Nous
aurons à reparler de l’importante réunion de l’OTAN à Bruxelles de jeudi dernier, mais il faut un peu de temps avant de récupérer les informations
fiables.
Le
truc qui m’a tué, c’est le nouveau siège de l’OTAN. Les cadors de
l’OTAN viennent – avec notre argent – de financer un bâtiment démentiel à
1,1 milliard d’euros. Oui, 1,1 milliard… et ce pour faire travailler
4.500 personnes, ce qui représente un coût de 245.000 € par poste de
travail, record battu.
Jeudi,
toute la presse était à l’inauguration, et tous les responsables
politiques ont suivi l’évènement. Pas un seul pour poser des questions
sur ce coût exorbitant ! Pas un seul non plus pour relever
l’invraisemblable opacité des processus décisionnels au sein de cette
coalition, qui définit sans le moindre contrôle démocratique les grands
enjeux de politiques étrangères.
À la première occasion, on tape sur les technocrates de la Commission
européenne, et on stigmatise, en prenant de grands airs, l’absence de
politique étrangère de l’UE. Et c’est vrai que l’Europe pourrait faire
mieux.
Mais quid
de ce silence vis-à-vis de l’OTAN ? C’est la signature de la servilité.
Des coûts exorbitants ? Aucune question. Des choix stratégiques mettant
en cause l’indépendance des Etats sans le moindre débat public, sans le
moindre contrôle démocratique ? Aucune question. Une organisation qui
met en scène une fraternité avec les US, premiers importateurs du
terrorisme dans le monde, pour détruire notre fraternité géographique,
culturelle et politique avec la Russie ? Aucune question.
Ce
qui est remarquable, c’est que le bâtiment est la représentation même
de ce processus occulte de décision. Toutes les façades sont vitrées,
image de la transparence, mais
derrière ont été installés des structures lourdes en béton, calculées
pour résister à des attentats XXL.
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