85 % des contrats de travail sont en CDI. Et même entre 29 ans et 54
ans, 95 % des contrats dont des CDI. Le CDI est la norme. Le CDI
s’allonge, il est passe de 9,5 ans en moyenne à 11,5 ans en moyenne. Les
entreprises ont besoin de CDI pour fonctionner pas de précaires ni de
flexibles. Ce sont les salariés bien formés bien traités bien payés qui
produisent le plus.
Mais ils ont besoin de nous faire croire que nous sommes tous menacés
de précarité pour mieux déstabiliser nos droits, nos salaires, nos
conditions de travail.
La précarité est voulue, autorisée, développée délibérément pour des
raisons politiques pas à cause de prétendues nécessites économiques.
Les voila qui inventent donc une carte « bouche-trous » spécial
précaires, appelée « carte personnelle d’activité » comme s’il en était
besoin pour occuper nos périodes de chômage, de turne over, d’exclus de
l’emploi. En fait cette carte à puce personnelle « ad vitam »
compterait nos « points pénibilité » nos points « épargne temps » nos
« heures de formation » nos « indemnités chômage » tout ce qui est
subsidiaire à nos droits du travail collectifs, ce qui serait déduit des
cotisations sociales et de nos salaires nets et bruts.
Cette carte suivrait notre carrière individualisée, nous soumettrait
un par un à une comptabilité de petites allocations, aléatoires et
supplétives à l' emploi et à ses présumées vicissitudes. Isolante et peu
attractive, cette CPA, « carte piégée d assisté » aurait surtout pour
fonction de contrôler nos vies de travail et de les soumettre aux
employeurs : car à quoi et à qui servira-t-elle sinon à être contrôlée
et fliquée par les patrons lors de l’embauche comme l’ancien « livret
ouvrier » aboli en 1856 par Napoléon III ?
Gardons nous de croire à ce leurre agite par Valls, El Khomri et Cie
qui prétendent, parle CPA, compenser les côtés scélérats de la loi de
casse du code du travail : c’est une propagande creuse, vide de sens, un
piège de plus pour casser nos droits sociaux collectifs.
Rien ne vaut le code, l’état de droit, le contrôle ferme des licenciements, nos cotisations sociales et notre salaire brut.
filoche.net
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