Jean-Pierre Combe
Depuis trois mois maintenant, les commentateurs patentés par la presse d’argent nous désinforment sur l’évolution de notre crise gouvernementale.
Ils se servent des Jeux Olympiques (mutilés de la participation des délégations russe et biélorusse), comme d’un leurre éblouissant pour détourner notre attention des errements de Macron qui recherche la quadrature du cercle, c’est-à-dire un premier ministre capable de n’être pas censuré trop vite !
Premier épisode : d’un commun accord, ils écartent Lucie Castets de la course à Matignon.
Les épisodes suivants nous présentent successivement des candidats qui, tour à tour, tombent victimes du même handicap : leur intention politique essentielle commune ; ne nous laissons pas tromper par leur mention d’une candidature d’extrême droite (Le Pen ou autre) : ces partis n’ont pas et n’auront jamais les moyens de tenir leurs promesses d’améliorer la vie des Françaises et des Français ; s’ils parviennent au pouvoir, ils mettront en œuvre la même politique, avec seulement davantage d’injustice sociale et de violence répressive.
Et les commentateurs y vont de leurs commentaires, posant à satiété la même question :
Comment continuer la politique en cours sans rien y changer ?
Sans doute leur est-il impossible d’en imaginer une autre ; elle se développe en effet sous la direction de l’administration de l’Union de l’Europe occidentale depuis François Mitterrand au prix parfois de quelques blessures extrêmement graves ou pires infligées par les forces armées policières à quelque manifestant ou témoin de manifestation (rappelons-nous entre autres l’œil de Jérôme Rodriguez énucléé par un tir d’arme « non-létale »).
Lorsqu’au printemps de 2017 prenait fin le mandat de François Hollande, il aurait pu sembler impossible que la politique alors en cours soit aggravée. Mais au mépris de toute notre culture politique, nous avons vu s’imposer un Chicago-boy formé dans le sérail du système bancaire étasunien, Emmanuel Macron : il a fait ce qui nous avait semblé impossible : pire encore que les précédents présidents !
Les commentateurs des média de la presse d’argent sont rémunérés directement ou indirectement par la même coalition d’intérêts financiers qui nous a imposé Macron : imaginer la fin de sa politique leur est interdit : peut-être seront-ils satisfaits par la nomination intervenue de l’ancien commissaire européen Michel Barnier, qui leur garantit que le démantèlement de la France va continuer !
À lire : le programme de Barnier est connu, faire les poches à dizaines de milliards d’euros aux travailleurs pour satisfaire aux ordres l’Union Européenne, remplir les coffres des milliardaires.
Mais nous, communistes, notre problème est de porter au niveau de la vie politique la revendication économique, sociale et culturelle, donc aussi politique, des travailleuses et travailleurs de notre pays : cette revendication exige d’abord que l’on mette fin à la désastreuse politique en cours, que l’on entreprenne d’en réparer les dégâts qu’elle a causés sur tous les plans essentiels de la politique : les plans économique, social, culturel, diplomatique.
C’est dans ce but que nous appelons sans cesse nos compatriotes à agir, et que nous renouvelons cet appel :
Oui, il faut sortir de l’Euro, de l’Europe, de l’OTAN et du capitalisme !
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