Bernard Gensane
Qu'en pense le patron du MEDEF, flanqué de ces deux piliers du mouvement ouvrier, à qui il n'est pas donné régulièrement de fréquenter en toute décontraction un rejeton d'une famille anoblie sous Louis XV ?
Tout récemment, Fabien Roussel s'exprimait à l'hippodrome de Longchamp (haut lieu de la lutte des classes), devant des patrons réunis par le MEDEF pour son université d'été. Il avait tenu à préciser d'emblée : « Comme secrétaire national du Parti communiste français, c’est un grand honneur d’être reçu ici, je suis respectueux des entreprises. Je ne suis pas un rouge, le couteau entre les dents. »
Le MEDEF est un des grands casseurs du Code du travail, un grand repousseur de l'âge légal de la retraite (selon l’Insee, à l’âge légal de départ à la retraite, 62 ans, un quart des hommes les plus pauvres sont déjà morts), un partisan des délocalisations industrielles, du blocage de fait des salaires et du recul massif du « produire en France ».
Lors des dernières législatives, Roussel a fait perdre la circonscription de Saint-Amand-les-Eaux, dès le premier tour, au profit du RN, une circonscription que le Parti communiste détenait depuis 60 ans.
Dans les secteurs les plus ouvriers de la circonscription, le score de Roussel fut un désastre.
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