mardi 13 juin 2017

Israel et l’Autorité palestinienne en compétition pour museler les opposants

Europalestine

Israel vient de renouveler la détention "administrative" de Hassan Safadi, journaliste et coordinateur pour les médias de l’association Addameer de défense des prisonniers palestiniens, et à ré-arrêté Muhammad Allan, avocat qui avait fait 66 jours de grève de la faim contre sa détention également sans inculpation ni jugement. Pendant ce temps, l’Autorité Palestinienne emprisonne également tous les opposants politiques, en raison de leurs critiques contre sa collaboration avec Israël !

Hassan Safadi, 25 ans, dans les prisons israéliennes depuis le 1er mai 2016, sans la moindre inculpation ni jugement, et sans davantage d’explication, vient d’être condamné à une prolongation de 6 mois.
Arrêté au pont Allenby entre la Jordanie et la Cisjordanie, il avait subi 40 jours d’interrogatoire et de tortures (privation de sommeil, positions douloureuses...), puis avait été condamné à 6 mois de détention "administrative", alors que ses parents venaient de payer 2.500 shekels (650 euros) pour sa libération.
Il a donc déjà effectué deux périodes de 6 mois de détention, sans aucune justification, ce qui a été condamné par Amnesty International, comme une atteinte israélienne au droit de la presse.
On apprend par ailleurs, que le célèbre avocat, Muhammad Allan, a été à nouveau arrêté.Pour ne pas être en reste, l’Autorité Palestinienne a incarcéré Nassar Jaradat, 23 ans, pour ses critiques du Fatah et de Mahmoud Abbas sur Facebook.
Jaradat, indique le FPLP, aurait notamment critiqué Jibril Rujoub, membre du comité central du Fatah, pour avoir déclaré sur la chaîne de TV israélienne Channel 2 que "le mur occidental construit à Jérusalem Est, dans la vieille ville, devait rester sous souveraineté israélienne".
Nassar Jaradat, étudiant en ingénérie agronome à Ramallah, détenu auparavant par Israël, est ainsi désigné à Israël comme "une cible à réincarcérer", dans le cadre de la"coordination sécuritaire" entre l’AP et Israël, souligne le FPLP qui demande la libération de tous les détenus politiques aux mains de l’Autorité Palestinienne (AP).
En avril dernier, Haaretz estimait que 400 Palestiniens avaient été emprisonnés depuis un an par l’AP pour leurs critiques politiques exprimées sur les réseaux sociaux, soit un nombre équivalent à ceux détenus par Israël pour les mêmes raisons !
Le Hamas a, pour sa part, cité les cas de l’étudiant Mahmoud Abu Hamra de Tulkarem, de
Bahaa al-Zghir et Hamza Zablah d’Hebron, d’ Hussien al-Ghoul et de de Muhammad al-Aqra de Qalqiliya, de Mahmoud Diab de Naplouse, de Ruhi Abu Shamsiya, de Anas Abu Qari, étudiant à l’université Al-Qods.
La plupart d’entre eux sont déjà passés par les prisons israéliennes, plusieurs sont en grève de la faim.

Le Hamas indique que l’AP détenait un total de 103 prisonniers politiques rien qu’en mai dernier, dont 67 anciens prisonniers kidnappés par Israel. Parmi eux 3 journalistes, 15 étudiants, un lycéen et 4 imams.

Source : Maan News Agency

CAPJPO-EuroPalestine

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