Israel vient de renouveler la détention "administrative" de Hassan
Safadi, journaliste et coordinateur pour les médias de l’association
Addameer de défense des prisonniers palestiniens, et à ré-arrêté
Muhammad Allan, avocat qui avait fait 66 jours de grève de la faim
contre sa détention également sans inculpation ni jugement. Pendant ce
temps, l’Autorité Palestinienne emprisonne également tous les opposants
politiques, en raison de leurs critiques contre sa collaboration avec
Israël !
Hassan Safadi, 25 ans, dans les prisons israéliennes depuis le 1er
mai 2016, sans la moindre inculpation ni jugement, et sans davantage
d’explication, vient d’être condamné à une prolongation de 6 mois.
Arrêté au pont Allenby entre la Jordanie et la Cisjordanie, il avait
subi 40 jours d’interrogatoire et de tortures (privation de sommeil,
positions douloureuses...), puis avait été condamné à 6 mois de
détention "administrative", alors que ses parents venaient de payer
2.500 shekels (650 euros) pour sa libération.
Il a donc déjà effectué deux périodes de 6 mois de détention, sans
aucune justification, ce qui a été condamné par Amnesty International,
comme une atteinte israélienne au droit de la presse.
On apprend par ailleurs, que le célèbre avocat, Muhammad Allan, a été à nouveau arrêté.Pour ne pas être en reste, l’Autorité Palestinienne a incarcéré
Nassar Jaradat, 23 ans, pour ses critiques du Fatah et de Mahmoud Abbas
sur Facebook.
Jaradat, indique le FPLP, aurait notamment critiqué Jibril Rujoub,
membre du comité central du Fatah, pour avoir déclaré sur la chaîne de
TV israélienne Channel 2 que "le mur occidental construit à Jérusalem
Est, dans la vieille ville, devait rester sous souveraineté
israélienne".
Nassar Jaradat, étudiant en ingénérie agronome à Ramallah, détenu
auparavant par Israël, est ainsi désigné à Israël comme "une cible à
réincarcérer", dans le cadre de la"coordination sécuritaire" entre l’AP
et Israël, souligne le FPLP qui demande la libération de tous les
détenus politiques aux mains de l’Autorité Palestinienne (AP).
En avril dernier, Haaretz estimait que 400 Palestiniens avaient été
emprisonnés depuis un an par l’AP pour leurs critiques politiques
exprimées sur les réseaux sociaux, soit un nombre équivalent à ceux
détenus par Israël pour les mêmes raisons !
Le Hamas a, pour sa part, cité les cas de l’étudiant Mahmoud Abu Hamra de Tulkarem, de
Bahaa al-Zghir et Hamza Zablah d’Hebron, d’ Hussien al-Ghoul et de de Muhammad al-Aqra de Qalqiliya, de Mahmoud Diab de Naplouse, de Ruhi Abu Shamsiya, de Anas Abu Qari, étudiant à l’université Al-Qods.
Bahaa al-Zghir et Hamza Zablah d’Hebron, d’ Hussien al-Ghoul et de de Muhammad al-Aqra de Qalqiliya, de Mahmoud Diab de Naplouse, de Ruhi Abu Shamsiya, de Anas Abu Qari, étudiant à l’université Al-Qods.
La plupart d’entre eux sont déjà passés par les prisons israéliennes, plusieurs sont en grève de la faim.
Le Hamas indique que l’AP détenait un total de 103 prisonniers
politiques rien qu’en mai dernier, dont 67 anciens prisonniers kidnappés
par Israel. Parmi eux 3 journalistes, 15 étudiants, un lycéen et 4
imams.
Source : Maan News Agency
CAPJPO-EuroPalestine
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire