La vie traite mieux les oiseaux en parsemant ici et là des flaque d’eau. Ils ne sèment ni ne moissonnent avec Monsanto.
Ce matin, il en est passé deux, tout
jaunes, vrillant, tout beaux, volant. Je les regardais, fringants,
portés sur l’air et sur nos souffles en même temps. Chaque oiseau a un
peu de l’air de chacun qui respirent sur cette planète.
D’oie et nous…
Parfois, je crois que les yeux des
oiseaux sont ceux de dieu. Comme des drones ailés… On leur a arraché les
plumes, jadis, pour écrire. Et les oiseaux ont écrit bien des livres,
sans le savoir, et nous, sans doute écrivons-nous nos vies avec toutes
les plumes que nous perdons à les donner aux vautours qui arrachent à la
terre toutes les flaques d’eau, pour la vendre en bouteille.
La beauté qui reste de ce monde
n’appartient pas aux multinationales, aux humains tronqués qui
échafaudent des plans et des plans. La beauté est dans la simplicité et
la redécouverte de nos sources plus lumineuses que celles du simple
cerveau.
Et ce matin, j’étais là, les regardant
voler, pendant que les hommes se font voler, me disant qu’au moins, eux,
ils échappaient aux folleries des humains emprisonnés dans le grand monde des affaires.
C’est fou ! On boit nos flaques d’eau en
bouteille de plastique. On se pâme des avions, des voyages, des écrans,
et pourtant, la Vie est là, bien plus survivante que nous.
Et nous nous
questionnons sur l’art d’être heureux en allant voir des banquiers ?
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