L’ONG
Human Rights Watch (HRW) a eu la bonne idée de faire un travail de fond,
et d’analyser quelques un des plus emblématiques affaires de terrorisme
jugées par les tribunaux les US. Bilan : la majorité de ces affaires
ont été bidonnées, car les « terroristes » étaient en fait des pauvres
types manipulés par le FBI.
Pour cette enquête, le HRW a travaillé avec l’Institut des droits de
l’homme de l’École de droit de l’Université de Columbia, en dépouillant
27 dossiers, de l’enquête au procès, et en rencontrant tous les acteurs
de ces dossier.
Andrea Prasow explique : « On a dit aux Américains (Etats-Uniens) que
leur gouvernement assurait leur sécurité en empêchant et en punissant
le terrorisme à l’intérieur des États-Unis. Mais regardez de plus près
et vous réaliserez que nombre de ces personnes n’auraient jamais commis
de crime si les forces de l’ordre ne les avaient pas encouragés,
poussés, et parfois même payés pour commettre des actes terroristes. »
HRW s’attarde sur le cas des quatre suspects de Newburgh,
accusés d’avoir fomenté des attentats contre des synagogues et une base
militaire américaine. Le juge a finalement statué que le gouvernement
avait « fourni l’idée du crime, les moyens, et facilité » les attentats
en plus de transformer des hommes, « dont la bouffonnerie, était
shakespearienne », en « terroristes ».
Le FBI a également manipulé des personnes vulnérables, dont certaines souffrant de problèmes mentaux, comme Rezwan Ferdaus,
condamné à 17 ans de prison pour sa tentative d’attaquer le Pentagone
et le Congrès avec des mini-drones bourrés d’explosifs. L’opération
avait été entièrement conçue avec l’agent d’infiltration, et le dossier
du FBI montre que Ferdaus avait « de toute évidence » des problèmes
mentaux.
Question lancinante : Qui présentera aux US la facture de leurs crimes ?
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