Ah ben voilà un bon vieux coup d’état comme on les aime en Amérique donc en Europe. Voilà de la belle ouvrage,
du putsch avec uniforme, de la junte militaire avec suspension de
constitution et couvre-feu, de l’information au garde à vous et de la
loi martiale.
Oui, un bon vieux coup d’état des familles, tandis que des militaires américains participent conjointement à des manœuvres avec les militaires thaïlandais et découvrent tout à fait par hasard, c’est ballot, la prise de pouvoir par l’armée à la télé.
Et c’est donc tout naturellement que la communauté internationale,
c’est à dire nous, vu que le reste du monde n’existe pas, condamne fort
mollement cette atteinte à la démocratie, parce que pour l’occident les
dictatures c’est un peu comme le cholestérol, y’en a de bonnes et de
mauvaises suivant qu’elles nous arrangent ou pas et que sur ce coup,
diplomatiquement, c’est ce que l’on appelle le minimum de l’indignation syndicale et médiatique.
Un peu comme pour le Honduras ou le Paraguay dont tout le monde se fout.
Parce que les révolutions Orange, les soulèvements spontanément préparés en Ukraine, les révoltes scénarisées au Venezuela
avec tirs sur la foule mis sur le compte des méchants, ça va bien cinq
minutes mais ça finit par ressembler à rien et faudrait voir à pas
négliger les vieilles recettes qui ont fait leurs preuves.
Dégommer du Kadhafi c’est bien gentil mais ensuite qui c'est qui
range qui nettoie tout le bordel hein ? Et c’est pas Sarkozy qui risque
de prêter sa femme de ménage pour un extra, qu’on peut pas trimballer
BHL partout que des fois il a piscine.
Donc après avoir dégagé du Colonel bien obligé de remettre du général pour gérer le particulier.
Tout pareillement en Egypte ou Sissi, le militaire local, nous fait condamner à mort du frère musulman par paquets de 500
que c’est quand même plus productif que toutes ces fumisteries de
révolutions colorées qu’on y comprend plus rien de qui manipule qui.
Et puis se retrouver acoquiné à des groupes néo-nazis ça finit toujours par faire un peu cracra.
Ahhh oui le bon temps, du « golpe de estado » avec son Pinochet et
son école de Chicago pour expérimenter l’ultra libéralisme dans toute sa
splendeur, la vieille nostalgie de la dictature sanglante de ce cher Suharto
en Indonésie qui découpa en rondelles près d’un million de communistes
sous l’œil ému et reconnaissant de l’Oncle Sam, la belle époque de
l’Argentine aux ordres du réseau Gladio…
Merci donc aux militaires thaïlandais de perpétuer cette noble
tradition du coup d’état sous l’œil attendri du monde libre, qui fronce
un peu les sourcils par principe mais qu’est pas trop regardant au final
tant ça lui rappelle sa jeunesse.
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