
Cette croyance
était si répandue dans les pays d’Orient, notamment en Mésopotamie,
qu’elle a fini par avoir force de loi. Aussi, le port du voile est-il
rendu obligatoire dès le XIIe siècle avant J.-C. par le roi d’Assyrie,
Teglat Phalazar 1er : «Les femmes mariées n’auront pas leur tête
découverte. Les prostituées ne seront pas voilées»
C’était dix-sept
siècles avant Mahomet et cela se passait en Assyrie, l’Irak
d’aujourd’hui. C’est donc parce qu’un aréopage d’hommes,
il y a 5000 ans, avait décidé que la vue des cheveux d’une femme
excitait les hommes que les femmes doivent cacher leurs cheveux.
La tradition juive
a longtemps considéré qu’une femme devait se couvrir les cheveux en
signe de modestie devant les hommes. Mais c’est le christianisme qui en
fera une obligation théologique et un préalable dans la relation entre
l’homme et la femme.
C’est Saint Paul qui le premier a imposé le voile aux femmes.
Dans l’épître aux Corinthiens, il écrit « Toute femme qui prie ou parle
sous l’inspiration de Dieu sans voile sur la tête commet une faute ! »
L’homme ne doit pas se voiler la tête, il est l’image et la gloire de
Dieu mais la femme est la gloire de l’homme car ce n’est pas l’homme qui
a été tiré de la femme, mais la femme de l’homme et l’homme n’a pas été
créé pour la femme, mais la femme pour l’homme. Voilà pourquoi la femme
doit porter la marque de sa dépendance.
L’église
s’est servie de cet ordre pour marquer l’infériorité de la femme.
L’islam qui va naître dix siècles plus tard fera référence au voile.
C’est la révolution iranienne de 1979 qui a entraîné la généralisation
du voile, on en voyait très peu en France avant cette date. Une
iranienne, Chahdortt Djavann, l’auteur du livre « Bas les voiles »
développe dans son livre l’idée suivante. La construction de
l’identité masculine chez les musulmans est tributaire de la pudeur et
de la honte de la femme. L’honneur et le zèle de l’homme musulman, sans
lesquels il n’est rien, sont à la merci du voile de la femme. Tout
contact, toute tentative de rapprochement entre les deux sexes déshonore
l’homme musulman. Le Conseil d’Etat a commis une erreur en estimant
que c’est d’ordre religieux – La CEDH il y a quelques années avait
débouté les étudiantes turques qui attaquaient l’interdiction du voile
dans les universités turques.
Il convient de
se poser la question suivante : Qu’est- ce donc que cet homme arabe qui
considère encore le corps de la femme comme une cause de trouble social
qu’il faut enterrer sous des voiles de deuil, avouant en cela son
impuissance à maîtriser ses pulsions ? Les islamistes et les intégristes
juifs et chrétiens considèrent que le diable se cache dans le corps de
la femme, ils veulent nous obliger à percevoir la femme seulement comme
un être de désir, une proie livrée à la concupiscence, semblable au
gibier offert au chasseur. Les religions monothéistes
ont un point commun, c’est celui de la haine des femmes. De nombreux
passages de la Bible discriminent les femmes. Voir à ce sujet Michel
ONFRAY – Traité d’Athéologie -
Pour justifier le port du voile,
les musulmans adeptes se basent sur la Sourate XXXIII verset 59 ainsi
rédigé : « Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de
se couvrir de leurs voiles c’est pour elles le meilleur moyen de se
faire connaitre et de ne pas être offensées ». Donc, selon le Coran, ce
n’est pas une obligation mais un moyen pour ne pas être offensées.
Le port du voile
constitue bien plus qu’un simple engagement personnel, comme semblent
le penser celles qui ont choisi de le porter. Il faut comprendre les
enjeux représentés par ces quelques centimètres de tissu…Par ce geste,
les femmes font allégeance, elles perdent leur statut de citoyennes à
part entière pour devenir des citoyennes de seconde zone avec à la clé,
pour tous, l’instauration d’un dogme qui ne supporte aucune discussion
ni controverse, l’intrusion dans le champ de la pensée d’une rigidité
destructive de liberté.
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