vendredi 26 avril 2024

Simplification administrative : des annonces creuses qui préparent des offensives d’ampleur

Joshua Cohn

Mercredi était présenté en conseil des ministres un projet de loi « simplification » visant à supprimer ou alléger un certain nombre de procédures pour les chefs d’entreprise. De nouveaux cadeaux aux patrons qui présagent de futures offensives anti-sociales et anti-écologiques. 

Invité mardi soir sur France 2, Bruno Le Maire défendait son nouveau projet de loi « simplification » : « La demande globale, c’est moins de paperasse. » Aucun risque toutefois, que ne soit simplifiée la vie des plus précaires et soient remis en cause les contrôles de France Travail ou de la CAF, très intrusifs, qu’il s’agisse de suivre au jour le jour la recherche d’emploi ou d’enquêter sur la vie intime des allocataires.

Une accumulation de mesurettes pour des cadeaux low-cost au patronat

Pour le ministre de l’Économie, il s’agit de rassurer les milieux en patronaux en alignant les petites promesses pour répondre aux « tracasseries » patronales du quotidien. Dans le dossier de presse publié pour accompagner la présentation du texte en conseil des ministres, cinquante mesures sont présentées, dont certaines, sans figurer dans le projet de loi, s’inscrivent dans la communication du gouvernement sur un « coup de fouet » de simplification.

On peut ainsi citer l’accélération du versement du crédit impôt recherche, une niche fiscale censée récompenser la recherche privée menée par les entreprises, qui coûte 6 milliards d’euros par an au détriment de la recherche publique. Les dernières annonces du gouvernement ne touchent en rien au dispositif, sinon à promettre un raccourcissement du traitement des demandes de versement et d’agrément des entreprises. Comment ces délais seront-ils raccourcis ? Bruno Le Maire ne le dit pas mais ce ne sera certainement pas en embauchant des fonctionnaires.

Ainsi, une bonne part des promesses du plan « simplification » présenté repose sur une réorganisation à budget constant des services de l’État, comme le remplacement des formulaires Cerfa par des démarches en ligne pré-remplies, ou la création d’une plateforme dématérialisée unique pour centraliser les commandes publiques des administrations, hôpitaux et collectivités territoriales afin de faciliter l’accès de entreprises françaises aux marchés publics. Des mesures cosmétiques qui permettent avant tout au gouvernement de signifier qu’il continue de faire des cadeaux au patronat, quand bien même la situation budgétaire dégradée limite l’ampleur de nouvelles largesses.

Une partie du patronat n’hésite d’ailleurs pas à critiquer un plan jugée comme peu ambitieux. François Asselin, président de la CPME, considère ainsi la complexité administrative « intrinsèque au droit du travail et au système social français », réclamant entre les lignes que le gouvernement aille plus loin, avec de nouvelles réformes structurelles, notamment en matière sociale.

Une simplification très idéologique du bulletin de paie

Parmi les mesures peu coûteuses avancées, la simplification du bulletin de paie, partagée dès mardi soir par Bruno Le Maire sur son compte X, a beaucoup fait réagir.

Cette évolution du bulletin de paie des salariés, qui figure dans le projet de loi déposé, consiste à regrouper différentes lignes du bulletin actuel, en fusionnant toutes les cotisations de Sécurité sociale, CSG et CRDS, mais aussi certains frais pris en charge par l’employeur comme les frais de transport ou les tickets restaurant. Une nouvelle simplification du bulletin de paie qui s’inscrit dans la continuité de celle intervenue en 2017 et 2018 qui avait fait disparaître le détail des cotisations patronales. Des réformes qui, au prétexte de simplifier la lecture, supprime purement et simplement ce qui pouvait être lu. Avec la nouvelle simplification, impossible par exemple de savoir combien d’heures supplémentaires auront été comptabilisées, ou si la prise en charge des frais de transport aura bien été versée. Il faudra pour cela demander un document complémentaire à son employeur, comportant les détails.

Si un tel bulletin de paie facilitera la fraude patronale sur les salaires en la rendant moins visible, elle ne constitue pas une mesure de simplification pour les employeurs, puisque tous les calculs désormais dissimulés devront tout de même avoir été faits.

Cette annonce joue un rôle idéologique certain pour servir la rhétorique patronale sur le coût du travail. En effet, si de très nombreuses mentions disparaissent de ce nouveau bulletin, une en revanche se retrouve promue au premier rang : le « coût total employeur ».

Aujourd’hui, un bulletin de paie part du salaire brut mensuel du travailleur, celui inscrit sur son contrat de travail, auquel s’ajoute les éventuelles heures supplémentaires et primes. Sont ensuite déduites de ce salaire brut les différentes cotisations, retenues et impôts, pour arriver au montant du salaire net. Parallèlement, sur la base du même salaire brut, sont calculées les cotisations et contributions patronales, que l’employeur paie en plus du salaire.

En plaçant à l’avenir en haut du bulletin, non plus le salaire brut, mais le coût total pour l’employeur, cotisations patronales comprises, le gouvernement entend rendre particulièrement visible ce que coûte, « toutes charges comprises », un salarié à son employeur. Une manière d’accompagner la rhétorique patronale selon laquelle il y aurait trop de « charges » sur les salaires, alors que la situations de retraites et de la santé imposerait au contraire que les profits financent ces besoins essentiels.

La promesse de futures offensives anti-sociales et anti-écologiques

En ce sens, cette réforme du bulletin de paie trouve parfaitement sa place à côté d’autres mesures annoncées, qui présagent des attaques de plus grande ampleur. Ainsi, le projet prévoit la formation d’une équipe inter-ministérielle pour réévaluer les diverses autorisations et déclarations auxquelles sont soumises les entreprises. « Toute démarche qui n’aura pas prouvé son utilité ou ne sera pas imposée par le droit européen ou international sera supprimée. Un maximum d’autorisations sera transformé en simples déclarations. Les déclarations inutiles seront supprimées. » assène le dossier de presse. Une démarche qui augure un relâchement de la réglementation, au prétexte de « flexibiliser » l’activité économique et d’accélérer le lancement de nouvelles activités, en se délestant si besoin de maigres garanties qui existent aujourd’hui pour protéger les travailleurs ou l’environnement.

Cette politique à l’échelle nationale est cohérente avec l’action menée par Macron et Le Maire à l’échelle européenne. Les représentants des gouvernements français, allemands et italiens annonçaient ainsi le 8 avril dernier travailler de concert à une future directive pour déréglementer à l’échelle européenne. «  Je proposerai (…) une directive omnibus qui aura vocation à réviser toutes les normes européennes en vue de les simplifier, de les alléger et de les supprimer » avait déclaré Le Maire à cette occasion. Des déclarations qui répondent ouvertement aux demandes du patronat européen, réuni le 20 février à Anvers, soucieux que la mise en œuvre du Pacte vert européen ne soit pas trop contraignant pour l’industrie.

Sur le théâtre national, la déréglementation en matière sociale pourrait prendre la forme du « relèvement des seuils sociaux », déjà évoqué cette année, dans la nouvelle loi travail prévue pour l’automne. Cette mesure allégerait la « paperasse » des employeurs en supprimant des droits au salariés tels que l’organisation de négociations annuelles obligatoires ou la mise en place d’une commission santé sécurité et conditions de travail (CSSCT) au sein du CSE.

En attendant de nouvelles attaques plus franches sur le terrain social et écologique, les annonces de ce mercredi permettent au gouvernement de faire patienter le patronat, dans une situation où la question budgétaire met l’exécutif en difficulté

Idéologiquement, ce plan de simplification prépare les offensives à venir en martelant l’idée que les droits sociaux et les mesures écologiques doivent s’effacer devant les intérêts supérieurs du patronat.

Révolution Permanente

Du riz offert par la Chine arrive à l’aéroport de la Havane

Marisela Jiménez JIMENEZ

Lorsqu’ils ont rédigé, mis en place et sans cesse aggravé, les mesures du blocus avec l’objectif clairement et publiquement exprimé d’étouffer, d’affamer les cubains à défaut d’envahir l’Île pour qu’ils se révoltent contre leurs dirigeants, les différents gouvernements des Etats-Unis ont oublié que, dans d’autres pays, la solidarité n’est pas un vain mot. Ils ne s’attendaient sans doute pas à cela.

Cuba qui a toujours donné l’exemple en la matière est bien payée en retour. Mais jusqu’à quand les cubains pourront supporter toutes les privations ? Et la solidarité ne peut être une solution durable.

Cuba Coopération

Un avion transportant du riz offert par la Chine est arrivé à l’aéroport international José Martí de La Havane. Le gouvernement asiatique tente ainsi de contribuer à atténuer la crise alimentaire qui sévit actuellement sur l’île. Il s’agit d’une première tranche de 68 tonnes sur les 408 tonnes promises. Le reste de la donation sera acheminé par voie aérienne et maritime depuis le géant asiatique. Les denrées alimentaires seront distribuées dès que possible, en fonction des priorités d’affectation définies par le gouvernement cubain.

Sans aucun doute, manger du riz sur l’île est devenu pratiquement un luxe. Les prix inabordables imposés par les Mipymes (250,00 CUP) la livre (ndt soit presque 10 euros) empêchent tout travailleur disposant d’un salaire de base de l’inclure dans son alimentation quotidienne. Le cas des retraités qui gagnent à peine plus de 1 500 CUP (ndt soit 60 euros) est encore plus grave.

La Chine tend à nouveau la main

Ce n’est pas la première fois que la Chine tend la main à Cuba dans des situations critiques de la réalité de l’île. L’ambassadeur asiatique à La Havane, Ma Hui, a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur du bien-être du peuple cubain. Il a également souligné que "cette donation fait partie d’une série de mesures d’assistance convenues entre les deux pays".

Les pénuries alimentaires à Cuba ne touchent pas seulement le riz, un produit très demandé sur l’île. D’autres produits de base, comme le pain, ont également disparu, même dans les centres gérés par l’État. Le gouvernement cubain a reconnu la crise alimentaire que traverse actuellement le pays. Face à un tel panorama, les dons arrivent à point nommé, en particulier ceux concernant le riz.

Le riz nouvellement arrivé de Chine sera destiné à la vente réglementée aux consommateurs. Il s’agit d’une nouvelle tentative pour alléger la pression sur les marchés et permettre aux familles d’avoir accès à cette denrée essentielle dans leur alimentation.

Cependant, il est clair que ce n’est pas la véritable solution à la crise alimentaire qui sévit aujourd’hui à Cuba.

Marisela Jiménez JIMENEZ
Directorio cubano

Traduction :  Chantal Costerousse

 https://www.directoriocubano.info/c...

Le Grand Soir

Pas de Jeux olympiques ordinaires. Rejoignez la campagne pour #BanIsraël

BDS France

Plus de 300 équipes sportives palestiniennes demandent l’exclusion d’Israël des Jeux olympiques en raison du génocide perpétré contre les Palestiniens de Gaza.

Comme l’a dit le journaliste sportif Dave Zirin, « le Comité international olympique (CIO) n’agira pas tant que nous ne l’aurons pas fait ».

Alors faisons-le.

Rejoignez la campagne mondiale pour perturber pacifiquement la route vers Paris 2024 en appelant le CIO à #BanIsraël jusqu’à ce qu’il mette fin à ses crimes contre les Palestiniens et reconnaisse nos droits stipulés par l’ONU. Inscrivez votre groupe pour participer à la campagne.

Il ne peut y avoir de Jeux olympiques ordinaires tant qu’Israël continue d’intensifier son génocide contre les Palestiniens de Gaza et d’asseoir son régime d’apartheid. Les organismes internationaux dominés par l’Occident, comme le CIO, qui avaient exclu l’Afrique du Sud par le passé, autorisent aujourd’hui non seulement Israël, un Etat d’apartheid, à participer aux Jeux olympiques, mais ils défendent également sa participation avec véhémence ! L’hypocrisie coloniale n’a jamais été aussi grande.

Voici ce que vous pouvez faire.

  1. Protester devant les bureaux olympiques

Répondez à l’appel des équipes palestiniennes à votre Comité national olympique, aux Fédérations sportives internationales et aux Fédérations sportives reconnues. Organisez des manifestations, des sit-in, des perturbations pacifiques ou des événements de sensibilisation aux attaques israéliennes contre les sports palestiniens. Inscrivez votre groupe pour plus d’informations.

  1. Qualifications et épreuves olympiques

D’ici au début des Jeux olympiques en juillet, la route vers Paris sera jalonnée d’occasions de rappeler au CIO que les auteurs de génocides n’ont pas leur place aux Jeux olympiques. Au début du mois, quatre coureurs ont porté le message #CeasefireNow au marathon olympique de Floride, franchissant la ligne d’arrivée avec des drapeaux palestiniens. Trouvez des informations sur les épreuves olympiques chronométrées et les épreuves de qualification (également ici) ou d’autres événements liés aux Jeux olympiques dans votre région. Inscrivez votre groupe pour plus d’informations.

  1. Chassez l’apartheid israélien du sport

Votre pays est-il signataire de la Convention internationale contre l’apartheid dans les sports ? Si c’est le cas, il a l’obligation de « prendre toutes les mesures appropriées pour obtenir l’expulsion d’un pays pratiquant l’apartheid des organismes sportifs internationaux et régionaux ». Inscrivez votre groupe pour savoir ce que vous pouvez faire.

  1. Signez la pétition DiEM25 pour bannir Israël du sport mondial

Rejoignez plus de 92 000 personnes du monde entier qui ont signé la pétition appelant à bannir Israël du sport international.

Ajoutez votre signature ici

  1. Signez la pétition Eko pour l’exclusion d’Israël des Jeux olympiques et de la FIFA

Rejoignez les 140 000 personnes qui ont demandé l’exclusion d’Israël du sport international, y compris des Jeux olympiques et de la FIFA.
Ajoutez votre signature ici

  1. Partagez la campagne sur les réseaux sociaux.

Demandez à ce qu’il n’y ait pas de Jeux olympiques ordinaires tant qu’Israël, pays génocidaire, n’est pas banni.

Utilisez les hashtags #BanIsrael et #Paris2024. Partagez le texte ci-dessous à partir de vos comptes.

Dans le cadre de son #GazaGenocide, Israël commet également un sporticide, en tuant les entraîneurs et les athlètes palestiniens des @Olympiques et en détruisant les stades.

Joignez-vous et demandez « Pas de Jeux olympiques ordinaires » #BanIsrael

https://bdsmovement.net/banisrael

À Gaza, Israël a tué l’entraîneur de football olympique palestinien Hani Al Masdar, détruit les bureaux du Comité olympique palestinien et transformé des installations sportives en centres honteux de détention de masse et de torture.

Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que le CIO permet à Israël d’utiliser les Jeux olympiques pour laver sportivement son génocide à Gaza et son régime d’apartheid contre les Palestiniens partout dans le monde. Soutenez l’appel des équipes palestiniennes. Rejoignez la campagne pour #BanIsraël des Jeux Olympiques et perturbez pacifiquement la route vers les Jeux de Paris 2024.

Inscrivez votre groupe à la campagne pour #BanIsraël des JO.

BDS France 

Rappel permanent

Citation de Victor Hugo

Soit dit en passant, c’est une chose assez hideuse que le succès. Sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes.


jeudi 25 avril 2024

Macron, champion olympique ?

Olivier Cabanel

Faudrait être sourd et aveugle pour ne pas savoir que la France va accueillir les J.O. dans quelques mois... et la ministre des sports nous en a appris de bien bonnes…

En effet, notre président est au top des disciplines olympiques… sur l’antenne d’Europe 1, sa ministre des sports n’a pas hésité une seconde a évoquer les liens qu’avait Emmanuel Macron avec le sport…

Dans l’émission de Jacques Vendroux, lequel avait invité la ministre, celle-ci a brossé un tableau dithyrambique de la situation, assurant que toute la France était mobilisée, que le succès serait au rendez vous, que les billets se vendaient comme des petits pains, et que leur prix était abordable...ce qui reste à prouver,

Car avec des places à près de 1000 , on reste quand même un peu loin des prix « abordables »… même s’il est vrai qu'un amateur chanceux pourrait trouver des billets à 24 € pour assister à certaines épreuves...

Vous devrez quand même débourser pour assister à la finale du 50 mètres nage libre la modeste somme de 980 €lien

Mais surtout on apprenait qu’Emmanuel Macron pourrait postuler dans de nombreuses disciplines… : la boxe, par exemple…Lien

C’est vrai que les réseaux sociaux nous ont abreuvé d’images du Prez, muni de gants de boxe, et doté de biceps impressionnants, dus, comme tout le monde l’a deviné, à l’intelligence artificielle... et ce n’est pas tout…

Son épouse affirme que, deux fois par semaine, il ferait 45 minutes d’entraînement, de l’échauffement, de la boxe...lien

Hélas pour lui, une spécialiste de ce sport, Isabelle Gaignon affirme : « dans sa posture, dans son attitude, on voit bien qu’Emmanuel Macron ne sait pas boxer ».

D’ailleurs, une chose est certaine, le président de la république n’est pas très estimé par les fans de sport, comme il a pu le constater lors de la coupe du monde de rugby, à l’occasion de laquelle, il a pu avoir quelques doutes sur sa popularité. lien

Mais revenons à la ministre des sports, elle en fait des tonnes, notamment sur la flamme olympique, sans pour autant s’étonner que le passage du gadget enflammé coûte 180 000 € pour chaque département, et 50 000 € pour chaque ville traversée... en ces temps ou le ministre du budget cherche désespéramment 20 milliards, ça tombe plutôt mal. lien

Et hélas ce n’est pas tout…

Les médailles et torches des J.O. vont voyager en malles signées Louis Vuitton, l’une des marques du groupe LVMH... or ces malles sont vendues pour la modeste somme de 45 000 €... à l’évidence, de tels objets ne pouvaient voyager dans de simples valises...lien

C’est d’autant plus amusant que l’histoire de la flamme olympique est une belle invention, et qui est sorti du chapeau de quelques illuminés en...1928, dixit Alexis PoulinLien

Ça n’empêche pas qu’en janvier 2023, le gouvernement a annoncé que la part du financement public des jeux passerait à 2,4 milliards d’eurosLien

On pourrait aussi évoquer l’habillement des sportifs, qui, pour aider l’artisanat français est fabriquées en Italie, par Berlutti, pour certains, (lien) d’autres au Portugal, les autres bien plus loin… au VietnamLienLe prix de ces tenues ? 4000 €, pour les 1500 athlètes et leurs accompagnants. lien ne parlons pas de la mascotte que certains apparentent à un clitoris...lien

Quand on sait que les seuls intérêts de la dette française sont de plus de 50 milliards cette année, on peut s’interroger...lien

Et les rats ?... Ils prolifèrent... et n’ont pas besoin de montrer patte blanche pour s’y multiplier, au contraire des parisiens qui ne pourront pas aller partout sans leur césame...lien

Interrogée sur la « baignabilité » de la SeineOudea-Castera assure que tout va bien, semblant persuadée qu’ « on sera au rendez vous » affirme-t-elle, avouant quand même à demi mots « on a encore un petit peu de travail... concernant la construction de toutes les infrastructures de collecte des eaux pluviales, afin qu’elles ne se mélange pas avec les autres, pour éviter la pollution »…

Les eaux pluviales seraient donc, à l’en croire, un risque de pollution pour les eaux de la seine... étonnant…

Il s’agit dit-elle « d’éliminer 75 % des pollutions de la Seine pour permettre la bonne tenue de ces épreuves (…) Jacques Chirac l’avait annoncé, et bien Emmanuel Macron l’a fait  », martelle-t-elle... « on a fait un travail exceptionnel » assure-t-elle et on ne demande qu’à la croire…

Mais ce n’est pas l’avis de quelques experts…notamment ceux de l’ONG Surfrider Foundation, lesquels affirment, sur la base des 14 prélèvements effectués d’octobre 2023 à fin mars 2024 : « les eaux se révèlent au dessus, voire très largement au dessus des seuils recommandés pour la baignade  ». lien

Alors que la norme indique que la contamination fécale ne doit pas dépasser les 1000 unités (E.coli et entérocoques), les prélèvements montrent des concentrations régulièrement supérieures à 2000 ufc, faisant dire à Marc Valmassoni, coordinateur de l’ONG : « en terme sanitaires, les athlètes sont exposés à des pathologies comme la gastro-entérite, la conjonctivite, l’otite ou des problèmes cutanés  ». lien

D’ailleurs une séance de natation, celle du 4 août, a dû être annulée. Lien

Mais la ministre est confiante…Et elle en remet une couche sur son cher président : « il vit le sport, il en fait lui même, foot, tennis, boxe, il connaît tous les athlètes, il veut tout savoir sur chacun d’entre eux... il a organisé un repas avec tous ces athlètes, 2 heures et demi... ».

Elle s’exprime ensuite sur la cérémonie d’ouverture, du 26 juillet : « ce sera sur la planète l’espace le plus sécurisé (…) 45 000 force de sécurité, démineurs, brigades à cheval, drones, agents de sécurité privés, forces d’interventions spéciales, 350 gendarmes du GIGN, 100 plongeurs démineurs, le RAID...fouilles dans toutes les zones, la défense aérienne, avec un rayon de 150 km sous la protection de l’armée, tout ça pour protéger les 220 000 personnes qui seront présentes sur le quai haut, en plus des 104 000 qui seront au bord du fleuve...(…) il n’y a pas de menaces contre les jeux...  »…

Nous voilà donc rassurés…mais tout le monde l’est-il ?

Dans le numéro du Point du 18 avril, apparemment non ... puisqu’on y apprend d’entre 150 000 et 200 000 chiites vivent en France, discrètement, car si la France ne considère pas comme terroriste la branche armée du Hezbollah, le mouvement politique échappe à sa vigilance...lien

Pour résoudre la délicate question des SDF qui, malgré les promesses présidentielles, des solutions ont été trouvées…

Par contre, les J.O. ne font pas que des malheureux, car si de nombreux étudiants sont chassés de leurs appartements du crous afin qu’on puisse y loger les touristes venus assister au Jeux, des particuliers se remplissent les poches, en louant leurs appartements pour des sommes quasi astronomiques...1000 € la semaine, pour celui là.

Pour finir par un sourire, nous ne pouvons échapper à la vidéo d’Hugues Lavigne, qui a connu un succès considérable sur les réseaux sociaux...

Pas de doutes, ces J.O. seront une réussite...pour certains.

Comme dit un internaute taquin : « ces J.O. vont coûter les yeux de l’athlète  »

agoravox.fr

La riposte unitaire des gauches est indispensable. Nécessaire. Urgente.

Antoine Manessis

Le 23 avril, on apprend  que c'est au tour de Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire de la France Insoumise-NUPES à l'Assemblée nationale, d'être convoquée par la police dans le cadre d'une enquête pour "apologie du terrorisme". 

Mathilde Panot a bien fait l'objet d'une plainte de la part de l'Organisation juive européenne (OJE). Une organisation sioniste de soutien à la colonisation et l'occupation  Israélienne, aux crimes de guerre et crimes contre l'humanité du gouvernement fasciste de Netanyahou, une organisation qui calomnie et insulte les anti-sionistes en les amalgamant mensongèrement aux anti-sémites.

Faut-il préciser une fois encore devant les faussaires et les négationnistes que nous, NBH, considérons l'anti-sémitisme comme un délit criminel comme tous les racismes.

Un sénateur LR (droite extrême),Stéphane Le Rudulier, a pour sa part rappelé avoir saisi la justice "contre plusieurs élus LFI."

Mathilde Panaud alerte solennellement : "C'est une instrumentalisation grave de la justice visant à bâillonner des expressions politiques. C’est la première fois dans toute l’histoire de la Vᵉ République qu’une présidente d’un groupe d’opposition à l’Assemblée nationale est convoquée pour un motif aussi grave", a déclaré la députée. Ajoutant "Aucune convocation, aucune intimidation de quelque nature que ce soit ne nous empêchera de protester contre le génocide en cours du peuple palestinien".

Jean-Luc Mélenchon a réagi : "Les associations amies de Netanyahou osent porter plainte contre la présidente de notre groupe parlementaire à propos de son communiqué du 7 octobre. Comme les interdictions de conférences et les condamnations de syndicalistes ont pu se faire sans trop de solidarité, comme certains médias ont concentré leurs coups sur nous sans opposition, l'extrême-droite avance. Les associations amies de Netanyahu osent porter plainte contre la Présidente de notre groupe parlementaire à propos de son communiqué du 7 octobre. La police convoque sans état d'âme à tour de bras une liste que l'on dit très longue. Toute la sphère politique et intellectuelle anti génocide est menacée. Un événement sans précédent dans l'histoire de notre démocratie. On sait dorénavant qui menace la liberté de conscience et pourquoi : protéger un génocide !"

Sandrine Rousseau commente : "Apologie' ? Tout cela devient lunaire. Si ce n’était dramatique, nous pourrions en rire".

Entre les interdictions de conférences et de réunions de la FI, de manifestation pour la paix et le cessez-le-feu en Palestine, la convocation des Insoumises Rima Hassan et, depuis ce jour 23 avril, Mathilde Panaud pour "apologie du terrorisme", la convocation sous le même prétexte de Philippe Poutou et Anasse Kazib et de l’interdiction par le préfet de police de Paris, le macroniste Laurent Nunez, (finalement cassée par la justice) de La Marche contre le racisme, l'islamophobie et pour la protection de tous les enfants du 21 avril, les poursuites contre des militants responsables de la CGT dont l'un, secrétaire départemental de la CGT du Nord, a été condamné à un an de prison avec sursis, de plus en plus nombreuses sont les voix qui s’élèvent contre le recul des libertés démocratiques, sur fond de agressions, calomnies, insultes, amalgames des droites, liées à l’expression de la solidarité au peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie. 

Face à cette situation de plus en plus préoccupante et menaçante, Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, a lancé un appel à toutes les forces de gauche à s’unir "contre le cours répressif"." Pourquoi ne pas organiser ensemble un grand meeting unitaire de la gauche sociale et politique contre le cours répressif qui nous menace tous ? Pourquoi ne pas afficher cette large unité même dans une période électorale ? Le sursaut ou la routine qui risque de nous engloutir ?"

Plusieurs parlementaires de gauche ont salué l’initiative. « Les libertés publiques, syndicales, démocratiques, valent bien que nous fassions cause et tribune communes pour quelques heures », a déclaré le député écolo Benjamin Lucas. « Faisons-le, oui », a aussi approuvé Sandrine Rousseau, tout comme la présidente du groupe écolo à l’Assemblée,  Cyrielle Chatelin.

"Devant les menaces sévères contre nos libertés publiques, il est urgent de créer un front populaire large avec syndicats, militants associatifs et élus !" a répondu Manon Aubry tête de liste de la FI aux Européennes. "Une nécessité évidente", estime quant à lui Éric Coquerel, président Insoumis de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale. Clémentine Autain députée FI dit "oui !" à la proposition, ajoutant "Cette ambiance de maccarthysme du XXIe siècle est intolérable." Le maire de Trappes et coordinateur national de Génération.s, Ali Rabeh, souscrit également à l’initiative.

Sous une forme ou une autre, sous plusieurs formes d'ailleurs, au sommet et à la base, il est évident qu'une riposte unitaire des gauches, politique, syndicale et associative, pour la défense des libertés dans notre pays est indispensable. Nécessaire. Urgente. Depuis des mois, et particulièrement depuis l'approfondissement de la crise au Proche-Orient, une vaste campagne visant en priorité la France Insoumise mais aussi toute la gauche se développe visant à criminaliser la solidarité internationale et à l'amalgamer, ce qui est particulièrement abjecte, à l'anti-sémitisme.

Cette vaste opération va de l'extrême-droite à certains éléments troubles d'un gauche bourgeoise et macron-compatible. Macronie, LR, RN et leurs chiens de garde se sont lancés dans cette véritable conspiration politique, médiatique et idéologique.

La riposte de la gauche à ce 6 février rampant doit être à la mesure du danger. Car c'est le néo-fascisme qui profitera la plus de cette ambiance délétère et liberticide que les forces bourgeoise du capital instaurent dans notre pays.

Unissons -nous pour la liberté, l'égalité et la fraternité.

Antoine Manessis