
Ce groupe de diplomates qui accompagnaient un convoi de tentes et de
vivres destiné à des Palestiniens dont les habitations avaient été démolies
par l’armée, a été violemment pris à partie par des soldats qui ont lancé des
grenades assourdissantes pour le stopper.
Une diplomate française, Marion Fesneau-Castaing qui protestait de son
immunité diplomatique a été tirée hors de son véhicule et maintenue à terre
tandis que le matériel d’aide humanitaire était confisqué.
En apportant une aide humanitaire à une communauté d’une dizaine de
familles dont les habitations avaient été rasées par les forces d’occupation,
les diplomates étaient dans leur rôle et leur action pleinement conforme au
droit international et aux recommandations des Chefs de mission de l’UE en poste à Jérusalem.
Si les chefs militaires se permettent de tels actes violant grossièrement
règles diplomatiques et droit humanitaire, c’est qu’ils sont
systématiquement habitués à une totale impunité.
Faut-il voir dans cet acte, la mise en exécution des menaces du ministre
de la Défense israélien qui avait ordonné au général Eitan Dangot de "geler les
contacts avec des représentants de l’UE dans la zone
C", territoire palestinien sous contrôle total d’Israël ?
La France, dont nous ne doutons pas qu’elle protestera, doit le faire
publiquement. Elle ne peut se retrancher derrière des obligations de
discrétion au nom d’une prétendue efficacité, alors qu’à travers sa diplomate
elle a été délibérément humiliée.
Il revient au gouvernement de prendre toute mesure appropriée, y compris
par le rappel de son ambassadeur à Tel-Aviv, pour obtenir de véritables
excuses et l’engagement de laisser l’Union Européenne poursuivre ses actions
humanitaires sans entraves.
Ne pas réagir avec la fermeté nécessaire ne
ferait qu’encourager la répétition de ces actes indignes.
Le Bureau national
AFPS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire