Raoul Marc Jennar
On est sidéré d’apprendre,
presque chaque jour, qu’il se trouve un gouvernement et une majorité de
parlementaires qui défendent des choix qui vont tous dans le même sens :
la destruction de la planète.
Ils défendent le nucléaire mais sont
incapables de garantir en toute transparence la sécurité des populations
et d’anticiper les effets sur l’environnement et la santé des
générations futures des déchets qui s’accumulent année après année.
Ils défendent les pesticides et autres perturbateurs
endocriniens et se moquent éperdument des conséquences pour la santé non
seulement de ceux qui les utilisent professionnellement, mais de
l’ensemble de la population. Comme leurs ainés en politique qui avaient
autrefois contesté la dangerosité du plomb, puis plus tard de l’amiante,
ce sont les industriels dont la logique n’est pas l’intérêt général
qu’ils préfèrent écouter. Ils sont incapables de remettre en question un
modèle de société qui va rendre la planète invivable pour les êtres
humains et bon nombre d’êtres vivants. Malgré des rapports qui
s’accumulent depuis le premier qui remonte déjà à 1972, malgré des
phénomènes – sécheresses et incendies ; averses torrentielles et
inondations ; tornades ; fonte des pôles et des glaciers ; élévation du
niveau des eaux ; destruction de grande ampleur de la biodiversité – de
plus en plus perceptibles et de plus en plus manifestes, ils ne font
rien qui soit à la hauteur des défis. Rien. Rien que du faux semblant
pour faire croire qu’ils agissent alors qu’il n’en est rien.
Ces praticiens du « après nous les mouches »,
obsédés par le court terme et ses profits immédiats, ont pourtant des
enfants et des petits enfants. Pensent-ils que ces enfants de
privilégiés auront le privilège d’échapper aux drames que l’incurie de
leurs parents est en train de préparer ? Personne ne sera à l’abri. Mais
s’en soucient-ils ? Quand on étudie l’enchaînement des faits qui ont
conduit aux deux guerres mondiales, aux guerres d’Indochine et du
Vietnam, à celle d’Algérie, au chaos endémique du Proche et du
Moyen-Orient, n’est-ce pas la même irresponsabilité de ceux qui se
prétendent en toutes occasions des responsables, qui est la cause des
malheurs des peuples ? Si à l’occasion des conflits que je viens de
citer, les politiciens pouvaient peut-être protéger leurs proches de
leurs propres lâchetés, il en va tout autrement des phénomènes qui sont à
l’œuvre, qu’ils ont provoqués, mais qu’ils refusent de contrôler et de
stopper.
Ces phénomènes sont d’une
ampleur telle qu’ils frapperont tout le monde, partout, indistinctement.
Leurs enfants crèveront aussi. La jeunesse du monde l’a compris qui se
lève et réclame les changements radicaux qui s’imposent.
Il lui reste à
comprendre que ceux qui dirigent et ceux qui votent des lois ne sont
manifestement pas disposés à changer. Il faudra donc les chasser. C’est
une question de survie.
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