Ça doit être la campagne politique pour
laquelle je me suis le plus engagé. Je veux dire sur le terrain. Encore
raté, mais pas grave !
Les lecteurs de ce blog connaissent mes réticences à l’égard de la démocratie dite “représentative”, ce triomphe de la médiocrité majoritaire
d’où aucun progrès social, aucune révolution n’est jamais sorti. Je
dirais même plus : la démocratie “représentative” est le système
politique par lequel une caste dominante protège ses intérêts en
dressant le rempart de la médiocrité majoritaire contre les minorités
agissantes. Que le barrage s’écroule et la caste se passe sans problème
de la démocratie.
Pourquoi m’être alors autant impliqué cette fois-ci. Je m’en suis
déjà expliqué : parce que d’abord, l’arme électorale, même à cartouches
mouillées, est une arme parmi les autres et qu’il convient de n’en
négliger aucune.
Ensuite et surtout, parce que cette fois-ci un mouvement politique
s’appuyait sur un programme qui me convenait parfaitement. Et parce que
ceux qui le défendaient de par chez moi n’avaient pas la gueule austère
et chiante de ceux qui représentent habituellement la gauche, plus
idéologues et donneurs de leçons que pragmatiques et avenants. Ceux-là
étaient au contraire plutôt sympas et chaleureux. Et menaient de plus
une fort belle campagne. Raté, mais pas grave !
Rejoindre ces minorités agissantes qui de temps à autre bousculent l’Histoire
Ce qui ressort de cette campagne, qui n’est pas nouveau mais est
amplement confirmé, c’est la désaffection populaire contre le modèle
démocratique de la 5e République. On tente vaguement le coup lors de la
seule élection (présidentielle) qui vaille. Si ça ne marche pas, on
passe à autre chose. Avec plus de 51% d’abstention, la médiocrité
majoritaire de notre pays vient d’être mis en minorité.
Ne nous leurrons pas, la caste en fera son affaire sans problème. Et
il est peu probable que la nouvelle vraie majorité, celle silencieuse
des abstentionnistes, se fassent de sitôt entendre bruyamment dans les
rues. Enfin, on verra bien.
C’est comme ça, il faut faire avec. Ce ne sera pas la première fois
que cela nous arrivera. Mais autant prévenir que leur président
savonnette, leurs députés godillots et leurs institutions démocratiques
rances, ils peuvent se les mettre où je pense ! Je vais de ce pas
retrouver mes gentils Insoumis.
Cette campagne aura au moins servi à
ça : se retrouver et se compter. Je sais que c’est parmi eux que se
trouve le terreau de ces minorités agissantes qui de temps à autre
bousculent l’Histoire. Toujours en dehors des isoloirs.
Le Yéti
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