jeudi 2 mai 2024

Je me suis fait gauler à l’Intermarché de Venerque (31)

Maxime Vivas

Je me suis fait gauler à l’Intermarché de Venerque (31) pour avoir posé il y a une quinzaine de jours deux affichettes cartonnées de 7X12 cm, bien propres, sur des étalages de fruits made in Israël : « Produits d’Israël. 10 000 enfants assassinés ».

Vendredi matin, j’y retourne et il m’arrive des choses désagréables, disproportionnées par rapport à mon méfait potache qui n’a rien dégradé.

D’abord, alors que j’approche d’une caisse où il n’y a pas la queue, un jeune homme (stagiaire ?) me propose de le suivre vers « la caisse carte bleue  » (la caisse sans caissière) qui se trouve vers les bureaux du magasin. Je décline la proposition. C’est plus tard que j’ai compris : il fallait m’alpaguer avant ma sortie imminente du magasin où la liberté répressive et moralisatrice des tenanciers aurait été réduite à néant.

Devant cet échec, un homme d’une trentaine d’année vient me demander de le suivre et il se dirige vers les bureaux. Je commence à sentir un piège et, après avoir fait dix pas, je m’arrête et j’exige des explications. Il me dit alors que j’ai posé deux affichettes sur deux étalages de Kiwis et d’avocats (ou de pamplemousses, je ne sais plus), made in Israël. Par premier réflexe de vieux fourneau qui connaît les flics, je nie. Ne jamais avouer, vous savez bien (Pensez-y en GAV). Il me montre son Smartphone et dit : « Vous avez été filmé ».
Je croyais qu’on n’avait pas le droit de garder les vidéos. Bon, ils l’ont fait, ils les ont épluchées, ont suivi le malfaiteur à la trace, ont repéré la caisse où j’avais payé par carte bleue. Damned ! Je suis fait ! On sait tout de moi et même, (le sbire me le confirme) que je suis client depuis 30 ans (sans jamais avoir rien volé, cassé dégradé). Ah, hein, bon !

J’imagine l’effervescence, la fébrilité pendant des jours devant les écrans dans les bureaux en attendant mon retour :
- Regarde, Callaghan, c’est lui ! Fuck !
- T’es sûr Roddgerr ? Re-fuck !
- Yes, putain, con, the son of a bitch !
- On le dégomme ?
- Tu te prends pour Enrico ?
- Shit and fuck off, c’est vrai qu’on n’a pas encore le droit. Bon, coup de bol, je suis pas mourru, le croiverez-vous  ? (mais l’émotion me perturbe grave, comme vous le voyez à me lire.

Ils ont la preuve. J’admets mon forfait et je contre-attaque (toujours penser à contre-attaquer après avoir lâché un aveu en GAV).

- OK, c’est moi. J’ai abîmé vos rayons, vos fruits, j’ai été grossier, impoli, insultant pour Intermarché ?

Et on s’est expliqués devant la clientèle, assez loooongtemps. Le gars parlait mal (à un moment il dit que je suis « antisime » ! ). Je lui fis répéter, il dit "antisime".
Bueno, jusqu’à, présent, les médias m’avaient dénoncé comme : « idiot utile, dingo, auteur absurde, gauchiste, extrémiste, complotiste, porte-plume et perroquet des Chinois, fantaisiste, fondateur d’un site qui publie des articles d’extrême droite et, pour finir, le coup de grâce par le procédé de la reductio ad hitlerum, « rouge-brun », c’est-à-dire nazi. Mais « antisémite », personne encore ne l’avait fait.

De temps en temps le gars me prenait l’épaule pour m’entraîner, mais je suis resté planté. Je savais qu’ils n’allaient pas user de la force, me faire embarquer par des vigiles à cause de ce mini-méfait. Imaginez : je suis un individu blanc (comme ma barbe), de type caucasien, aussi âgé qu’un Vieux Fourneau, bien habillé, poli et maître de mes nerfs. Et avec des lunettes d’intellectuel !

Vous imaginez bien que j’ai parlé plus fort que lui (sans crier, rester classe) et que je n’ai pas baissé les yeux. Notons le déséquilibre des situations. Le type qui défend ses étalages de kiwis, d’avocats et de pamplemousses made in Netanyahou contre celui qui défend assez gentiment les mômes de Palestine.

J’ai quand même eu droit à une leçon de morale qui tourna un peu en rond (« je n’avais pas le droit » de commettre ce sacrilège). La loi !

Mézigue, conciliant : « D’accord, mais j’étais bouleversé par un reportage sur le massacre de 10 000 enfants palestiniens innocents. J’ai posé ces affichettes, je ne l’ai pas refait depuis. Mais vous, vous continuez à financer Tsahal ».

Pour finir, le défenseur du commerce israélien (et donc défenseur d’Israël) a commis l’erreur de sortir le gourdin symbolique, celui qui devait me faire plier : la menace du tribunal. Ha, Ha !

Que pourrait-il m’arriver de mieux, de plus utiles aux Gazaouis, de plus préjudiciable à Intermarché, de plus néfaste pour le commerce avec des assassins ? Je l’ai donc vivement invité à porter plainte, tu parles. J’ai insisté même, dans l’espoir de lire dans la Dépêche du Midi : "L’Intermarché de Venerque traduit en justice un vieux client de 30 ans qui avait déposé un jour sur un étalage deux affichettes anti-produits israéliens pour protester contre le massacre d’enfants en Palestine".

Là, le renfort épicier du Likoud a rompu, il est rentré sans moi dans sa casemate, demandant au stagiaire de scanner mes achats. Pas question en effet de me laisser retourner vers des caisses où des clients pouvaient avoir été intrigués par notre algarade et où j’en aurais donné les raisons.

Moralité  : Intermarché Venerque vend des produits des assassins d’enfants, c’est mal, mais il n’est pas le seul. J’ai exprimé discrètement ma réprobation. Il persiste, me morigène et me menace. C’est très mal, c’est trop mal. Tout acte de solidarité, même le plus petit, comporte un risque.
Pour ce qui me concerne, le préjudice est le suivant : les gérants d’Intermarché Venerque, ils m’ont assez vu, assez filmé. C’est fini, comme Capri. Et dire que c’était le magasin où j’allais toujours, je ne crois pas que j’y retournerai un jour. Ou alors, peut-être (n’allez pas les avertir), barbe rasée, cheveux teints, lunettes noires, chapeau et paiement en espèces après avoir évité, par un large détour dégoûté, le rayon des fruits et légumes venus de terres où se commet un génocide dont les principales victimes sont des mioches.

En attendant, Aldi, le magasin voisin, a gagné un client. Sauf si j’apprends que Aldi c’est rien que des cons. Va savoir. Le mimétisme boutiquier existe, savez-vous ?

Maxime VIVAS (Vieux fourneau)
PS. « Les révolutionnaires tristes font des tristes révolution » (Che Guevara).

(Copie au député LFI venerquois).

Le Grand Soir

En voilà de la baguette qu'elle est bonne ! (Je crois que je vais manger de la brioche…)


Rose Delaunay

Sachez que les « baguettes traditions » - même bio - vendues par votre boulanger de quartier sont en réalité un concentré de choses très mauvaises pour votre organisme.

L’idéal serait de faire son pain soi-même. Mais tout le monde n’a pas le temps…

Alors je vais essayer de vous aider à acheter du pain délicieux et « bon » pour votre santé.

  • Je vais vous indiquer notamment les pires pains pour la santé - ceux qu’il ne faut surtout pas acheter (indice : il ne s’agit pas des pains industriels de supermarché) ;
  • Vous allez découvrir les 3 pièges à éviter à tout prix lorsque vous achetez du pain en boulangerie ;
  • Et je vais vous révéler quel est le pain idéal pour votre santé (vous risquez d’être surpris) !

La toute première chose à savoir, c’est que le pain de votre boulanger contient certainement beaucoup trop de sel. Plus de sel que dans un paquet de chips !

En fait, il n’y a pas de loi qui fixe la teneur en sel : ça peut donc varier du simple au double.

Dans le palmarès des pains beaucoup trop salés, on retrouve :

  • les baguettes blanches et les pains blancs,
  • mais aussi la fameuse baguette “tradition” qui contient presque deux fois plus de sel qu'un pain complet.

Dans leur dernière enquête sur le pain, les experts de l’UFC Que Choisir ont analysé la teneur en sel de dizaines de baguette. Ils se sont aperçus que ½ baguette blanche pouvait contenir plus de sel qu’un grand paquet de chips !

baguette et paquet de chips

Ça veut dire qu’en mangeant ½ baguette, vous pouvez facilement atteindre 45% de la quantité maximale de sel recommandée par jour par l’OMS.

Actuellement, la recommandation quotidienne est fixée à 5 g de sel… mais les Français en consomment en moyenne 11 g par jour !

C’est dramatique, surtout quand on sait les ravages qu’il provoque sur la santé.

Sel en excès : poison mortel pour la santé.

AVC, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, infarctus du myocarde, décès prématurés…

… C’est le fléau du XXIème siècle !

Mon conseil ?

Choisissez des pains complets ou semi-complets (de préférence au levain). Ils sont plus riches en fibres et généralement moins salés que les baguettes.

Mais il y a plus grave :

Alerte : du glyphosate dans votre baguette artisanale !

60 Millions de Consommateurs a fait analyser 65 sortes de pains (pain de mie, baguettes, boules et complets) vendus en supermarchés et en boulangeries. Dans cette analyse, plus de 330 pesticides ont été recherchés ainsi que des herbicides comme le glyphosate.

Et savez-vous ce qu’ils ont observé ?

  • Les baguettes des artisans boulangers étaient celles qui contenaient le plus de résidus de pesticides (oui, même la célèbre baguette “tradition” pourtant classée au patrimoine immatériel de l’UNESCO) !

baguette tradition

 

  • Même constat pour le pain boule bio du boulanger “du coin” ;

  • Et pareil pour l’une des références de pain complet artisanal qui était évaluée (elle en contenait presque autant que celui de Lidl). !

Ma recommandation, c’est donc de privilégier les pains bios, surtout si vous consommez régulièrement des pains complets ou semi-complets. Pourquoi ? Parce que la farine utilisée pour le pain complet contient l'enveloppe du grain qui retient les produits chimiques employés au moment du traitement du blé.

Déjà en 2002, Henri Joyeux, cancérologue à l'Institut du cancer de Montpellier alertait sur les dangers de la consommation quotidienne de pain complet :

« Je déconseille d'en manger tous les jours, il vaut mieux alterner et prendre du pain bio complet et ou du pain blanc ordinaire, même s'il faut garder en mémoire que ce dernier est moins intéressant sur le plan nutritionnel” 

Et même si votre pain est bio, méfiez-vous des… 14 additifs dans vos tartines de petit-déjeuner ! Parmi ces 14 additifs, on retrouve couramment de l’acide ascorbique (E300), de la lécithine de soja (E322) et des mono et diglycérides d’acide gras (E471), un émulsifiant terrible pour la santé.

Mais ce n’est pas tout. C’est encore pire dans les pains sans gluten, pain au seigle, pain au maïs, aux céréales, pain de mie, viennois.

Pour ces pains-là, on retrouve une centaine d'additifs, des matières grasses, du sucre et même du lactose. Cela rend les intestins poreux et favorise de nombreuses maladies. C’est ce qu’ont découvert des chercheurs en observant l’effet de ces additifs sur des souris. Et leur conclusion fait froid dans le dos :

  • des diabètes ;
  • des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin comme la maladie de Crohn, la rectocolite hémorragique… et même le cancer du côlon ;
  • un syndrome métabolique qui peut entraîner des maladies rénales, de la dysfonction érectile, de l’apnée du sommeil ou une stéatose hépatique non alcoolique (accumulation de graisses dans le foie associée à une inflammation de l'organe),

Ces additifs sont aussi accusés de perturber l'équilibre de la flore intestinale et donc de favoriser les réactions auto-immunes.

Le problème, c’est que pour vérifier si son pain contient des additifs ou non, c'est mission impossible ! Comme le pain  est vendu en vrac, les boulangeries n'ont aucune obligation d'étiquetage.

Alors comment ne pas se faire avoir ?

L’idéal c’est le pain au levain.

Sinon, votre « baguette » tradition est peut-être quand même un refuge.

Certes, elle est trop salée et son index glycémique est mauvais pour votre organisme. Mais au moins, elle ne sera pas bourrée d’additifs. Car le décret du pain de 1993 interdit aux boulangers d’utiliser des additifs dans ces 2 types de pains, avec la mention « tradition » ou « au levain ». Les seuls ingrédients autorisés sont la farine, le sel, l’eau, la levure (ou le levain) et 5 adjuvants naturels.

Et si ni l’un ni l’autre ne sont disponibles, un bon test c’est de soupeser votre pain :

  • Plus il est dense et de couleur sombre, mieux c’est.
  • Un pain léger et volumineux, avec une mie bien claire… à éviter : ça veut dire qu’il est fait avec une farine très blanche et souvent quantités d'additifs !

Entre le sel, les pesticides, les additifs et tout le reste (gluten, index glycémique, acrylamide, etc.), ça devient vraiment la jungle pour s'y retrouver.

Si je n’avais qu’un seul pain à vous recommander, ce serait le pain au levain bio :

  • Comme le levain donne du goût au pain, il contient généralement moins de sel,

  • Le bio limitera la présence de pesticides, 

  • Et il ne contiendra pas d'additifs (juste des adjuvants naturels).

En plus de ça, il est riche en fibres, en vitamines, en minéraux. Il est digeste et son index glycémique est plus faible (IG = 35, contre 77 pour une baguette ordinaire). Le mieux, si vous le pouvez, c’est d’alterner entre les farines de blé et les farines de sarrasin et de petit épeautre qui contiennent moins de gluten.

Partagez vos conseils et expériences avec le pain ici. Bonne santé.

Bernard Gensane

Lettre ouverte au président des États-Unis

Mustapha Stambuli

Cette lettre ouverte exprime une profonde inquiétude concernant les événements tragiques à Gaza, mettant en lumière le génocide perpétré contre le peuple palestinien. 

Elle appelle le président des États-Unis à agir fermement pour mettre fin à la souffrance et à l'injustice subies par le peuple Palestinien. Nous demandons instamment au président des EU de prendre des mesures immédiates pour arrêter les attaques brutales contre les civils innocents à Gaza. Il est impératif que la communauté internationale intervienne pour mettre un terme à cette violence inacceptable et pour garantir la sécurité et la dignité du peuple palestinien. Les droits humains fondamentaux doivent être respectés et protégés, et toute forme d'agression ou de violence doit être condamnée sans équivoque. Le monde ne peut rester silencieux face à de telles atrocités, et nous exhortons le président à agir avec compassion et détermination pour mettre fin à cette crise humanitaire.

Monsieur le Président Biden,

Je me permets de vous écrire aujourd’hui avec le cœur lourd et une profonde inquiétude concernant les événements qui se déroulent à Gaza. Je ne peux rester silencieux face à la tragédie humaine qui s’y déroule depuis maintenant plus de deux cents jours.

Les rapports faisant état du génocide perpétré par l’entité sioniste contre le peuple palestinien à Gaza sont aussi accablants que bouleversants. L’usage d’armes meurtrières et le bombardement sans arrêt de zones civiles ont conduit à des pertes humaines insoutenables de l’ordre 35 000 personnes, principalement parmi les civils, femmes, enfants et nourrissons, en particulier.

Ce qui est encore plus troublant, c’est le rôle que les États-Unis semblent jouer dans cette tragédie. Le soutien militaire et financier apporté à l’entité sioniste, sans discernement quant à son usage, équivaut à une complicité tacite dans ces atrocités. Vous ne pouvez pas vous permettre de rester les bras croisés face à de telles violations des droits humains les plus fondamentaux.

Des voix éminentes, y compris celles de rabbins étasuniens, se sont élevées pour exhorter votre administration à condamner fermement ces actions et à user de votre influence pour mettre fin à ce bain de sang. Le silence, dans ces moments, est interprété comme une complicité avec les actes perpétrés à Gaza. Vous ne pouvez pas vous permettre de compromettre les principes moraux qui fondent les Nations et la communauté internationale.

Le monde vous observe, Monsieur le Président, et votre intervention active est primordiale dans ce moment critique. Il est impératif que les États-Unis prennent position en faveur de la justice, de la dignité et de la liberté pour le peuple palestinien. Vous avez le devoir moral de ne pas rester passif face à de telles atrocités.

Le temps presse, et chaque jour qui passe sans action de votre part ne fait qu’accentuer la souffrance et l’injustice subies par les Palestiniens à Gaza. Je vous exhorte, Monsieur le Président, à agir rapidement avec fermeté et responsabilité pour mettre fin définitivement à cette tragédie et appliquer les résolutions du système des Nations Unies afin que le peuple palestinien retrouve sa dignité et son territoire ancestral du fleuve à la mer pour former un Etat unitaire, démocratique, viable, avec tous les attributs de souveraineté où vivent musulmans, chrétiens et juifs en sécurité.

Je vous prie de considérer l’urgence de la situation avec toute la gravité qu’elle mérite.

Mustapha STAMBOULI, ancien conseiller technique au Programme des Nations pour le Développement.

Source : https://mustapha-stambouli.blogspot.com/2024/04/lettre-ouverte-au-pres...

Le Grand Soir 

Liberté et capital

fedetlib 

Citation d'Antoine Gramsci

Il faut avoir une parfaite conscience de ses propres limites, surtout si on veut les élargir. 

mercredi 1 mai 2024

Le temps des surprises

Olivier Cabanel

Tout le monde connaît la belle chanson de Jean-Baptiste Clément, « le temps des cerises », mais on sait moins que cette chanson, née des évènements de La Commune de Paris, évoque bien plus que le petit fruit rouge du mois de mai et n’est pas seulement une chanson d’amour...

En effet, en 1866, l’auteur avait vécu le dramatique épisode de la Commune, et sa chanson s’est voulu surtout un espoir de renaissance de ces temps de liberté. Lien

Par contre, on sait moins qu’il existe 2 versions de cette célèbre chanson, la première avait un caractère révolutionnaire évident : « pandores idiots, (les flics) magistrats moqueurs, seront tous en tête. Les bourgeois auront la folie en tête, à l’ombre seront poètes chanteurs ! Mais quand reviendra le temps des cerises, siffleront bien haut chassepots (fusils) vengeurs  »…

Quant à la deuxième version, Clément, réfugié en Belgique, la dédia à une belle ambulancière de la Commune, dont il était amoureux …

...et si on veut lire entre les lignes, on découvre que « la plaie ouverte », que «  les cerises d’amour tombant en gouttes de sang », ainsi que « les belles » (les balles) « qu’il vaut mieux éviter », prennent une tout autre signification. lien

Plus près de nous, Charles Trenet, dont la vie sentimentale posait question, avait écrit : «  je t’attendrais à la porte du garage  »...dévoilant plus tard un sens caché : « je tâte André, à la porte du garage. », chanson dédiée à son amant de l’époque. lien

Remontons un peu dans le temps pour découvrir d’autres chansons, pour lesquelles il faut aussi lire entre les lignes…

Prenons par exemple le cas de la célèbre comptine « au clair de la lune »…Sous des aspects innocents, cette chanson est surtout une chanson libertine…

Quand l’on sait que l’expression « battre le briquet  » signifie faire l’amour, et quand Lubin se rend chez la voisine de l’ami Pierrot, il va y chercher l’amour la priant de lui ouvrir sa porte. lien

Quant à la chandelle « ma chandelle est morte, je n’ai plus de feu  », elle prend alors une tout autre signification en forme de débandade...lien

Il en va de même avec « nous n’irons plus au bois »...chanson qui fait surtout référence à la fermeture des maisons de passe, et aux pratiques de libertinage, courantes déjà sous Louis XIV... la réalité de ces maisons étant signalées par une couronne de laurier, gravée sur leur fronton (les lauriers sont coupés). La phrase « sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez » prend alors un tout autre sens. lienEt si les lauriers ont été coupés, c’était sur ordre du Roi, qui pour empêcher ses soldats de fréquenter les bordels, où ils attrapaient des maladies vénériennes, les avait fait fermer...mais le peuple va passer outre : « les lauriers du bois sont déjà repoussés ».

On pourrait aussi évoquer « il était une bergère », cette bergère qui « tue son petit chaton  », sauf que l’expression « laisser le chat aller au fromage » signifiait alors perdre sa virginité avant le mariage...lien

D’ailleurs à la fin de la chanson, la bergère, pour se faire pardonner, va se confesser...et le prêtre lui propose « nous nous embrasserons », « la pénitence est douce, nous recommencerons  »… lien

Rien de nouveau sous le soleil donc…

L’occasion d’évoquer aussi la chanson «  il court, il court, le furet », chanson apparemment anodine, sauf qu’elle était dédiée à un ecclésiastique qui avait mauvaise réputation : le cardinal Dubois en l’occurrence, (conseiller de Philippe d’Orléans, lui même neveu de Louis XIV), lequel abbé était plutôt porté sur la bagatelle…

Saint-Simon décrivait l’ecclésiastique ainsi : « tous les vices combattaient en lui... la débauche, l’avarice, étaient ses dieux... ». lien...Ce qui a incité un troubadour taquin à cacher dans le titre une contrepèterie : « il fourre, il fourre, le curé »… lienDans le même ordre d’idée, on pourrait aller du coté de Jeanneton, qui prend sa faucille...et découvrir qu’il s’agit d’évoquer ni plus ni moins que d’un viol en réunion…

En effet, quand elle part « couper du jonc », le jonc étant le sexe masculin, elle se trouve en face de 4 garçons, ...le premier l’embrasse sur le menton, le second la couche sur le gazon, le troisième lui relève son blanc jupon, et ce que fait le quatrième « n’est pas dit dans la chanson ». La morale de la chanson pose question, car si elle affirme « que les hommes sont des cochons », quid de la suite qui prétend « que les femmes aiment les cochons  » ? lien

De la comptine au conte il n’y a qu’un pas, et grâce à Patrick Burensteinas, un écrivain, de formation scientifique, auteur de nombreux ouvrages, qui dans sa production s’est orienté progressivement de la physique à la métaphysique, et de la chimie à l’alchimie, (lien) regardons de plus près le conte de Blanche Neige

Entre le miroir de la reine qui réfléchit...dans les deux sens du mot, puisque le miroir réfléchit, mais il parle aussi, et grâce aux frères Grimm, on découvre petit à petit que ce conte soi-disant pour enfant, est en fait un conte alchimique…

Rappelez-vous : lorsque Blanche Neige s’enfuit dans la forêt, menacée de mort par la Reine, elle passe par le minéral, le végétal et l’animal...en même temps la sorcière, mandatée par la reine, a besoin des preuves de la mort de Blanche Neige, et demande à un chasseur vert, le vert étant la couleur des choses cachées, (et celle de Lucifer), de lui ramener le foie et les poumons de celle-ci. Or la Reine-sorcière est en train de faire « l’œuvre », pour laquelle il lui faut décomposer la matière première, soit le sel, le souffre et le mercure…Pourquoi les poumons ? Le poumon c’est aussi le souffle donc, le souffre aussi…Le foie ?... c’est le siège de la foi ... le mercure celui de l’esprit... sans la foi, l’âme erre, (amer) et finit par mourir (l’amer-tumeur)… dixit Burensteinas.

Quant au sel, il scelle...et ré-associe le souffre et le mercure, permettant la réalisation de la pierre philosophale...Séduit par Blanche Neige, le chasseur tuera finalement un jeune sanglier, sur lequel il prélèvera le foie et les poumons, permettant de lier le sang...le sang-lié...Blanche Neige, après avoir franchi les 7 montagnes d’airain, l’airain étant le bronze, le bronze qui résonne/raisonne aussi, nous met au diapason, en accord afin de trouver l’uni-son..., elle y rencontrera 7 nains, en réalité 7 gnomes... (gnose=connaissance)… 7 gnomes... les 7 états, les 7 étapes, les 7 métaux... le travail des 7 nains étant de creuser la terre, afin de trouver les matières précieuses nécessaires à la réalisation de l’œuvre... et quand Blanche Neige pénètre dans la maison des nains, elle mange dans chaque assiette, elle boit dans chaque verre, franchissant ainsi, l’une après l’autre, les 7 marches afin de se purifier... puis elle se repose, ayant bizarrement trouvé un lit à sa taille... Or, le repos est aussi l’étape finale, car il faut laisser reposer la préparation...et tout le conte est à l’unisson : le 7 est le chiffre qui revient inlassablement en alchimie : calcination, dissolution, séparation, conjonction, fermentation, distillation, et coagulation, (lien) mais il y a aussi les 7 métaux : l’or, l’argent, le mercure, le plomb, l’étain, le fer, et le cuivre...lien. On le voit, il s’agit bien d’un conte alchimique... et c’est donc le moment de le relire plus attentivement pour découvrir tous les sens cachés de ce conte soi-disant pour enfants. lien

Quant à la pomme empoisonnée, la pomme étant comme on le sait le fruit de la connaissance... bien connu d’Adam et d’Eve...et il n’y a pas que Blanche Neige, il y a aussi Cendrillon, dont Burensteinas nous décrit dans cette vidéo, le sens caché...

Comme dit mon vieil ami africain : «  l’oiseau qui chante ne sait pas faire son nid ».

agoravox.fr

Sciences Po. et les sections d'assaut de la bourgeoisie

Antoine Manessis

"Il n’y aura jamais de droit au blocage, jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos étudiants et nos enseignants" a déclaré Gabriel Attal qui  déplore "un spectacle navrant et choquant".

Il ajoute "une minorité agitée par des forces politiques notamment La France Insoumise cherche à perturber le fonctionnement de cette institution. Je ne l’accepterai pas".

La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, déclare "Honte à ceux qui instrumentalisent les passions: leur cynisme les aveugle" Vendredi, la même avait dénoncé le "jeu dangereux" attribué dans cette mobilisation à la France Insoumise, dont plusieurs députés étaient présents dans le rassemblement devant Sciences Po. Elle a accusé les députés de la FI d’être des "irresponsables faisant la promotion de l’anarchie".

De quoi parlent les ministres, les commentateurs, les chiens de garde médiatiques,  tel Christophe Barbier ou Pascal Praud, aux ordres du pouvoir ? De l'occupation de Sciences Po Paris par des étudiant-e-s solidaires du Peuple palestinien.

Quelques jours avant cette occupation, une autre manifestation de solidarité avait été expulsée par le police envoyée contre les étudiant-e-s. "Nous demandons la justice, on nous envoie la police" déclare une étudiante. "Les universités ont toujours été un lieu de contestation. Le slogan de Sciences Po, c'est 'Comprendre son temps pour agir sur le monde'. C'est exactement ce que nous faisons" dit un autre. 

Le comité Palestine à l'origine de la manifestation réclame aussi la suspension de l'intégralité des partenariats avec les universités israéliennes. "Comme l'école l'avait fait au moment de la guerre en Ukraine avec les universités russes", rappelle un étudiant "Nous demandons simplement que l'école réserve la même politique pour Israël".

L'autre demande des étudiant-e-s concerne l'arrêt de la répression des voix propalestiniennes sur le campus.

La riposte ne s'est pas faite attendre Sciences Po était occupée par les étudiant-e-s écœuré-e-s par le "spectacle navrant et choquant" de policiers chassant les jeunes solidaires exigeant la paix. Face au risque annoncé d'une nouvelle intervention policière, face aux provocations de nervis sionistes, des députés de la France Insoumise sont allés sur place apporter leur soutien aux étudiant-es et tout faire pour éviter des heurts.

Sur place, Sarah Legrain, député FI, commente "Cette jeunesse, c'est notre honneur, car elle parle à la jeunesse du monde entier."                                                                                                                      Thomas Porte déclare "Je suis là pour leur dire tout simplement merci et les soutenir. Cette jeunesse est la fierté de la France et heureusement qu'ils n'acceptent pas de rester dans l'inaction".            Rima Hassan (candidate de la FI aux Européennes) explique "Nous devons être à leurs côtés ! Leur lutte est juste, digne et honore la France." Les étudiant-e-s lui font une ovation.                                Jean-Luc Mélenchon depuis l'Arménie leur adresse un message enregistré qui sera diffusé sur place : "Je voulais à tout prix vous adresser le salut le plus reconnaissant et le plus admiratif pour le travail que vous avez engagé en occupant les lieux et puis ce matin en vous rassemblant. Vous êtes à cet instant, pour nous, l’honneur de notre pays".                                                                                            Eric Coquerel, qui a beaucoup fait pour éviter la violence se déclare "Heureux d’avoir aidé à ce que la mobilisation pacifique des étudiants devant Sciences Po, en faveur dû cessez-le-feu et contre le génocide à Gaza, se termine de façon tout aussi pacifique !"

Et en effet un accord avec la direction de l'établissement a finalement été trouvé : son annonce a été accueillie par des cris de joie des manifestants, qui ont quitté progressivement les lieux en faisant le signe de la victoire. 

Voilà donc les faits qui ont mis les serviteurs de l'impérialisme, du colonialisme hors d'eux. Voilà ce qui leur a fait vomir leur logorrhée abjecte, les insultes et leurs calomnies. Contre qui ? La gauche de gauche. Celle qui fut toujours, partout et de tout temps, et souvent seule, contre l'antisémitisme et le racisme. Celle qui se dressa contre les fascismes. Celle qui combattit les guerres impérialistes comme Jaurès en 1914. Celle qui, souvent seule, prit les armes contre l'occupation hitlérienne. Celle qui se leva contre le colonialisme français en Indochine, en Algérie, étasunien au Vietnam. 

Et celle qui sera toujours aux côtés du peuple palestinien dans son héroïque combat pour sa libération et la paix.

Antoine Manessis