Macron démission, Hollande dégage !
Qui
peut croire que les déclarations intempestives d’Emmanuel Macron à
propos des salariés licenciés (les illettrés), des 35h00 (une erreur) et
maintenant des statuts de la Fonction Publique (non adaptés) se font
sans l’autorisation du chef de l’exécutif ?
En effet, tout ceci
est stratégique pour ne pas dire populiste, nous vivons une pièce de la
Commedia d’el Arte avec le bon et le méchant qui, avec des intrigues...,
masquent le truand. Aussi, rappelons-nous qu’Arnaud Montebourg a été
démis de son ministère pour des petites phrases dont : « La France n’a pas à s’aligner sur les obsessions de la droite allemande »... et comme disait le défunt Guy Béart dans La Vérité : «
Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié - D’abord on le tue -
Puis on s’habitue - On lui coupe la langue on le dit fou à lier - Après
sans problèmes Parle le deuxième - Le premier qui dit la vérité Il doit
être exécuté ».
Aussi, si comme Gramsci le disait « la vérité est révolutionnaire »,
nous sommes confrontés ici à deux vérités, une contre l’Europe par une
attaque contre l’Allemagne, une pour L’Europe avec une attaque contre
les statuts des fonctionnaires, et ces deux attaques viennent du même
camp social-démocrate... alors de quel côté est la vérité ?
D’un
côté la vérité d’un européiste convaincu mais national-bourgeois et
souverainiste, de l’autre un européiste convaincu mais fédéraliste et
impérialiste, le premier est à gauche de la gauche quand le deuxième est
à droite de la gauche ; bien sûr nous identifions ici la gauche du
capital qui nie le matérialisme historique et la dialectique pour mieux
gérer les contradictions entre capital et travail.
Ils ont donc le
rôle de bouffons qui empêchent de penser, les deux mentent mais disent
la vérité sur les réalités du système européen qui se construit, une
Europa où l’hyper libéralisme friedmannien sera de rigueur quand
l’accord Tafta aura été paraphé... et il sera violent, quitte à détruire
les démocraties que les bourgeoisies nationales ont mis en place pour se
protéger et défendre leurs intérêts, rappelons-nous toujours du rapport
de J.P. Morgan.
Quand Manuel Valls, dans son rôle de la méchante Gargamelle, annonce qu’il va réformer le Code du Travail en le qualifiant de « trop lourd et illisible »,
il tend son bâton à Emmanuel Macron non pas pour le frapper mais afin
que le bouffon frappe sur les statuts de la Fonction Publique... les
coups sont portés afin que le gentil Guignol s’interpose pour rendre la
pièce moins triste.
On peut se dire que Macron a fait un « coup de
com. » qui est une faute politique à quelques mois des élections
régionales qui déjà sont défavorables à la majorité social-démocrate,
mais dire ceci est un raisonnement politicien puisque derrière cette
petite phrase se dévoile les réalités de la
régionalisation/landérisation, ce que nous expliquions dans le n° 245 de
nos Cahiers sur les bases d’un document de la CGT. Certes Macron
s’attaque à une partie de l’électorat PS historiquement composé
d’agents de la Fonction Publique, mais la droite, via ses candidats aux
primaires, a clairement annoncé sa volonté de réformer les statuts des
fonctionnaires si elle revenait au pouvoir en 2017.
Quant au Front
de Gauche déchiré par des querelles intestines au moment où l’unité
politique est nécessaire sur la base d’une attaque en règle contre le
dogme impérialiste, mais il s’enlise dans la vase européenne avec ses
mots d’ordres boueux tels que « l’Europe Sociale » ou « L’Europe
Solidaire »... qui font pschitt car ils n’ont plus de sens pour des
millions de travailleurs qui voient chaque mois une partie de leurs
droits et conquis fondre sur l’autel de l’austérité européenne et de la
financiarisation du capital ...
Aussi, le véritable danger vient
de l’extrême-droite très habile pour tromper les masses. Alors avec
cette phrase de Macron qui paraît pamphlétaire, souvenons-nous que le
parti nazi s’était renforcé au début des années 1930 en s’appuyant sur
une large partie des fonctionnaires allemands victimes de la politique
régressive et austère du PSD, l’équivalent du PS, qui avait amputé les
budgets des communes et services publics. Ainsi, lors de la prise de
pouvoir par le NSPD (les nazis) qui a son équivalence ici en moins
violent, tous les fonctionnaires qui étaient restés hostiles à Hitler
avaient été exclus et remplacés par des fonctionnaires kapo, et ceci à
tous les étages de la Fonction Publique... de l’éboueur au juge, de
l’instituteur au policier...
Aussi, pouvons-nous conclure avec le
recul dialectique nécessaire, qu’Emmanuel Macron, détaché de la Banque
Rothschild pour assumer une tâche ministérielle de haut niveau dans un
gouvernement social-démocrate, profite de sa situation et d’une certaine
popularité pour créer le doute qui amène au chaos, d’ailleurs il est
soutenu par une des gourous du cercle friedmannien de Chicago, l’ex
ministre de l’économie, Christine Lagarde, devenue directrice du FMI,
mais aussi par Nicolas Sarkozy qui s’est exprimé publiquement sur les
raisons qui poussent encore Emmanuel Macron à faire partie de ce
gouvernement.
Ces deux déclarations en forme de soutien à Emmanuel
Macron sont, elles, des erreurs politiques de Sarkozy et Lagarde qui
dévoilent ainsi le pot aux roses... et que la seule solution passe par
une révolution (sic)...
Source : joukov
Le Grand Soir
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