NBH
Cinq militant-e-s anti-fascistes italien-ne-s venu-e-s rendre hommage à la mémoire et au combat de Clément Méric, assassiné il y a 10 ans par des fascistes, ont été arrêté par la police française à Paris avant leur retour en Italie.
NBH publie le communiqué de camarades italiens à ce propos :
" Communiqué à propos de camarades italien.ne.s envoyé.e.s en CRA" (centre de rétention administrative).
Ce matin à 11h 5 camarades italien.ne.s venu.e.s à Paris pour le weekend en hommage à Clément Méric ont été interpellé.e.s et ménotté.e.s dans une pharmacie à Aubervilliers. Iels ont ensuite été amené.e.s au 22 rue de l’Aubrac dans un poste de police. Deux ont été relaché.e.s. mais trois se retrouvent maintenant dans des CRA (Vincennes et Mesnil-Amelot). Alors qu’iels ont des billets pour rentrer demain en Italie. Iels n’ont commis aucun acte pouvant justifier une telle procédure. Cela fait suite au durcissement répressif auquel on a pu assister tout au long de la mobilisation contre la réforme des retraites. Cela est en train de remettre encore plus en question le droit de manifester en France et de circuler au sein de l’Union Européenne, en montrant une fois de plus les convergences profondes et toujours plus explicites entre le gouvernement de Macron et les gouvernements d’extrême droite."
Ce genre d'action d'intimidation à l'égard du mouvement anti-fasciste est révélateur de la dégradation des liberté démocratiques dans notre pays.
Il s'agit de décourager par le harcèlement policier les expressions de solidarité active entre anti-fascistes.
La collusion et la complicité entre les autorités françaises et italiennes semblent évidentes.
L'absurdité même de l'opération qui consiste à placer les militants en CRA alors que ceux-ci veulent rentrer en Italie et qu'ils ont leurs billets pour ce faire est la démonstration du caractère politique et provocateur de ces arrestations.
Loin d'être des gestes isolés cette dernière agression s'inscrit dans la politique de plus en plus autoritaire de la Macronie, qui veut utiliser la répression, le désordre et le peur pour attenter au droit constitutionnel de manifester.
Nous exigeons la libération immédiate des camarades italiens.

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