samedi 31 mai 2014

Glissement progressif...

GLISSEMENT PROGRESSIFPatrick Mignard

Quelle démonstration faut-il encore faire ? Quelle alarme doit-on encore actionner pour avertir du danger ?...

Dire que cette soi-disante démocratie dans laquelle nous vivons nous conduit à la catastrophe était, jusqu’à aujourd’hui, inconvenant, excessif, extrémiste… et pourtant, regardons la réalité en face. Ce ne sont pas celles et ceux qui s’abstiennent qui amènent le néofascisme au pouvoir, mais celles et ceux qui durant des années ont aveuglément reconduit systématiquement les mêmes politiciens qui, de promesses en crises, nous amènent … là où nous sommes aujourd’hui.
Oui, bien sûr, toutes celles et tous ceux qui font le choix – électoral – du néofascisme n’en sont pas… mais l’Histoire nous montre que ce sont ces « braves gens » qui en votant, se précipitent et nous avec, dans l’engrenage infernal….Après, il est trop tard ! L’addition se paie cash ! Demandez aux Allemands !
Le Front National a su, et sait, parfaitement surfer sur les conséquences de la crise, les colères et le désarroi de millions de citoyens piégés par une classe politique parasite, incapable de les sortir de la situation où ils végètent (et peut-être même n’a-t-elle pas l’intention de les en sortir ?).
Le mécanisme a été maintes fois expliqué, et il se reproduit aussi ailleurs ; la médiocrité de la vie politique, l’inexistence du vrai débat politique, remplacé par les jeux télévisés, les scandales politico-mondains et le sport-spectacle, font que l’immense majorité du peuple ne comprend rien à ce qui se passe, capitule ou vote n’importe quoi en croyant au Père Noël, pardon ! à la famille Le Pen.  
Nous arrivons indubitablement au bout d’une logique, à la fin d’un système à bout de souffle. Il n’y a plus d’échappatoire, le vieux monde politique/politicien s’effondre, mais il s’accroche encore à nous pour reculer l’échéance ; il nous culpabilise, nous fait croire au chaos, alors qu’il est le chaos. Si nous continuons à croire en lui, il nous entraînera dans l’abîme.

L’indignation n’est plus aujourd’hui suffisante, il va nous falloir agir par nous-mêmes, pour nous-mêmes, ne plus faire confiance aux vieilles « lunes officielles »… créer nous-mêmes un lien social qui n’existe plus dans cette société en décomposition.

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