Cette
théorie de l’équidistance, des « deux totalitarismes », fait florès
chez tous les gestionnaires joyeux, zélés, loyaux, nouveaux et anciens
convertis, apostasiques, du capitalisme, du CAC 40, de la valse des
profits, de la corruption structurelle, des travailleurs kleenex, de la
marchandisation galopante, de l’horreur libérale.
Remercions François Hollande de ce parler-vrai. Il y a belle lurette
qu’il a passé sa pseudo-gauche à droite et que les socionéolibéraux ont
renoncé à remettre en cause le capitalisme, qu’ils présentent comme un
véritable état de la nature, comme le meilleur (ou le moins pire) des
mondes possibles.
L’histoire de la social-démocratie, devenue sociolibérale, démontre
que son principal objectif reste d’affaiblir, de discréditer, de faire
taire tous ceux qui veulent une rupture avec le système d’aliénation et
d’exploitation ; et ainsi se débarrasser de toute alternative vers un
socialisme du 21ième siècle, un « écosocialisme », peu importe
l’appellation. L’objectif est de rendre éternel le bipartisme, cette
« dictature molle », où l’on se passe la balle à tour de rôle sans
marquer des buts contre le système prédateur, liberticide, affameur. Il
est présenté comme « le seul possible » et peut ainsi continuer à
détruire les hommes et la planète au nom de la « libre entreprise », de
la « liberté du marché », du « pragmatisme »... Aujourd’hui, on appelle
la trahison « pragmatisme », « réalisme »... La « novlangue » a du mal à
cacher la perversion de la sémantique et des valeurs de gauche.
Mais que faisons- nous dans cette galère ? Le fils de résistant
étranger que je suis crie sa colère.
Larguons les amarres ! Refusons
d’être malgré nous « socialo-dépendant », assimilés à cette politique
politicarde cradingue, aux relents d’égout, de collaboration de classe,
de capitulation devant les maîtres et les saigneurs du monde.
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