Bombardements à Rafah : ceci est un génocide

Enzo Tresso

Pendant une nuit d’horreur, Tsahal a bombardé un camp de réfugiés au nord de Rafah. Les images insoutenables qui nous sont parvenues sont d’une violence apocalyptique.

Alors que la Knesset avait adopté, plus tôt dans la journée, une loi caractérisant l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens d’organisation terroriste en première lecture, Tsahal a procédé à des bombardements meurtriers sur un camp de réfugiés au nord de Rafah, qui avait pourtant été désigné par les forces israéliennes comme une zone d’accueil des réfugiés lors de la diffusion, il y a deux semaines, d’un appel à évacuer les quartiers sud-est de la ville. Les bombardements ont fait plus de quarante victimes 

L’Autorité palestinienne a dénoncé un « massacre atroce perpétré par les forces d’occupation israéliennes » et a accusé Tsahal d’avoir « délibérément visé » le camp de Barkasat, administré par l’UNRWA. Sur X, le Croissant-Rouge palestinien a indiqué que les frappes avaient visé les campements avoisinants le siège local de l’agence onusienne : « Les équipes d’ambulanciers transportent un grand nombre de martyrs et de blessés après que l’occupant a visé les tentes des personnes déplacées près du siège des Nations Unies ».

Mobilisant les arguments dont il est familier, Tsahal a déclaré qu’il avait conduit des frappes « contre des cibles légitimes au regard du droit international, grâce à l’utilisation de minutions précises et sur la base de renseignement précis indiquant l’utilisation de la zone par le Hamas ». Au regard des images insoutenables qui nous parviennent de Rafah, Tsahal a en effet procédé avec une « précision » méthodique à un nouveau massacre de masse.

Les images témoignent de l’intensité apocalyptique des opérations génocidaires de Tsahal à Gaza. Un père qui porte à bout de bras le cadavre de son enfant décapité. Les corps démembrés par les bombes. Les cadavres calcinés au milieu des flammes. La panique qui saisit les réfugiés qui courent dans toutes les directions tandis que la nuit elle-même semble s’embraser. Ces images documentent l’exécution minutieuse d’un protocole génocidaire.

Alors que les massacres du siècle passé ont été soustraits aux yeux du monde, ces images insoutenables exigent de nous notre mobilisation la plus totale. Nul ne peut les ignorer. Il est de l’urgence la plus absolue de se joindre aux mobilisations, de se lier au mouvement étudiant en solidarité avec la Palestine...

... et de construire, ici et maintenant, un front puissant qui brise les appuis impérialistes dont bénéficie la politique génocidaire de l’Etat d’Israël.

Révolution Permanente