Outre le manque d’eau, de médicaments et de nourriture, le territoire
palestinien souffre d’une pénurie d’électricité depuis le blocus imposé
par Israël en 2007. Entre quotas et coupures, les Gazaouis s’adaptent
tant bien que mal.
Souvent obligés de se déplacer en équipe pour affronter la colère des
habitants, les fonctionnaires de la compagnie d’électricité de Gaza
sont peu populaires. Il faut dire que leur mission est ingrate : ils
sillonnent les localités du territoire palestinien pour vérifier que les
restrictions sont bien appliquées et couper le courant. Car, depuis le
blocus imposé par Israël en 2007, après la prise de contrôle de la bande
de Gaza par le Hamas, mouvement islamiste, les 2 millions de Gazaouis
n’ont accès à l’électricité que de six à huit heures par jour en
moyenne, parfois seulement quatre heures. Le reste du temps, ils doivent
se débrouiller pour s’éclairer, se chauffer, travailler, stocker la
nourriture…
Seuls 45 % des besoins sont assurés
Si les plus fortunés peuvent s’offrir des générateurs au fioul, les
autres ont appris à vivre avec les coupures et les quotas. Ainsi chez
les Al-Mener, dans le village d’Al-Moughraka, au centre du territoire,
on vit la nuit : l’électricité n’est disponible qu’entre 22 heures et 6
heures – les plus chanceux bénéficient du créneau 6 heures-14 heures. Et
les guerres avec Israël, bien sûr, n’ont rien arrangé. La seule
centrale électrique de Gaza a été détruite lors de l’opération militaire
israélienne « Bordure protectrice », en 2014. Réparée depuis, elle ne
peut répondre à la demande d’une population en plein boom démographique.
Démunis, les Palestiniens sont obligés d’acheter de l’électricité aux
Israéliens et aux Egyptiens, avec lesquels ils ne s’entendent plus
depuis l’arrivée au pouvoir, en 2014, du président Al-Sissi, ennemi du
Hamas. Seuls 45 % des besoins en électricité des Gazaouis sont assurés,
avec de lourdes conséquences sur l’économie.
Pour répondre à cette
situation critique, des ONG songent à développer des énergies
alternatives, le solaire notamment. Une lueur d’espoir ?
Photo : Sébastien Leban - Dans le village d’Al-Moughraka, Ossama, 8 ans, fait ses devoirs à
la lumière d’une bougie. Les Gazaouis n’ont accès à l’électricité
qu’entre six et huit heures par jour en moyenne.
Le Parisien Magazine Via AFPS
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