Ils sévissent sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Twitter
où on est apparemment moins regardant sur la teneur de messages sordides
publiés sous pseudo. Le journaliste Denis Robert vient d’en démasquer
quatre. Et non des moindres. À ses risques et périls…
Quatre salopards
Ceux-là ne figurent certes pas parmi les adversaires du système, mais
parmi ses défenseurs les plus acharnés, intérêts personnels bien
compris. Liste non exhaustive :
- Gordon Gekko @skyzelimit : son pseudo est tiré du nom de l’agent de change joué par Michael Douglas dans le film d’Oliver Stone, Wall Street. Son véritable état-civil : Alexandre Perrin, trader à la City de Londres, la trentaine conquérante, « pauvrophobe » déclaré, diplômé de HEC, de Harvard et de toute une foultitude d’écoles pour gosses de riches. Un exemple de ses sympathiques propos :
- Jabial @jabial : de son vrai nom Joël-Alexis Bialkiewicz, gérant de la banque d’affaire Delubac & Cie. Son idole, Augusto Pinochet, qui faisait balancer ses opposants à la mer du haut d’un hélicoptère (« les vols de la Mort ») :
- John Galt @lacruzFX : alias François-Xavier Lacroix, vice-président financier du groupe Danone-Eaux, qui s’est empressé de faire disparaître son compte sitôt les révélations de Denis Robert, mais dont on gardera quelques traces particulièrement puantes :
- Ali Bodaghi @zebodag : spécialiste en trading (Lehman Brothers, Société Générale), diplômé d’HEC. Celui-là ne s’est même pas donné la peine de s’affubler d’un pseudo et confirme sans vergogne son identité en défiant Denis Robert :
Méchants, pervers et très cons à la fois
Comment Denis Robert a-t-il réussi à démasquer ces imbéciles ? Rien
de plus simple : ils sont aussi méchants et pervers que très cons. Une
simple recherche Google un peu approfondie suffisait à les confondre :
Évidemment, les révélations de Denis Robert ne pouvaient pas rester
sans réactions : les “Golden corbeaux”, pris sur le fait de leurs
petites saloperies, attaquèrent la page Facebook du journaliste,
parvinrent dans un premier temps à y insérer quelques images pornos qui
conduisirent le pudibond Facebook à supprimer la première version du
billet.
Puis, dans un second temps, réussirent à convaincre Facebook de
censurer la nouvelle mouture du réquisitoire de Denis Robert à leur
encontre au prétexte d’un contenu « dangereux ».
C’était oublier le cache de Google
qui conserve toute trace des écrits publiés en ligne. C’était sans
compter sur les capacités de réaction et de propagation des réseaux
sociaux pour éradiquer la connerie.
Le Yéti
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