lundi 20 octobre 2014

L’orchestre désaccordé

Gaëtan Pelletier           


Tout s’arrête brusquement à 4:19, puis la chanson se termine avec l’un des plus fameux accords de piano de l’histoire de la musique populaire13. L’accord est traité pour sonner aussi longtemps que possible — près d’une minute. Vers la fin de la décroissance sonore, on entend des feuilles de papier se tourner, une chaise craquer et quelqu’un dire « Shhh! » (« chut! »), comme si l’on avertissait le groupe ou les ingénieurs du son de ne pas faire de bruit.  Wikipedia

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On pourra toujours continuer de rêver que nous bâtirons ensemble une planète viable. Mais la source du mal provient de nos différences de « vibrations », de pensées, de perceptions. Et de l’entêtement à vouloir défendre « ses valeurs ».
Il en sera toujours ainsi.
L’individu a tendance à se « grouper » en clans : politique, arts, économie, sociétés. Il a l’âme d’un « groupie ». Et cela est normal, puisque nous nous construisons d’abord de par les autres, dès notre petite enfance, et  que cela se poursuit à notre âge adulte. Nous acquérons  des modèles, des valeurs, des goûts, des opinions que nous pouvons tenter d’imposer.
Les gens simples n’imposent pas, bien que parfois leur compréhension du monde soit plus profonde par une attitude de répugnance vis-à-vis les luttes interpersonnelles et inter-groupements.
La déshumanisation actuelle est le résultat non pas d’une recherche personnelle réelle et honnête, mais d’un modèle de « groupies » et d’une nouvelle religion… sans dieu.
L’athéisme est mondialisé également : les dieux, les sages, ne servent que de prétexte aux guerres et à se donner bonne conscience dans des moules mal compris livrés aux adeptes.
On peut prier sans appliquer. Car l’amour est à la base de toutes les religions.
Pas la guerre…
Nous sommes des dieux déchus, cloitrés dans un couloir d’espace-temps, avec peu de possibilité de voir plus loin que nos sens, plus loin que notre aventure personnelle terrestre.
Bien que nous croyons voir loin.

Les luthiers 

Tout ce qui participe à la création de notre être-cerveau est une multitude de facteurs, et cette avalanche d’informations rapides, saccadées, dirigées, construit une montagne de savoirs cervicaux qui finissent par anéantir notre connaissance de par l’intuition.
L’instrument que nous sommes devient alors participatif inconditionnel à la masse, scotché, incapable de s’en dissocier.
Et si le « diable » ( en nous), s’en mêle, le résultat de nos efforts et de nos croyances finissent par détruire un monde en faisant barrage à notre développement personnel.
La rivière coule…
La source est là, quasi invisible, mais, au fond, c’est elle qui nourrit tout.
Une fois vendue à la mer des grands projets dans lequel nous nous glissons par principe ou par besoins de survie matérielle, nous sommes des âmes-esclaves.
C’est pire que d’être des esclaves de corps…
Notez que la formule à la mode est « s’investir ».
Si les sociétés sont en désaccord au point de nourrir des guerres, d’inventer des conflits pour les profits matériels ou supposément idéologiques, ne fait qu’aggraver notre situation personnelle.
Les luthiers transforment l’instrument non pas pour une symphonie harmonieuse et belle, mais pour le besoin d’un dessein qu’il faut « diriger ». Un but de quelques hommes…

Le crescendo 

Moins nous avons de pouvoir sur nos développements personnels, moins nous pouvons améliorer le monde. Plus nous nous livrons et nous vendons à ces religions matérialistes, plus nous détruisons, inconsciemment le monde dans lequel nous vivons.
Le réel environnement c’est « EUX ».
EUX,  est l’ensemble des autres qui bâtissent notre personnalité.
EUX, c’est l’amour que nous recevons de nos parents, de nos amitiés profondes, de la réalité d’un monde oublié et abandonné au profit d’un esclavage obligé.
Si la société n’apporte pas de « bien-être », il faut alors se soustraire et se tenir à distance de tout groupement venimeux.
C’est abandonner l’étang pour la rivière… Car une fois sortis des eaux sociales empoisonnées, il faut se « laver » de toute ce faux apprentissage, cette « culture » dirigée, malfaisante.
S’épurer.
Le crescendo actuel est fort  ressemblant à la finale discordante de la fin de Sgt, Pepper’s des  Beatles.
Et la chanson écrite par Lennon fut raboutée par un passage de McCartney afin d’en faire une chanson sans perdre la part de l’un, tout en sauvant l’autre…

Finale 

Nous sommes des êtres issus de la somme des connaissances des autres. Notre unicité est en nous mais notre orgueil, vanité, est en tous.
Il est normal que nous désirions tous « être quelqu’un ». Mais c’est précisément le drame de l’aventure humaine que d’être des dieux déchus de leur paradisiaque situation, ayant décidé de créer un monde où les émotions et le tunnel de l’espace-temps sont des nouveautés à expérimenter.
Créer est le but.
La créature charnelle à peine à retrouver le petit dieu en soi. Mais cela est normal. Car le but est cette lutte constante, une recherche d’équilibre personnel, dans une difficulté énorme – peut-être désespérée, voire impossible – un ordre social.

Nous cultivons le savoir cervical… Moins il y a d’âme, plus il y a de cacophonie.
Nul besoin de vous faire un dessin de la situation mondiale actuelle…

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