieurs gouvernements d’Amérique latine.

Le site web contrainjerencia.com a établi, depuis le début de l’année, une liste des fugitifs les plus notoires. Les délinquants identifiés comme fugitifs latino-américains résidant en territoire étasunien sont une soixantaine, et la plupart ont commis des actes de terrorisme.

Pour ce qui est de la communauté cubano-américaine de Miami, le « fichier » a dû se limiter à l’inventaire des noms les plus « illustres ». La chute du régime de Fulgencio Batista, soutenu par Washington, fit débarquer dans le sud de la Floride des milliers de complices de la dictature que la CIA recruta ensuite pour ses opérations terroristes exécutées secrètement contre la Révolution cubaine.

Plusieurs auteurs d’actes de terrorisme survenus ces dernières années au Venezuela ont aussi trouvé refuge aux États-Unis, de même que des participants à la conspiration criminelle de Santa Cruz, en Bolivie.

Parmi les individus qui ont promu le recours à la terreur dans plusieurs pays du continent et qui résident aujourd’hui aux États-Unis, avec l’approbation du département d’État, contrainjerencia.com relève les noms suivants :

- Alejandro Melgar, le meneur de la conspiration de Santa Cruz et homme d’affaires bolivien.

- Angel de Fana Serrano, qui participa en 1997, dans l’île Margarita, à un complot pour assassiner le leader cubain Fidel Castro à l’occasion d’un Sommet ibéro-américain. Très proche de Luis Posada Carriles, De Fana a également tenté d’assassiner le président Chavez.

- Armando Valladares, complice de la tentative d’assassinat du président Evo Morales à Santa Cruz, en Bolivie, et de plusieurs actes de terrorisme. Il fut arrêté à Cuba pour avoir posé des bombes dans des magasins et a repris son travail au service de la CIA depuis qu’il a quitté l’île.

- Carlos Alberto Montaner, qui vit depuis plusieurs dizaines d’années de ses « services » contre Cuba. Ayant posé des bombes dans des magasins et des salles de cinéma en 1960, il a échappé à la justice cubaine et a fait partie du réseau terroriste d’Orlando Bosch. Il a des propriétés aux États-Unis et en Espagne.

- Gaspar Jiménez, assassin du diplomate cubain Dartagnan Diaz Diaz, complice de Luis Posada Carriles et condamné pour terrorisme au Panama. Vit à Miami sous la protection du FBI.

- Guillermo Novo Sampoll, terroriste, complice de l’assassinat de l’ex-ministre chilien des Affaires étrangères Orlando Letelier, tortionnaire du Plan Condor, assassin de deux diplomates cubains en Argentine, complice de Luis Posada Carriles et condamné pour cause de terrorisme au Panama. Réside à Miami.

- Huber Matos, connu pour avoir dirigé des actes de terrorisme. Ses relations avec le monde du trafic de drogues en Amérique centrale sont aussi bien connues que celles de son fils, réfugié au Costa Rica. Réside à Miami.

- Hugo Acha Melgar, qui finance la bande de terroristes formée par des néonazis hongrois et croates qui ont tenté d’assassiner le président Evo Morales en 2009, lors du complot de Santa Cruz.

- Joaquim Chaffardet, ex-directeur de la police secrète vénézuélienne, étroitement lié au terroriste international Luis Posada Carriles. Il a été formé par les services de renseignements des États-Unis à l’École des Amériques.

- José Antonio Colina Pulido, responsable d’attentats à la bombe contre des bureaux diplomatiques d’Espagne et de Colombie à Caracas en 2003. Réside à Miami.

- Nelson Mezerhane, financier véreux et actionnaire de Globovision, figure parmi les principaux suspects de l’assassinat du procureur Danilo Anderson. A disparu de Caracas après avoir volé 7 millions de dollars.

- Patricia Poleo, complice de l’assassinat du procureur vénézuélien Danilo Anderson. A participé à plusieurs opérations menées par la CIA depuis l’ambassade des États-Unis à Caracas, contre la Révolution bolivarienne. Réside à Miami.

- Pedro Remon, homme de main de la CIA, assassin du diplomate cubain Félix Garcia Rodriguez et de l’émigré cubain Eulalio Negrin, à New York ; complice de Luis Posada Carriles, condamné pour terrorisme au Panama. Réside à Miami sous la protection du FBI.

- Luis Posada Carriles, agent de la CIA et terroriste international. Ses états de services constituent une liste interminable de crimes. Réclamé par le Venezuela pour les 73 homicides de l’avion cubain détruit en plein vol en 1976. Réside à Miami.

- Reinol Rodriguez, associé à Luis Posada Carriles : complice de l’assassinat à Porto Rico, du jeune Carlos Muñiz Varela. Actuel chef militaire de l’organisation terroriste Alpha 66, tolérée par le FBI. Réside à Miami.

- Roberto Martin Pérez, fils d’un des sbires de la dictature de Batista, ex-chef du comité paramilitaire de la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA).

- Raul Diaz, condamné pour attaques aux explosifs C4 contre deux ambassades à Caracas, en 2003. Réside à Miami.

- Carlos Yacaman, Hondurien, assassin de l’ex-ministre du Logement du gouvernement de Manuel Zelaya, Roland Valenzuela. Vit à Miami.

- Branko Marinkovic, leader de l’opposition bolivienne de Santa Cruz, principal financier et complice de la bande terroriste désarticulée en 2009. A remis 200 000 dollars aux terroristes pour l’achat d’armes. Vit à Miami.

- José Guillermo Garcia, général salvadorien, ex-ministre de la Défense, tortionnaire et responsable de l’assassinat de quatre religieuses étasuniennes.

- Carlos Vides Casanova, ex-chef de la Garde nationale du Salvador, tortionnaire et responsable de l’assassinat de quatre religieuses étasuniennes.

- Michael Townley, officier de la police secrète de Pinochet, complice de l’assassinat d’Orlando Letelier. Vit à Miami.

- Santiago Alvarez Fernandez Magriña, terroriste et trafiquant d’armes cubano-américain, complice de Posada Carriles. Réside à Miami.

- Osvaldo Mitat, terroriste et trafiquant d’armes cubano-américain, complice de Posada Carriles. Réside à Miami.

- Hector Alfonso Ruiz alias Hector Fabian, terroriste cubain, a posé des bombes à des sièges diplomatiques en complicité avec Posada Cariles. Réside à Miami.

- Ramon Saul Sanchez, tueur à gages d’Omega 7, complice d’Eduardo Arocena et de Pedro Remon. Réside à Miami.

- Rodolfo Frometa, terroriste cubain, chef des commandos F4, a reconnu s’être livré à des actes de terrorisme contre Cuba. Réside à Miami.

- Roberto Guillermo Bravo, militaire argentin responsable du massacre de Trelew qui a coûté la vie à 16 jeunes révolutionnaires. Vit à Miami.

- Virgilio Paz Romero, complice de l’assassinat de l’ex-ministre chilien des Affaires étrangères Orlando Letelier et de sa collaboratrice Ronni Moffitt, gracié par George W. Bush. Réside à Miami.

- José Dionisio Suarez Esquivel, alias Charco de Sangre (Flaque de sang), complice de l’assassinat de l’ex-ministre chilien des Affaires étrangères Orlando Letelier et de sa collaboratrice Ronni Moffitt, libéré par George W. Bush. Réside à Miami.

- Félix Rodriguez Mendigutia, alias El Gato (Le Chat), agent CIA, a ordonné l’assassinat du commandant Ernesto Che Guevara, complice de Posada Carriles dans l’opération de trafic d’armes contre cocaïne à la base d’Ilopango, au Salvador. Réside à Miami.

- Salvador Romani, président de la Junte patriotique cubaine (terroriste) au Venezuela, auteur d’une attaque de l’ambassade cubaine à Caracas, complice de l’assassinat du procureur Anderson. Réside à Miami.

- Johan Peña, ex-commissaire de la DISIP vénézuelienne, a posé la bombe qui a tué le procureur Anderson. Vit à Miami.

- Jaime Garcia Covarrubias, ex-chef de la répression de Pinochet, accusé de torture et assassinat, aujourd’hui professeur dans une académie du Pentagone, à Washington.

- José Basulto, terroriste cubano-américain, agent de la CIA, chef de Frères à la Rescousse, et auteur de multiples provocations et assassinats. Vit à Miami.

- Inocente Orlando Montano, colonel salvadorien réclamé par la justice espagnole pour l’assassinat de jésuites.

- José Guevara, ex-agent de la DISIP vénézuélienne terroriste et trafiquant d’armes cubano-américain, complice de Posada Carriles. Réside à Miami. A participé depuis Miami au complot pour assassiner le procureur vénézuélien Danilo Anderson.

À Miami, des dizaines d’organisations cubano-américaines liées au terrorisme demeurent actives, et le FBI est parfaitement informé de leurs opérations violentes. Les groupes terroristes Alpha 66 et Commandos F4 prônent ouvertement le recours à la terreur contre Cuba.

Les activités de soutien aux actes de terrorisme menés par des chefs de la FNCA et du Cuban Liberty Council ont été dénoncées publiquement à plusieurs reprises.

Plus rien n’étonne personne en la matière dans le pays du représentant Connie Mack, qui a tout bonnement suggéré l’assassinat du président vénézuélien Hugo Chavez, et de sa collègue Ileana Ros-Lehtinen, qui a proposé quant à elle l’élimination physique du leader cubain Fidel Castro lors d’une interview concédée à la télévision britannique.

Jean-Guy Allard

http://contrainjerencia.com/index.php/?p=24442

Le portail latinoaméricain http://contrainjerencia.com/ a subi des actes de sabotage juste après la publication d’une liste de terroristes réfugiés aux États - Unis, a révélé à Granma un porte - parole du site.

(...)

"Les États-Unis attaquent constamment Cuba et le Venezuela sur la question du terrorisme, tout en hébergeant sur son territoire des meurtriers, tortionnaires et terroristes, non seulement d’Amérique latine, mais du monde entier", a-t-il ajouté.

Le porte - parole a confirmé que Contrainjerencia.com est un site latino-américain ayant des partenaires sur tout le continent et dédié à dénoncer les interventions étrangères qui violent la souveraineté des nations d’Amérique latine.

Le Grand Soir

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