vendredi 25 février 2011

Armement, un marché à 400 milliards de dollars

Aloufok

Avec un chiffre d’affaires dépassant 400 milliards de dollars pour l’année 2009, les cent plus importantes firmes mondiales productrices d’armement se portent plutôt bien. Leur chiffre d’affaires s’est accru de 59 % depuis 2002, en augmentation de 8 % sur l’année précédente. 

Ces chiffres, publiés comme chaque année par l’ONG suédoise SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute), incluent toutes les ventes d’armes aussi bien sur les marchés intérieurs qu’à l’exportation.
Le peloton de tête demeure dominé par des sociétés américaines (Lockheed Martin, Boeing, Northrop Grumman, General Dynamics). À la notable exception de la deuxième place du classement, occupée par le britannique BAE Systems, qui était en tête l’an dernier. Cette société européenne dispose d’une filiale américaine portant le même nom, qui s’affiche en huitième position, juste devant EADS - qui ne réalise que 28 % de son chiffre d’affaires dans l’armement - et l’italien Finmeccanica.
BAE Systems alterne en pole position depuis 2007 avec le premier vendeur d’armes de la liste 2009, l’américain Lockheed-Martin. On notera que la première firme française productrice d’armement (les ventes civiles ne sont pas concernées par le classement) apparaît en onzième position, en perte d’une place par rapport à l’année précédente. Il s’agit de Thales, suivie en seizième position du groupe SAFRAN (qui gagne huit places), de DCNS (22e), Eurocopter et Astrium (deux filiales d’EADS), le Commissariat à l’énergie atomique (37e), Dassault (55e, en perte de 19 places !), Nexter (57e). À noter que cette dernière société compte, de même que DCNS, parmi les rares entreprises mondiales réalisant 100 % de leur chiffre d’affaires dans la production d’armement.
La première firme israélienne (Elbit Systems) est 30e, et on peut remarquer par ailleurs que le SIPRI place la première firme russe (Almaz-Antei) à la 23e place et qu’aucune firme chinoise ne figure dans le classement. Plusieurs d’entre elles y auraient leur place, indique le SIPRI, mais "il n’a pas été possible de les inclure en raison de l’absence de données suffisantes et comparables". Même motif, même punition, pour deux pays gros vendeurs d’armes : le Kazakhstan et l’Ukraine.

Soulignons enfin que les productions d’armement les plus importantes sont l’apanage des pays riches : quarante-cinq sociétés analysées sont basées au États-Unis, réalisant 61 % du chiffre d’affaires du top 100. Trente-trois sont basées dans neuf pays européens (30 %) et les vint-six premières firmes européennes sont basées dans quatre pays : Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni.

(Lundi, 21 février 2011 - Avec les agences de presse)

Aucun commentaire: