Toute
la France qui pense bien est tombée amoureuse de Kamel Daoud, un
Algérien qui a le courage d'écrire la vérité sur les Arabes et autre
musulmans. C'est-à-dire que ces êtres humains sont à vomir, la lie de la
terre.
Profitant d'une aubaine, l'agression à Cologne d'un certain nombre de femmes, Daoud a fait des musulmans des violeurs nés toujours prêts à exprimer leurs instincts. Or, un seul immigré d'origine marocaine a été poursuivi pour l'épisode de Cologne... c'est peu pour un rezzou. Ahmed Bensaada, dans son livre "Cologne contre-enquête" éditions Franz Fanon nous montre le visage du vrai Daoud, ennemi des Palestiniens et lui-même ancien barbu.
Profitant d'une aubaine, l'agression à Cologne d'un certain nombre de femmes, Daoud a fait des musulmans des violeurs nés toujours prêts à exprimer leurs instincts. Or, un seul immigré d'origine marocaine a été poursuivi pour l'épisode de Cologne... c'est peu pour un rezzou. Ahmed Bensaada, dans son livre "Cologne contre-enquête" éditions Franz Fanon nous montre le visage du vrai Daoud, ennemi des Palestiniens et lui-même ancien barbu.
Cet
essai est remarquable. Il l’est par sa forme, un français clair, une
rigueur du raisonnement et sa manière de consigner les preuves de chaque
fait avancé. Par le fond, et le texte d’Ahmed Bensaada est une
succession de lignes de survie, comme celles qu’on lance pour repêcher
les migrants naufragés. Des phrases et des idées aussi nécessaires que
l’eau bouillante de Pasteur ou les commentaires d’Aristote par Averroès.
Et c’est la qualité de notre auteur, dans la vie physicien et
utopiste, de faire valser les concepts avec la rigueur d’un cyclotron.
Il
est le premier à mettre à nu, comme une grenouille autopsiée, la vérité
de ces intellectuels maghrébins qui, par un effet de balancier digne du
pendule de Foucault, ont décidé de jouer les supplétifs des pires
« penseurs » néoconservateurs français. Le noyau le plus agité de ces
gens de plumes et d’écrans, aussi permanents que l’horloge parlante,
occupe tout l’espace médiatique français. Mais ça ne suffit pas. Dans
leur croisade du choc des civilisations, il leur faut du renfort basané.
C’est bien connu, le colon a toujours eu besoin de son bon nègre, de
son indigène alibi. Y’a bon Banania.
Dans cette guerre faite aux
Arabes et Musulmans, où à la tourelle de son char à pédales BHL se rêve
en Patton, un nommé Kamel Daoud va être recyclé par les élites de Paris
qui en fait une tête de gondole. Voilà un nouveau héros, martyr d’une
fatwa en peau de lapin. Après avoir été lui-même, jusqu’au moment de la
fondation du Front Islamique du Salut, un barbu affirmé, il dit qu’il
n’y pouvait rien, qu’à l’époque il n’a pas vu s’organiser les
« fascistes » verts, mais de cette matrice va pourtant naître la « bête
immonde », la coupeuses de têtes d’Algériens au temps des « années
noires » (les tueurs au nom d’Allah étant alors considérés par Paris
comme de braves guérilleros), Kamel Daoud saute subitement la source du
Zamzam et découvre que Dieu est athée. À Oran, le voilà devenu un
journaliste à la plume alerte. Il est donc dit que la France vivra
désormais sous les diktats d’Éric Zemmour, l’Algérie sous ceux de Kamel
Daoud.
C’est par la publication de son livre Meursault contre-enquête
que le journaliste oranais débarque Rive Gauche. Un bouquin dans
lequel, se mettant dans la roue de Camus, il ne risque qu’une retombée :
ramasser un peu de la gloire du Prix Nobel victime de la route.
La
seconde intervention de Daoud, dans le champ du débat français, fait
immédiatement suite au Nouvel An. Voilà qu’à Cologne, au cœur des
libations, nombre de femmes ont été gravement harcelées, et pire peut
être, par des hommes immédiatement qualifiés « d’arabes ». Ça tombe à
pic, Angela Merkel ne vient-elle pas d’ouvrir les portes de sa
République à des centaines de milliers de ces rastaquouères...
Heureusement, cerbère de Cologne et nouveau Spinoza, Daoud nous écrit ce
qu’il faut penser de tout cela. Pour faire court, tous les Arabes et
musulmans de la planète sont des frustrés, des fourbes sans courage, des
êtres sans convictions, corrompus et achetables par le plus offrant.
Plus que dans leurs gènes, cela est inscrit dans leur religion commune,
l’islam. Je fais remarquer en passant que, dans sa rafle, notre cher
Daoud, si scientifique, a oublié de nous préciser ce qu’il pense du
plus important état musulman au monde, cette Indonésie qui n’est pas
« arabe » ? Autre détail, en passant, et qui nous dit tout du
Savonarole d’Oran, face à l’ignominieuse injustice faite aux
Palestiniens, Daoud se range du côté des bourreaux. Ecrire cela plutôt
que la vérité, dans une France où BHL règne sur les médias, c’est le
succès garanti. Dans son combat pour dire le vrai, c’est-à-dire le pire
fantasmé par les élites occidentales, par les néo colonialistes de la
pensée, Bensaada nous montre que Daoud n’est pas seul, qu’il fait
« école », courant. L’auteur nous cite l’exemple de Boualem Sansal, un
romancier primé par l’Académie Française qui, sur le chemin des idées
courtes, tient lieu de compagnon de route au camarade Daoud.
De
bonne foi de nombreux citoyens du monde ont été généreusement alertés
par la furia de Cologne. Ignorant quel moteur Daoud cachait sous son
capot, ils ont applaudi ses écrits sans langue de bois : « Nous ne
sommes pas racistes... mais vraiment ces Arabes sont insupportables.
Finalement, le choc des civilisations est bien là... ».
Très bien mais qui vient nous dire, sauf Ahmed Bensaada dans ce livre, que chaque année la presse allemande met en garde les femmes contre les possibles outrages de cette nuit de Nouvel An, actes inexcusables commis par de grands et gros blonds. Que si l’on excepte la condamnation d’un Marocain, les policiers germaniques, qui ne sont pas nuls, n’ont trouvé aucun autre « Arabe » à conduire vers le tribunal. Daoud a donc glosé sur un événement qui reste un mystère, ce qui n’est pas bien pour un journaliste si vétilleux.
Très bien mais qui vient nous dire, sauf Ahmed Bensaada dans ce livre, que chaque année la presse allemande met en garde les femmes contre les possibles outrages de cette nuit de Nouvel An, actes inexcusables commis par de grands et gros blonds. Que si l’on excepte la condamnation d’un Marocain, les policiers germaniques, qui ne sont pas nuls, n’ont trouvé aucun autre « Arabe » à conduire vers le tribunal. Daoud a donc glosé sur un événement qui reste un mystère, ce qui n’est pas bien pour un journaliste si vétilleux.
À ce point, je me souviens de mes
rencontres avec Kateb Yacine. Son philosophe référent n’était pas BHL,
mais Sartre. Il était fier dans son désespoir, sans haine de soi ni des
autres. Il pensait pouvoir changer (un peu) le monde et son monde. Lui,
dont le français était celui d’un génie, s’est mis à écrire en arabe,
et même en dialecte pour, avec ses amis du Théâtre de la Mer, aller de
bled en bled afin de dire à ces Arabes, à ces Kabyles musulmans ou
chrétiens, que la poésie et le savoir sont l’avenir de l’homme. Kateb
est mort dans la misère, un jour Daoud sera à l’Académie.
Voilà le livre (*)
d’Ahmed Bensaada. Il nous dit que, même pour l’incurable athée que je
suis, insulter des peuples au nom de leur religion supposée est un
crime.
Le Grand Soir
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