S'agissant
du sort des étrangers, le PS dépasse les propositions du FN. C’est
vraiment la raclure SFIO qui reste l’ADN de ce parti. Quand le
paternalisme post-colonial n’a plus rien à dire, on assume franco la répression illégale. Comme au bon vieux temps…
1/ Une loi liberticide sur le renseignement, embarquée avec la duperie du 11 janvier.
Sarko
et Guéant en rêvait, mais ce sont Hollande et Valls qui l’ont faite…
Une grande loi permettant de placer sous surveillance policière et sans
contrôle du juge tout ce qui peut permettre des manipulations de
l’opinion publique au prétexte de la sécurité.
Ces voyous de Hollande et Valls se sont empressés d’instrumentaliser l’émotion, si sincère, de nos concitoyens pour faire voter cette loi inique, avec toute la rhétorique Bush de « la guerre contre le terrorisme ». Je rappelle ici que l’un des tueurs de Charlie
avait été contrôlé quelques jours plutôt par la police, où il était
connu, et qu’en guise de réseaux internationaux, les mecs s’étaient
financés par un prêt Codifis.
Donc aucun rapport entre ce crime crapuleux et la surveillance généralisée de la population. Ce crime a été une aubaine pour un législateur sans scrupule,... et sans opposition.
2/ Les « valeurs de la République » devenues un attrape nigaud
Dès que ce projet de loi a été présenté, tous les vigilants ont dénoncé le travers : la loi permettra toutes les dérogations, et il suffira au gouvernement de déclarer la patrie en danger ou autres conneries.
Ah,
mais pas du tout, nous a-t-on répondu… Ce vaillant gouvernement de la
Gauche sociale-libérale est imprégné des valeurs de la République, alors
dormez tranquilles braves gens…
3/ Un amendement anti-étranger
Le terrain est prêt, et les malfaiteurs se lâchent.
Le 16 juin, le député PS Jean-Jacques Urvoas,
un clone de Hollande, Valls et Cazeneuve, profite du passage du projet
de loi sur le renseignement en commission mixte paritaire pour faire
voter cet amendement : « Lorsque la mise en œuvre sur le territoire
national d'une technique de renseignement ne concerne pas un Français ou
une personne résidant habituellement sur le territoire français,
l'autorisation est délivrée par le Premier ministre sans avis préalable
de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement
(CNCTR) ».
Soit
donc exactement ce que nous redoutions. À la première occasion, on fait
de la surveillance sans contrôle, et contre les étrangers, par une
décision personnelle et non contrôlable du Premier ministre.
4/ L’amendement repéré !
Aucun signe de vie du côté de la « Gauche ».
Du coté parlementaire, calme plat. Mais ceux qui surveillent le projet de loi s’alarment.
Jean-Marie Delarue,
président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de
sécurité (CNCIS), appelée à être remplacée par la CNCTR après l'entrée
en vigueur de la future loi, monte au créneau par une tribune dans Le Monde (de nos turpitudes) dénonçant cette bouse : « Il
s'agit désormais de permettre aux services, quels qu'ils soient, de
faire ce que bon leur semble avec les étrangers de passage ». Un
amendement qui « s'aligne très précisément sur la conception américaine
(NDT : étatsunienne) qui a permis aux agences américaines d'accumuler
sur ces étrangers les données massives que l'on sait ».
5/ Mensonges comme pour la finale Barcelone / Juventus
Pris les doigts dans le pot de confiture, Matignon fait machine arrière. Quoi ? M. Urvoas ? Mais on ne connait pas… Qui est ce Monsieur ?
Et quelle horreur que cet amendement que je découvre soudain, Matignon
n’hésitant pas écrire : « En matière de libertés publiques, la
distinction entre Français et étrangers n'est pas pertinente ». Ah bon,
tu es sûr, l’apartheid c’est fini ?
Cet
amendement n’avait pas été discuté en séance devant les assemblées, et a
été glissé dans le brouillard de la si peu visible commission mixte
paritaire. Selon le règlement, les parlementaires votent le texte arrêté
par cette commission sans possibilité de la modifier. Seul le
gouvernement peut modifier le texte. Des procédés de bandits.
Grâce aux amis qui ont bondi, le gouvernement est maintenant obligé de renoncer à ce texte. Vote prévu le 24 juin.
6/ Précision : le Sénat protège les libertés mieux que cette servile Assemblée nationale
Lors
du vote en commission mixte paritaire, cet amendement crapuleux avait
été adopté par sept voix contre six. Tous les députés, de droite comme
de gauche, l’avaient voté ; tous les sénateurs, de droite et de gauche,
avaient voté contre, notamment Jean-Pierre Sueur (PS, Loiret). Seul le
sénateur Michel Boutant (PS, Charente) a rejoint les députés et fait
basculer le vote.
Dans Le Monde,
Franck Johannès conclut ainsi son papier : « Jean-Jacques Urvoas, lui,
n’a pas souhaité réagir vendredi. C’est qu’il est aussi l’auteur
éclairé, chez Odile Jacob, d’un « Manuel de survie à l’Assemblée Nationale - L’art de la guérilla parlementaire » qui se passe de commentaires.
À l’inverse de l’ami Franck, mon habitude est de ne pas lésiner sur les
commentaires. Alors, je dis que nous avons à faire à des gens
particulièrement malhonnêtes, et que sur la question des étrangers, le
PS dépasse le FN par la Droite.
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