Dans l’imaginaire d’El Blanco,
les salafistes dominent le monde, à commencer par la France, où ils ont
pris le contrôle de la communauté musulmane. Une assertion qui fait
sourire n’importe qui connait un minimum les réalités de l’islam en
France…
Le même qui nous expliquait il y a quelques mois que le pire
était l’Iran, où jusqu’à preuve du contraire, les salafistes ne sont pas
trop influents… Ce à l’heure où on déniche les apprentis terroristes
des boites de nuit... Mais bon, El Blanco, ce n’est qu’une affaire de
mois… une grande gueule qui a tout raté, tout… alors on est déjà passé à
autre chose. Sauf qu’avec l’Algérie, El Blanco se prend une jolie piqure de rappel sur que ce sont les réalités du terrain dans le monde musulman, preuves à l’appui.
La
réaction algérienne est venue à propos des « panama papers », cette
gluante calembredaine journalistique, une manip’ qui vise à donner un
petit coup de balai dans la finance internationale pour désigner les
pays « de bon genre » dans lesquels on pourra planquer son fric… sans
que les données confidentielles soient balancées à la presse
« d’investigation » par les services secrets.
Le Monde (Occidental) a publié en une les quatre chefs d’Etat planquant leur fric à Panama, dont Bouteflika… ce alors que le journal n’a pas publié la moindre information impliquant le chef de l’État algérien.
La
presse publie ce qu’elle veut, et l’Algérie le sait très bien, mais le
problème, c’est l’adhésion du gouvernement français à l’accusation, et
donc le manque de considération pour le pouvoir algérien.
La société algérienne a payé cher la volonté du radicalisme, nourri par l’Arabie Saoudite,
de déstabiliser le pays. Que vous aimiez ou non l’Algérie – pour moi
c’est un grand Etat et un pays magnifique – elle reste l’une des rares
grandes puissances africaines depuis la décolonisation à assumer une
réelle indépendance. Il y a en Algérie une très grande vigilance quant
aux velléités de déstabilisation du pouvoir, et le gouvernement a réagi
de manière juste.
Cette
publication des « panama papers », par ses méthodes et ses cibles,
porte une signature, et le gouvernement français, qui a immédiatement
accrédité ces informations, a fait preuve d’une volonté de nuire qu’il
payera longtemps.
Toute
la presse bien-pensante a aussitôt enchaîné, pour dire qu’elle ne se
rendrait pas à Alger par solidarité… Les petits blancs occidentaux,
fiers d’eux-mêmes et blindés de certitudes, peuvent continuer à afficher
leur suffisance… Pas de problème, nous faisons sans eux depuis
longtemps, et l’absence des journalistes du Monde, de Libé ou de France-Culture, à Alger ne va pas nous traumatiser.
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