Ite, missa est ! Où même Ouest puisque c’est l’ouest qui a mis Macron largement en tête en en position de plier le match.
Derrière, la représentante de la PME Le Pen fait le plein. Elle n’ira pas plus haut. N’importe qui la battrait au second tour.
Fillon arrive tout de même à attirer sur son nom près de 20 % des
électeurs. Il est vrai qu’à 'UMP, même rebaptisé « L.R. », avoir des
démêlés avec la justice est en quelque sorte un rite de passage, et être
condamné un brevet de fiabilité !
Mélenchon est amer. Grâce à une campagne du feu de dieu (non, pas
dieu), il redonne de sacrés couleurs à la gauche vraie ! Il est amer
parce qu’il est passé proche de la qualif. « A une marche du podium ».
Mais la présidentielle est sans pitié : il n’y a pas de podium, pas de
place d’honneur. Il faut être dans les deux premiers au match aller pour
espérer gagner au match retour. Point/barre. Mélenchon, pour gagner au
second tour, devait être opposé à Le Pen. Il lui fallait donc éliminer
Macron. Pas facile. Bien sûr si Hamon s’était désisté entend-on… Mais le
candidat du PS ne pouvait pas se désister, ne serait-ce que pour de
basses questions d’intendance : s’il se désistait, le P.S. ne touchait
pas les 8 millions de l’État pour ses frais de campagne. De même en
restant en lice : il s’en est même fallu de peu puisqu’en dessous de
5 %, c’est oualou pour le flouz…
Eh ! Camarade Mélenchon. À défaut de ta présence au match retour, il y
a la belle : les élections législatives ! C’est là qu’il faut
transformer l’essai. T’es premier à Marseille ! Premier à Montpellier !
Premier à Grenoble ! Premier dans les départements d’outre-mer et dans
bien d’autres lieux. Plus de 7 millions de voix ! Et surtout des jeunes.
Pas de quoi être amer, non ? Ton combat, il faut le continuer là. Etre
député toi-même. Faire une autre campagne triomphante pour imposer des
députés de la gauche vraie. Et avoir ainsi une opposition qui aura de la
gueule.
Le plus enthousiasmant de cette élection, ce n’est pas l’arrivée d’un
OPNI (objet politique non identifié), mais c’est le rejet sans appel
des deux partis de politiciens professionnels qui confisquent et se
partagent le pouvoir politique depuis longtemps. Le P.S. et les L.R.
tombent dans les poubelles de l’histoire. Bon débarras ! On les a assez
vus, on les a assez subis, ils nous ont assez menti. Dégagez ! Le peuple
de gauche se partagera entre « la France Insoumise », les « En Marche »
et un PS refondé probablement autour d’un Montebourg sortant indemne du
tsunami.
Bon. Alors ce sera Macron ?
Ce sera Macron. Il est considéré comme le fils putatif de Hollande ?
Bof… Il traîne son boulet d’ancien banquier ? Bof… Il est adoubé par
Frau Merkel ? Bof… Il est le chouchou des médias tenus pas des
milliardaires ? Bof… Alors pourquoi caracole-t-il en tête ? Peut-être
parce qu’il est jeune. Peut-être parce qu’il n’est pas (encore)
compromis par le pouvoir. Peut-être parce qu’il ne rejette pas l’Europe
mais veut, au contraire, peser de tout le poids de la France (deuxième
économie mais première puissance de l’Union !) pour la faire évoluer.
(au fait, Asselineau, il est où ?).
Alors, sans être dupe de ses orientations ouvertement libérales, ne
lui faisons pas de procès d’intention. Ce sera tout de même mieux que
Fillon.
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