jeudi 25 juin 2015

Face à l’arrogance israélienne, sortir de la diplomatie de l’impuissance

AFPS          

Laurent Fabius vient de faire une « visite d’exploration » les 20 et 21 juin au Proche-Orient pour présenter un projet d’initiative française au Conseil de sécurité.

La réponse israélienne est tombée avant même qu’il ait rencontré Benjamin Netanyahou : pas question pour Israël de se plier à un quelconque « diktat international ». Et pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, Netanyahou a précisé lors de son entretien avec Fabius que la solution « ne viendra pas de résolutions de l’ONU qu’on tente d’imposer de l’extérieur ».
Comment la France peut-elle dans ces conditions faire mine d’accorder le moindre crédit au Premier ministre israélien lorsqu’il se dit prêt à « reprendre les négociations à tout moment » lui qui a été élu en proclamant « avec moi, vous n’aurez pas d’Etat palestinien » ?
Il est temps pour la diplomatie française de passer aux choses sérieuses. Vouloir amadouer l’équipe en place à Tel-Aviv ne mène à rien. Il faut sans plus attendre reconnaître l’Etat de Palestine. Laurent Fabius le disait en décembre 2014, « ce n’est pas une faveur, pas un passe-droit, c’est un droit ». Il faut aussi, pour s’en tenir au droit, interdire l’entrée des produits des colonies sur le marché français et dissuader toute relation d’affaire en rapport direct ou indirect avec la colonisation.
La France peut et doit sans délai mettre fin à toute coopération militaro-policière. Elle doit en même temps s’engager pour la suspension de l’accord d’association UE-Israël.
Elle doit agir avec force pour mettre fin au blocus de Gaza et, alors qu’une flottille internationale fait route pour y porter un témoignage de solidarité, intervenir pour que cette flottille arrive à bon port librement.
Le 29 juin prochain, le vote du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU sur le rapport de la commission d’enquête concernant les violations du droit international et des droits de l’homme commises depuis le 13 juin 2014 dans l’ensemble du territoire palestinien occupé (y compris Jérusalem Est) en particulier dans la bande de Gaza, lui donnera l’occasion de rattraper son incompréhensible abstention lors de la création de cette commission d’enquête indépendante sur les crimes commis dans ce contexte.

Ne pas agir maintenant et avec force reviendrait à renoncer à la paix et à accepter que s’installe un chaos qui ne se confinera pas à la région.

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