Vous êtes comme moi chez SFR, vous apprenez qu’on a vendu illégalement durant la campagne électorale votre nom tiré du fichier client à Macron (Bernard Mourad ancien banquier et directeur d’Altice Media Mourad Group - SFR Presse Drahi - ayant rejoint l’état major du candidat d’En Marche).
Vous avez légitimement les boules.
Vous souhaitez résilier pour vous abonner ailleurs mais où ? Chez
Orange (ex France Telecom) qui suicide ses employés ? Chez Bouygues qui
vend du temps de cerveau disponible ? Chez Free dont le boss macroniste
possède comme les copains une grosse part des médias en France ?
Bref vous n’avez aucun choix réel, si ce n’est au final de vous passer de téléphone portable. Et encore…
À un ami très cher qui m’avouait n’avoir ni mobile, ni ordinateur, ni
même CB, et m’assurait ne pouvoir absolument pas être surveillé, je
répondais que bien au contraire il en était d’autant plus suspect, et
que sans doute le GIGN planquait déjà dans la ferme d’en face.
Bref, dans tous les cas on est de la baise.
Ainsi, la mondialisation, Tina, cette Europe ordolibérale, que nous
avons majoritairement refusé et qu’on nous impose tout de même, tout
pareil.
Aucune alternative possible. Aucune échappatoire.
Captif tu es, captif tu demeures.
Le système t’oblige à rester dans le cadre défini et te fait injonction à renoncer à toute indépendance d’esprit.
S’il consent à l’alternance, cette parodie démocratique, il interdit tout autre possible et donc toute forme de libre arbitre.
Comment appeler donc un système politique qui, par le bais du parti
médiatique, dicte ses choix, t'ordonne de voter dans les clous et
verrouille toute tentative d’y échapper, si ce n’est un système
totalitaire ?
Dénoncer le fascisme de l’extrême droite en utilisant des méthodes
fascisantes n’est pas le moindre des paradoxes dans cette histoire.
Précisément c’est ce carcan qu’il est vital de faire péter.
Et c’est précisément le meilleur service que nous puissions rendre à la démocratie. Faire dérailler la mécanique implacable
du stratagème infernal mis en place est une priorité. Que cette
stratégie comporte un risque oui, mais l’enjeu en mérite le jeu.
Etre prêt à en payer le prix est la seule façon de mettre fin au chantage perfide.
Car si nous ne luttons pas pour ouvrir enfin une voix de sortie, une
issue de secours, alors c’est l’enfermement, l’aliénation, le pétage de
plomb généralisé, la dépression, la résignation, la haine de l’autre, voire le terrorisme, le lexomil, le suicide, le renoncement, ou le vote n’importe quoi Lepen, Trump…comme autant d’actes de colère et de désespoir.
En ce sens, ma conviction tranquille et déterminée est que les
insoumis à la tête dure ne doivent pas se soumettre. D’autant que c’est à
la violence paniquée de nos adversaires que l’on peut mesurer
aujourd’hui notre force et leur faiblesse.
Etre captif ou pas, tel est l'enjeu de cette phase historique.
rue-affre
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