lundi 28 juillet 2014

La vie en moire et blanc

Gaëtan Pelletier
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<p>Fruit seller in Pushkar<br />
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<p>L’Homme est en devenir de congélation… Aussi congelé que le sac de légumes qu’il achète derrière la vitre du congélateur.</p>
<p>Ce "monde" pense avoir créé l’amour sans liens, le tout avoir dans la pauvreté d’âme, pire encore, la fin des fibres primaires. De sorte que la vie et la Vie – celle de lumière – ne savent plus distinguer l’ombre du réel. L’Homme est maintenant à deux dimensions.</p>
<p>C’est son ombre qui marche, tordue et distordue.</p>
<p>Abonné aux ombres, il se fera suiveur d’ombres.</p>
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De nos jours, la moire désigne de manière figée le tissu obtenu par le procédé de Tignat inventé en 1843, fabricant lyonnais, qui consiste à écraser par calandrage sous tension un tissu en le repliant sur lui-même (tête contre tête). La trame dévie alors légèrement et acquiert un effet ondulé par réflexion de la lumière. Le décor sinueux est déterminé par le type de pliage utilisé, qui place des reflets en forme de cercles concentriquesa 2. Il en existe un grande quantité de variantesa 3.  Wiki

Ce qui est beau à frémir ne laisse de trace que dans l’âme.
Ce qui est laid à frémir ne laisse de trace que dans l’âme.
le reste est évènements, accidents, et toute cette trame d’apparence hétéroclite entrelacée est comme fondue dans l’intense et immense – voire insondable- réservoir de l’inconscient… 
Autrement dit : après le mourir, la désintégration du corps, de ce retour à la terre, au flétrissement dans le même modus vivendi que les fleurs, la robe disparaît, le tissu disparaît. Il ne reste que l’essence de l’être qui emporte ses petits bagages d’émotions.
Une vie n’accumule pas d’événements, elle accumule les émotions qui deviendront tout le bagage d’une vie ultérieure. Et cette vie ne se résume qu’en une courte trilogie. Et c’est peut-être cela le grand mystère des petits dieux habillés de chair, en souffrance de ce que l’on a arraché à l’intensité, à la tranquillité, au bonheur du paradis qui n’est qu’un état, non un lieu.
Vie de chair. Vie de souffrances. Immanquablement… Vie de vides et de dépouillement de ce que nous étions avant notre arrivée sur Terre.
Mais personne ne peut être quelqu’un sans la masse de rapports et de connaissances qui sont en quelque sorte le bain d’après-naissance de ce que nous allons devenir.
Mais devenir, se sculpter, est ce cliché de l’arme à deux tranchants. Il se peut que l’orgueil et la vanité l’emportent sur la simplicité. Il se peut que détruire ait plus d’importance que de construire. Il se peut que tout l’arsenal de règlementations, que cette vie complexe, devenue charognarde de par les guerres, l’appât du gain, les intrigues bien fabriquées l’emporte sur la capacité de votre être à se détacher  ou à démêler l’ivresse du bon grain.
Les écoles sont construites pour apprendre à être le serviteur d’un monde qui a charpenté les sociétés.
Tous les savoirs risquent de n’être que des Alcatraz pour chacun d’entre nous.
Celui qui vend tous les outils à un homme créera un être qui en viendra à penser qu’il peut se passer de tous les gens de métier. Et il sera tueur de métiers…  Celui qui vend des connaissances choisira de vendre les connaissances qui feront de ses acheteurs des vendeurs de connaissances.
Ainsi, les petits marchands qui disparaissent, ces petits marchands qui vendaient leur travail et avaient des rapports humains avec ses "clients", sont maintenant engloutis dans une mécanique de grandes surfaces déshumanisées.

La chute 

La chute de l’ange est cet oubli qu’il faut seulement améliorer ce monde pour que chacun soit, s’améliore et apporte un peu de l’au-delà avec lui. Mais la lumière passe mal par le tamis de la méchanceté, de l’orgueil et de la vanité. Elle passe de plus en plus mal puisqu’elle est éteinte par ceux qui ne savent pas qu’il ne sert à rien de construire des empires, des armées, d’énormes organisations si elles ne servent pas aux mieux être de l’humanité.

C’est cette persévérance d’ombre qui fait que la marche dite du progrès est totalement inversée. L’intérêt d’avoir a dépassé si largement l’intérêt d’être que désormais ce n’est plus seulement les habitants de la maison qui en meurent, mais la maison elle-même.

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