C’est à la déliquescence de ses dirigeants
et à l’impossibilité de renouveler ses élites politiques que l’on peut
prévoir sans grand risque d’erreur la mort prochaine d’un système
(certains disent “civilisation”, mais c’est pour lui donner une aura
qu’il n’a pas forcément).
La palme de l’indigence au président américain Barack Obama.
Grand espoir de la “civilisation” occidentale à échelle planétaire,
celui-ci n’a fait illusion que le temps de quelques discours pas trop
mal ficelés, mais suivis d’absolument aucunes conséquences et de
beaucoup d’inconséquences.
Bilan de ses deux mandats : néant. Du moins en ce qui concerne le
progrès social et les droits humains. Même l‘“Obamacare”, cette fameuse
sécurité sociale américaine que Mister “Yes we can” prétendait offrir à
ses concitoyens, se révèle un échec cuisant. Au final, Barack Obama
n’aura été que la pâle potiche d’un système néoconservateur sans foi ni
loi, complètement déjanté, ayant érigé la force armée et l’usage de la
torture pour remplacer au pied levée une économie et un système
financier décadents.
Pas mieux ailleurs, remarquez, à commencer par notre propre pays avec son ahurissant crétin de président, François Hollande, et sa bande de bras cassés emmenés par un Manuel Valls confondant l’autorité avec le roulage de pupilles et la crispation maxillaire.
Faut-il citer aussi le Britannique David Cameron en voie de se prendre dans la figure le référendum sur l’Europe qu’il a lui-même initié, l’Allemande Angela Merkel
qui ne sait plus trop où elle est, perdue entre son souhait
d’accueillir le flot des réfugiés comme main d’oeuvre à bon compte et
ses compromissions avec le Turc Recep Tayyip Erdogan pour les tenir à distance, l’Italien Matteo Renzi et l’Espagnol Mariano Rajoy totalement discrédités, le Japonais Shinzō Abe en train d’enfoncer son pays en enfer de récession et de surendettement (250 % du PIB !).
Oublions les seconds couteaux tel l’Ukrainien Petro Porochenko,
“roi du chocolat” multimilliardaire reconverti dans la politique sur
ordre du maître américain, en proie à une interminable guerre civile et
qui ne trouve rien de mieux que de s’entourer de néonazis plus
patibulaires les uns que les autres pour exercer ce qui lui reste de
pouvoir.
Une relève déjà pourrie avant que d’être
Bien avant ceux-là, des signes annonciateurs de dégénérescence
apparaissaient pourtant clairement : de la saga des Bush père et fils
aux trépidations de notre Sarkozy national en passant par les
bouffonneries d’un Berlusconi.
Mais regardez un peu la gueule de la relève :
- un duel Donald Trump/”Killary” Clinton aux USA ;
- un affrontement Marine Le Pen/Alain Juppé (ou Sarkozy bis repetita) en France ;
- en France toujours, Emmanuel Macron ridiculisant pas ses bourdes tous les efforts des médias pour imposer la “Grande Marche” de ce dadais ;
- et au Brésil, un président intérimaire, Michel Temer, même plus capable de briguer le poste qu’il occupe indûment, après avoir été condamné le 2 juin à huit ans d’inéligibilité par un tribunal de São Paolo.
Et c’est cette démocratie-là, bête comme ses pieds, que nous
prétendons vendre au reste de la planète ! Ce n’est plus de la
décrépitude, c’est de la débâcle ! Essayez donc de trouver un seul des
aspirants à cette relève qui ait seulement un semblant de consistance et
de réelle autorité. Je ne parle même plus de sens moral, mais de simple
compétence pour exercer un quelconque pouvoir.
Ce que nous avons le plus à craindre aujourd’hui ne vient pas des
maléfices d’une intelligence perverse supérieure, mais de l’insondable
connerie et des errements imprévisibles de ces trouduculs dont nous
n’avons pas encore réussi à nous débarrasser.
Le Yéti
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