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Le cinéaste hollywoodien Oliver Stone, auréolé de trois Oscars pour ses films, a pris la défense du président russe Vladimir Poutine
qui n’a « pas lâché la Crimée » et a confié avoir rencontré le fugitif
américain Edward Snowden à Moscou, dans un entretien publié mardi en
Russie, rapporte l’AFP.
« Nombre d’Américains ne
comprennent pas que Poutine (…) défend les intérêts géopolitiques
cruciaux de la Russie dans la crise avec l’Ukraine », a déclaré le cinéaste américain au quotidien officiel russe Rossiïskaïa Gazeta.
L’OTAN a courtisé « l’Ukraine dans le but de priver la Russie de sa flotte basée à Sébastopol »,
en Crimée, péninsule ukrainienne annexée en mars par la Russie après un
référendum controversé, a-t-il dit, en ajoutant que « la Russie ne
pouvait pas accepter cela ».
« Je comprends pourquoi Poutine n’a pas pu lâcher la Crimée »,
a résumé le réalisateur qui a souvent traité dans ses films des sujets
politiques comme l’assassinat de John F. Kennedy et le scandale du
Watergate.
Selon le cinéaste, la crise en
Ukraine est le résultat de la stratégie de l’OTAN qui cherche à
s’approcher des frontières russes au mépris des assurances données par
Washington à l’ex-leader soviétique Mikhaïl Gorbatchev, juste avant l’éclatement de l’URSS fin 1991.
Oliver Stone, qui vient de réaliser une série documentaire en dix épisodes intitulée Les États-Unis, l’histoire jamais racontée sur les événements les plus sombres de l’histoire américaine, coproduit actuellement avec des Ukrainiens un documentaire, Ukraine en feu, pour lequel il voudrait interviewer notamment Vladimir Poutine.
Le cinéaste, dont le prochain
film est consacré à Edward Snowden, a par ailleurs indiqué avoir
rencontré à Moscou cet ancien consultant de l’Agence américaine de
sécurité NSA), réfugié en Russie, qui risque jusqu’à 30 ans de prison
aux Etats-Unis pour espionnage.
« Je l’ai rencontré à Moscou, de même que beaucoup d’autres personnes qui ont quelque chose à voir avec cette affaire », a déclaré M. Stone.
Il a félicité les autorités
russes d' " avoir donné asile " à Edward Snowden et montré qu' " il existe
une alternative au monde contrôlé par les États-Unis ".
Le réalisateur a expliqué que
son film dont le tournage devrait commencer dans les premiers mois de
l’année prochaine visait à faire en sorte que tout le monde comprenne
les motifs de M. Snowden, qui avait transmis à la presse des dizaines de
milliers d’éléments prouvant l’étendue des activités de la NSA, des
révélations qualifiées d' " actes de trahison " par les Etats-Unis.
Très engagé politiquement, le cinéaste a auparavant déjà soutenu publiquement le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, l’ancien président vénézuélien Hugo Chavez et le dirigeant cubain Fidel Castro.
Fin juillet, Oliver Stone
avait déjà accusé les autorités américaines d’avoir arbitrairement
désigné la Russie coupable de la destruction en vol au-dessus de
l’Ukraine du vol MH17 sans fournir aucune preuve.
Réseau International
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