L’éditorial
Nous venons encore de passer une semaine très étonnante sur le plan de la politique intérieure et extérieure. « On » dit, avec insistance, que Michèle Alliot-Marie, ministre des affaires étrangères, totalement discréditée par son voyage en Tunisie, puis pas ses explications confuses, devrait présenter sa démission dès aujourd’hui, dimanche 27 février.
Sarkozy comptait se refaire une santé, du côté des sondages, avec les affaires étrangères. En fait, il s’est pris nombre de claques retentissantes, tout au long de la semaine écoulée. Fier et, peut-être, trop prétentieux dans son rôle de dirigeant pour une année du G20, la réunion des chefs d’État, a été complètement éclipsée par la présence très médiatisée de Dominique Strauss-Kahn. Rares ont été les quotidiens ou les journaux télévisés qui n’ont pas fait leur « une » sur le futur possible candidat du PS aux prochaines présidentielles, occultant l’essentiel du G20.
Ensuite, il y a eu l’affaire « Boillon ». Ce jeune diplomate, chouchou de Sarkozy, selon ce que l'on entend dire, a réussi, dès les premiers jours de sa présence comme ambassadeur de France à Tunis, à se mettre la presse locale et la population tunisienne à dos. Rien de surprenant, à mon sens, puisque son modèle est Sarkozy. Il a agi envers les journalistes tunisiens avec la même arrogance orgueilleuse, la même impolitesse pour ne pas dire le même mépris habituel que son chef. Et il a fini par devoir s’excuser à la télévision du pays. Humiliation pour lui, pour Sarko et pour la France ! Le style sarko est une catastrophe, avec cet exemple, c’est une fois de plus prouvé.
Toujours cette semaine, et toujours dans le même domaine, Sarkozy s’est pris une rude gifle avec l’article publié dans le Monde par un collectif de diplomates, certains en fonction, les autres à la retraite. Leur jugement sur la politique extérieure de Sarkozy est sans appel ! Et même si l’on n’est pas spécialiste, comment ne pas convenir que notre pays s’est beaucoup ridiculisé ces dernières semaines, ces quatre dernières années. La volonté de « rupture » de Sarko nous aura mené à devenir des espèces de « supplétifs » de la politique extérieure américaine, ce qu’avaient refusé de faire tous les prédécesseurs du locataire actuel de l’Élysée. Si l’anonymat des diplomates affaiblit un peu leur engagement, il n’en reste pas moins évident que Sarkozy a échoué dans ce domaine. Il n’est pas moins évident que si les diplomates avaient, chacun, signé ce texte, les sanctions pour ceux qui sont encore en fonction auraient été lourdes.
Ce soir, nous allons subir une nouvelle intervention de Sarkozy, sur les ondes radio et télévisées. Personnellement, je ne l’écouterai pas, j’ai mieux à faire que d’écouter les paroles, les mots, les manipulations et la propagande de cet homme qui a, à peu près, tout échoué et qui, surtout, n’inspire pas le respect que devrait induire sa fonction. On me rétorquera, peut-être, que je fais de l’anti-sarkozysme primaire, mais ce serait un peu facile.
Il a échoué dans son domaine favori qui est la sécurité au point que, peut-être, ce soir, son ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, pourrait bien quitter son ministère, en raison des deux condamnations judiciaires qu’il traîne derrière lui, même si elles sont en appel. Elles restent des casseroles bruyantes et très voyantes et ce, d’autant que son bilan ne correspond pas aux prétentions de son chef de l’Élysée.
Ses partisans considèrent sans doute que la réforme de la retraite est une grande réussite, mais aux yeux de celles et ceux qui vont subir cette « punition », ce n’est pas un échec, mais une faute !
Un Président de la République est censé favoriser et protéger la cohésion sociale. Là encore, c’est un échec éclatant. Sarkozy n’a jamais pu cacher sa préférence des riches qu’il annonçait d’ailleurs dès la précédente campagne présidentielle en voulant réhabiliter l’argent, donc, la fortune, dans notre pays. Parallèlement, depuis qu’il est Président, et pas seulement en raison de la crise mondiale provoquée par les banques, nombre de citoyens français se sont nettement appauvris. Un mur de méfiance, voire dans certains cas, de haine, s’est formé de ce fait entre Français.
Pareillement, il n’a pas cessé de semer la zizanie par sa politique contre l’immigration, surtout l’immigration musulmane jusqu’au point d’avoir suscité le ridicule débat sur la nationalité française, autre échec cinglant, et, à présent, en créant un débat sur les religions en France, où, bien évidemment, c’est encore l’islam qui est visé et montré du doigt. Seule « réussite », de ce programme de désunions, la remontée du Front National.
En dépit de ces échecs répétés et humiliants, ses lieutenants, à tous les niveaux, ne cessent de proclamer et affirmer sur les ondes que cette politique est voulue par les Français. Qu’il s’agisse de Baroin, de Fillon, de Copé, de machin ou de truc, toujours, vous les entendrez dire aux journalistes : « Les Français veulent ceci ou cela ! », « les Français attendent de nous telle ou telle chose ». Quel commode parapluie pour cacher ce qui est essentiellement la volonté de Sarko. Seulement, le parapluie est de plus en plus troué ! La grêle des sondages négatifs ne cesse de le percer.
Pour ma part, et je fais le pari que nous sommes majoritaires en France, je n’attends rien de ce pouvoir ! Je n’espère rien de lui ! Je n’ai qu’une pensée que je partage, même si notre situation est moins dramatique, avec mes frères tunisiens et égyptiens, je n’ai qu’une envie de crier : DÉGAGE !
Les nouveautés de la semaine
Lundi 21 février
« Cauchemar », de Jean Dornac
Une drôle de sensation
Me saisit soudain
De mon doux rêve
Je suis extirpé brutalement
Bien que je résiste
Le conscient m’appelle
Mardi 22 février
« Nous aimer », de Ode
Nous aimer à la lampe de la lune
fanal lumineux
qui éclaire nos nuits
et installe les jours
Mercredi 23 février
« A Ghani Alani », de Michel Bénard
Le geste suspend sa retenue,
L’émotion devient frémissante,
L’instant se veut merveilleux,
Le silence, ici n’a de raison
Que la vibration d’une plume d’ange.
Jeudi 24 février
« La cinquième dimension », de Luce Péclard
O Solitude immense et incommensurable,
Plus vaste que la mer au quadruple horizon
Et, sous la conscience enclose en sa prison,
Plus riche en inconnu qu’aucun lieu comparable !
Vendredi 25 février
« Aération, svp », de Mouloudi Mustapha
Humble au regard curieux
Je n’ai pas le droit de mentir.
J’attends, je me fais vieux,
Je n’ai pas, celui de me retenir
Samedi 26 février
« Fleur sauvage », de Thierry Deschamps
J'ai mal au temps !
Pourtant, cette douleur,
Chant du cygne éphémère
Qui s'échappe de mon cœur,
M'assure que je suis las
Mais que je suis vivant.
http://blog.francetv.fr/couleurs-poesies/index.php/2011/02/26/242863-fleur-sauvage-thierry-deschamps
Dimanche 27 février
« J’aime surprendre la joie », de Victor Varjac
Ah ! J’aime surprendre la joie
de ces visages sans blessures
que le vent plisse et traverse
comme un vol de hasard…
Bonnes lectures
Jean Dornac
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