Rebelote. Le chantage recommence. Comme en 2002, la « bien-pensance » monte au créneau pour soi-disant faire barrage à l’extrême-droite.
Socialistes, centristes, républicains et médias appellent au front ripoublicain, histoire de prendre une fois encore les Français pour des andouilles.
Sauf que le contexte de 2017 n’a plus grand-chose à voir avec l’ère Jean-Marie Le Pen. En dépit des pressions qui se multiplient, contrairement à 2002, beaucoup de gens ne se laisseront pas manipuler le 7 mai et utiliseront l’abstention comme moyen d’exprimer leur refus de se faire imposer un choix, qui n’est pas le leur ! Et d'assumer une responsabilité qui n'est pas la leur, que ce soit la peste ou le choléra qui l'emporte !
On assiste, depuis dimanche soir, sur la quasi-totalité des médias
inféodés au système (90% d’entre eux) à un déferlement de sermons contre
ceux qui, dès à présent couverts de l’opprobre des bien-pensants de la
ripoublique, violeraient le sacro-saint droit de vote, en
s’abstenant. Mazette ! On tremble déjà devant la coercition
ripoublicaine. Voyez la tronche de ces suffisants journaleux pubères et
journaleuses dégoulinantes de prétention, braillant, avec une insistance
outrancière, sous la dictée de leur rédac chef, l’impérieux slogan « Il faut voter pour Macron », sous-entendu : « sinon vous êtes un mauvais Français ». Quelle mascarade ! Quelle pantalonnade !
De fait, résistant à la tentative d’embrigadement des esprits,
beaucoup de gens d’en bas et de la classe moyenne craignent davantage de
vivre plus mal encore avec Macron l’ultralibéral président des nantis,
comme l’était avant lui Sarkozy (voir l’épisode symboliquement
révélateur de la Rotonde), qu’ils ne redoutent le danger fasciste,
brandit comme un épouvantail par les nauséabonds médias aux ordres des
oligarques et autres ploutocrates.
Interrogé, le citoyen lambda, qui gagne moins de 1500 € par mois et
peine à boucler les fins de mois, a surtout peur de perdre son boulot.
Point barre ! Le reste n’est que bavardage stérile du microcosme
parisien « bobo » et « bling-bling » qui crèche bien au chaud dans les
beaux quartiers de la capitale. Ce qui inquiète le français moyen, c’est
d’abord de pouvoir s’en sortir et de ne pas être constamment emmerdé
par une pléthore de lois restrictives qui s’accumulent et contrarient
exagérément sa vie quotidienne, et dont pâtissent en premier lieu les
moins favorisés.
Ces contempteurs méprisants qui prétendent détenir la vérité
Ce qui turlupine les gens, c’est la menace du renforcement de la loi
de la jungle économique et sociale, imposée par l’Europe, promue par
Macron dans son programme. Ce n’est pas, au contraire, la volonté
d’établir des règles de concurrence protectrices de l’économie française
et du tissu social du pays, tel que le préconise Marine Le Pen.
L’électeur du premier tour n’est pas plus idiot que ces contempteurs
méprisants, s’imaginant toujours détenir la vérité, avec leurs pompeuses
analyses politiques orientées et rabâchées (voir Calvi sur LCI). Il
discerne parfaitement ce qui est bon ou mauvais pour lui, parmi les
propositions que lui font les candidats. Rien ne l’oblige à voter pour
Macron. Grâce à l’internet et aux réseaux sociaux, son esprit critique
s’est heureusement renforcé. Il n’entend plus se laisser infantiliser,
ni se laisser dicter sa conduite. Si Le Pen passe, c'est le système
politicien français qui en sera le seul responsable, personne d'autre et
surtout pas l'abstentionniste.
Alors oui, ce serait un déshonneur que de voter contre ses
convictions et de céder au chantage odieux des sangsues du système
politicien vérolé par ceux qui depuis quarante ans se sont fait du gras
au détriment des Français. Les appels au front républicain servent la
cause des privilégiés. Ils sont lancés par des politiciens ardents
défenseurs du système qui les engraisse, telle la ministre Madame El
Khomri qui prétend faire la morale aux récalcitrants, accusant de
déshonneur ceux qui n’obéiraient pas aux injonctions. Mais franchement
pour qui se prend-elle la matraqueuse du droit du travail ? Pour la
directrice de conscience du méprisable petit peuple ? En poussant, comme
beaucoup d’autres, ses cris d’orfraie, elle agit comme une inquisitrice
à l’esprit étriqué et intolérant.
L’appel pathétique des socialistes à voter pour celui qui a enterré leur parti
Liberté, égalité, fraternité ! Telle est la devise nationale. Elle
édicte des principes qui sont à l’opposé d’une dictature des
consciences. Ce qui justifie l’abstention, c’est l’impéritie dont ont
fait preuve les politiciens du système qui ont choisi clairement
l’ultralibéralisme meurtrier comme bible et qui osent encore l’ouvrir,
prétendant continuer à donner des leçons à ceux qui protestent.
Pour nombre de Français, cocufiés depuis des décennies, qui ne se
reconnaissent ni dans Marine Le Pen, ni dans Emmanuel Macron, il ne
reste plus que le silence des urnes pour se faire entendre. Un choix
éminemment politique qui fait d’autant plus sens, qu’on voudrait imposer
à chacun une discipline contraire à la liberté de pensée de conscience
et d’opinion. La liberté de se déterminer en toute indépendance, en
dehors de toute pression, quelle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne, ne
se négocie sous aucun prétexte. Et surtout pas sous celui des
magouilles politiciennes.
À voir tous ces caciques socialistes monter au créneau pour soutenir
celui qui a, en trahissant son mentor Hollande, enterré le parti, est
pathétique. Accuser sans relâche Marine Le Pen de fascisme relève d’une
fiévreuse volonté de diaboliser ce parti qui a, jusque-là, respecté les
règles républicaines, ce qui n’a pas toujours été le cas au sein
d’autres formations, dont les ténors, peu reluisants, ont sali sans
vergogne l’image de la France, autant que la morale républicaine.
L'abstention est l'ultime façon de se faire entendre...
Tant qu’une réforme en profondeur de la désignation et du statut des
élus ne sera pas à l’ordre du jour, en France, les Français ont tout
intérêt à s’abstenir, car leur vote ne pèse plus rien !
L’abstention est une forme d’expression. C’est l’ultime façon de se
faire entendre, avant la violence. Ceux qui tentent de culpabiliser les
citoyens, usent d’un argument spécieux, en parlant de « droit » de vote
acquis au prix de ceci ou cela. C’est un droit aujourd’hui détourné de
son but, qui s’exerce selon des règles pernicieuses, puisqu’elles
laissent dans l’ombre et la solitude 40 à 70% des citoyens, selon le
type de scrutin.
Une question devrait tous nous interpeller : pourquoi redoutent-ils
tous à ce point -quel que soit le parti- l'abstention ? Est-on
représentatif et légitime quand seulement 20 à 30 %, parfois moins,
d'électeurs ont voté pour vous et que vous prétendez détenir la
"majorité" ?
Nul ne doit jamais se sentir coupable de ne pas voter. Il n’y aucune
honte à s’abstenir. C’est une marque de respect pour soi-même, pour
l’intelligence, dès lors que rien ni aucun candidat ne motive un vote.
Nul autre que soi n'a d'autorité sur sa propre conscience. Le déshonneur
frappe ceux qui insultent la liberté !
Ni peste, ni choléra !
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