vendredi 23 juin 2017

Donnez votre jambe pour un bras

Résultats de recherche d'images pour « guerre »Gaëtan Pelletier 

Encore une histoire  d’aspirateurs à sueurs.

Un jour, il faudra abolir les guerres, car elle finiront par tuer quelqu’un qui est … vous. Mais en attendant, ceux qui travaillent dans les usines d’armement, vivent de la mort des autres. Comme s’ils avaient le choix. S’ils plantaient des choux et des tomates au même salaire, je pense que tout le monde déménagerait dans des serres.
Si les guerres avaient réglé des conflits, il n’y aurait plus de conflits…
Quand on dit que les djihadistes sont des extrémistes, on oublie que les hommes d’affaires, les politiciens, les accrocs de dieux, sont également des extrémistes. Mais ils ne savent pas la signification du mot.
L’armée canadienne est en plein recrutement. Ils disent qu’il n’y a pas seulement, dans l’armée, des soldats pour tuer :  " Nous avons 100 médecins ", a déclamé le sergent recruteur. Je suppose qu’ils sont là pour vous guérir d’un rhume ou d’une grippe ? Pas tout à fait… Ils sont là pour vous couper une jambe en charpie, écrabouillée par une bombe artisanale fabriquée avec un chaudron. Ah ! Il y a également le métier de cuisinier. C’est un chaudron pour nourrir… Entre nourrir et mourir, les lettres des mots s’entrecroisent.
L’armée compte également des comptables, des laveurs de vitres, des mécaniciens, et de beaux parleurs.
Finalement, l’armée, c’est bon. Surtout que l’on sait vraiment épargner : il y aura 100 médecins et 10 psychologues. S’ils ne meurent pas à la guerre, ils se tuent de stress postraumatique.
Si vous regardez bien l’image d’Hitler saluant ses troupes, vous ne verrez pas de cuisinier, de mécaniciens, mais des humains en rang d’oignon.
Pour revenir à l’Histoire de ce monde, on peut calquer une phrase célèbre de Kennedy :  "Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays".  Une phrase sans doute payée par un autre métier : écrivailleur de discours. Alors, demandez-vous comment un petit peintre a fait se lever tous les bras d’un peuple, même les souffrants de capsulite épaule pour son projet de 1000 ans.
C’est ainsi que les guerres – en apparence " intelligentes " et nécessaires ne partent pas de la réflexion, mais de la génuflexion, d’un geste d’obéissance et de pouvoir en étendant une main ou une mainmise. C’était au temps du bras propagande ouverte et perceptible. On a presque évolué…

Comme le disait le sage, tout est lié : un  cuisinier peut tuer en nourrissant un soldat tueur et un mécanicien un pilote bombardeur. Les physiciens ont compris qu’il n’y a pas de vide dans l’Univers. Mais ils n’ont pas encore compris que le  vide fait de brefs séjours, en fait tous les quatre ou cinq ans, quand on vote.

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