Plus d'un million de cyclistes sont tués chaque année.
Dans un rapport qu’il vient de publier, le PNUE (Programme des Nations
unies pour l’environnement) vient de lancer un appel pour un plan
mondial de construction de pistes cyclables et de sentiers urbains. Avec
comme arguments que cela pourrait épargner plus d’un million de vies
humaines et contribuer au ralentissement du réchauffement climatique.
Dans ce rapport,
cet organisme des Nations unies installé depuis le milieu des années 70
à Nairobi au Kenya, évoque plusieurs chiffres. D’abord que 1,3 million
de personnes meurent chaque année dans le monde à cause des accidents
routiers et urbains. En précisant d’abord que la moitié des tués sont
des piétons et des usagers des deux roues ; et en rappelant que les
voitures sont également responsables de 23 % des émissions mondiales de
gaz carbonique.
Commentaire du responsable du PNUE, Erik Solheim : « les gens
risquent leur vie à chaque fois qu’ils quittent leur domicile, mais ce
n’est pas le seul problème, car en lançant de plus en plus de véhicules
sur les routes, nous accroissons la pollution de l’air et l’accumulation
des gaz à effet de serre ». Ce qui entraîne, assure le rapport, la
« mort prématurée » de 7 millions de personnes chaque année en raison
de problèmes respiratoires, de maladies de cœur et de dommages au
cerveau liés à cette pollution de l’air.
Les spécialistes responsables de cette étude ont répertorié les pays
les plus dangereux. D’abord Le Malawi, où les décès de piétons et de
cyclistes représentent 66% des morts de la route. Ensuite le Kenya où la
proportion est de 61%, l’Afrique du Sud avec 53%, la Zambie et le Népal
avec 49%. Viennent ensuite le Chili (47%), la Corée du Sud (44%) et le
Bangladesh (43%). Ils ajoutent : « comme la flotte de véhicules
privés devrait tripler d’ici à 2050, le nombre des morts ne peut
qu’augmenter, surtout dans les pays en voie de développement ».
Pour freiner rapidement ces hécatombes, le PNUE fait appel aux
gouvernements pour développer des moyens de transport non-motorisés et
de consacrer au moins 20% des budgets de transports à des moyens de
circulation sécurisés, qu’il s’agisse des piétons ou des cyclistes.
En France, si les chiffres sont moins catastrophiques, on a quand
même compté l’année dernière 159 cyclistes tués et 4 000 blessés. Contre
200 aux Pays-Bas pour un nombre de vélo six fois supérieur. Pour les
piétons, toujours pour la même période, 499 piétons sont morts sur la
route ou dans les rues et 11 300 ont été blessés.
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