Patrick Mignard
FÉDÉRER les luttes, les mobilisations, les initiatives, les solidarités.
LIBÉRER le corps social de la gangue de la monarchie républicaine qui l’étouffe, d’une classe politique démagogue et privilégiée.
LIBÉRER le corps social de la gangue de la monarchie républicaine qui l’étouffe, d’une classe politique démagogue et privilégiée.
Toute révolte populaire est à priori chaotique, sinon
sur les revendications immédiates et qui l’ont déclanchée, du moins sur
les perspectives qu’elle peut se donner pour l’avenir. Ceci est logique
car ce sont les catégories du système dominant qui structurent les
esprits, les consciences et les manières de raisonner. Devant une
révolte populaire qui dure, le Pouvoir en place n’a que deux attitudes
possibles :
- La répression, aussi bien physique (forces de répression), que psychologique (dénoncer les violences pour déconsidérer le mouvement).
- Les promesses, voire des mesures immédiates, sans conséquences pour lui, mais destinées à diviser, casser l’unité et la dynamique du mouvement.
- La répression, aussi bien physique (forces de répression), que psychologique (dénoncer les violences pour déconsidérer le mouvement).
- Les promesses, voire des mesures immédiates, sans conséquences pour lui, mais destinées à diviser, casser l’unité et la dynamique du mouvement.
Toute révolte populaire, et ce de tous temps et en tous lieux,
comporte sa part de violence qui n’est en fait que la réplique de la
violence massive et quotidienne qu’impose le système dominant au plus
grand nombre. La recherche de « boucs émissaires » (aujourd’hui les « casseurs »)
par le pouvoir est aussi une constante universelle du comportement des
possédants pour briser tout mouvement de révolte. Ceci lui permet de
faire diversion et de ne jamais répondre sur le fond. L’avenir du
mouvement de révolte dépend dans un premier temps de sa capacité à se
doter des moyens de dépassement du cadre de pensée officiel : ne pas
croire aux promesses officielles, ne pas croire au pseudo dialogue
offert par le pouvoir, ne pas croire aux discours des politiciens
professionnels qui veulent le récupérer.
Ce qui est dénoncé par le Pouvoir et ses
sbires, comme un entêtement et un refus de dialogue du mouvement, n’est
en fait qu’une mesure salutaire, développée par lui, pour éviter toute
récupération. S’impose à lui cependant rapidement un besoin impératif de
fédérer les initiatives pour définir par la pratique et en dehors des
cadres officiels traditionnels un nouveau mode de fonctionnement. Moment
difficile car « rien n’est écrit »… tout s’apprend « sur le terrain »,
souvent dans des conditions difficiles et sous pression des vautours
de la politique et des forces de répression. Les difficultés d’émergence
de ce nouveau cadre ne sont pas une tare du mouvement ou une incapacité
congénitale, mais un exercice nouveau auquel le fonctionnement officiel
ne l’avait pas préparé, bien au contraire. Un exercice qui n’est plus
celui de l’asservissement à un stupide processus électoral manipulé par
des politiciens professionnels, mais la définition d’une authentique
expression collective.
Cette lente maturation des
esprits se fait sous pression, à la fois, dans l’urgence, mais aussi
dans le temps long des prises de conscience. C’est cette capacité pour
le mouvement à apprendre à concilier ces conditions contradictoires qui
va assurer ou non son succès.
En cas d’incapacité pour le mouvement, il
va s’étioler, miné par la fatigue, les désillusions, des conflits
internes et la répression… et le Pouvoir va reprendre la main. En cas de
sursaut citoyen, le mouvement est capable d’ouvrir de nouvelles
perspectives, un nouveau modèle libérateur de fonctionnement, rendant
l’ancien Pouvoir et son système totalement obsolètes.
Patrick Mignard - Toulouse - Décembre 2018 -
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