mercredi 6 novembre 2013

Scoop : le grand reporter et l’éditocrate moyen seraient confrères !

tgb                   

Admirables, ces grands reporters souvent anonymes qui, au péril de leur vie vont arracher l’info au cœur des conflits. Admirables oui, ces journalistes de terrain, mourant caméra à la main pour le droit d’informer.

Bouleversant aussi ce concert de louanges et d’éloges venus des grands éditocrates à commentaires, des liseurs de prompteur, des recopieurs in extenso et à la main des dépêches AFP, saluant la mémoire de leurs « confrères ??? »° enlevés en Afghanistan, assassinés au Mali.
Magnifique, cette grande famille confraternelle au service d’une même investigation, du pigiste précaire à 500 euros mensuel au chroniqueur cumulard à 30 000 boules, recoupant les faits, vérifiant les infos à partir du champ d’honneur et des hostilités.
Ainsi par exemple, l’intrépide Eric Zemmour, briseur de tabous et de pensée unique, sortant de RTL et n’hésitant pas un instant à affronter la pluie sans même de gilet pare-balles, traversant la rue en dehors des clous, avant de s’engouffrer chez Europe 1 en face, pour mieux y dénoncer le SDF basané croupissant sur son carton extorqué à l’état providence.
Ainsi le baroudeur Franz Olivier Giesbert, slalomant courageusement entre les crottes de chien des Champs Elysées avant de se réfugier sain et sauf au Fouquet’s, y attendant avec sang-froid son chauffeur et ses 4,5 millions de subventions pour mieux dénoncer en une du Point la France des assistés.
Tout pareillement le téméraire Christophe Barbier, découvrant après analyse scrupuleuse en direct de son 867 ème C dans l’air, une tâche sur sa légendaire écharpe rouge sortant du pressing et lançant sans concession une enquête contre le lobby des teinturiers islamistes au péril de sa vie et de sa carte fidélité de chez Pressing Plus.
Exemplaire aussi le bourlingueur Jean Michel Aphatie rapatrié d’urgence par hélicoptère à l’hôpital américain pour des escarres chopées dans l’exercice de son fascinant métier d’Anal+, après avoir passé plus de 20 heures à demander des preuves, le cul sur son fauteuil de chroniqueur au vitriol des faibles et de flagorneur pommadé des puissants.
Tout comme l’héroïque Laurent Joffrin, s’enfonçant jusqu’à 150 mètres au-delà du périph pour y rencontrer son « fixeur » et déclarant stoïquement à sa rédaction qu’en cas d’enlèvement terroriste, le nouvel Obs ne paie aucune rançon pour récupérer l’otage en mission spéciale quasi suicide.

Oui ainsi donc, et c’est un scoop, les grands reporters tout comme les éditocrates du journalisme sans peine seraient confrères et exerceraient la même profession.

C’est Ivan Rioufol la plume entre deux putes qui va être content.

Note

° - "Le choc et l'immense tristesse à l'annonce de l'assassinat de nos deux confrères au Mali"
Jean-Michel Aphatie 

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