lundi 3 juin 2024

Clément, Palestine, Kanaky...la convergence des luttes

Antoine Manessis

 Une marée humaine à Paris sous la pluie. 

Et cette marée humaine c'est à 80% des jeunes.

Pour Clément Meric, pour la Palestine, pour la Kanaky.

La convergence des luttes, magnifiques, belles et puissantes. Remplissant les têtes et les cœurs d'espérance. De joie aussi d'être enfin si nombreux malgré les interdictions, les provocations, les calomnies, les amalgames bref malgré la criminalisation des ces combats.

Que disaient les droites et les médias (c'est la même chose) : 

Clément était mort dans une bagarre entre "extrémistes", un peu par hasard, une mauvaise chute...

La Palestine : la légitime défense d'Israël face aux hordes barbares islamistes sorties de l'enfer le 7 octobre, coalition internationale contre le Hamas, défense inconditionnelle de Bibi.

Kanaky : des sauvages, anthropophages il y a peu, qui veulent être indépendants comme les Algériens et les Vietnamiens et qui ne sont que des émeutiers qui brûlent les magasins. Sans raison autre que le pillage.

Et puis si vous n'êtres pas d'accord c'est que vous êtres vous-même : 

Un extrémiste dangereux et violent.

Un islamo-gauchiste faisant l'apologie du terrorisme.

Un voyou-mafieux séparatiste anti-républicain au service de l'Azerbaïdjan et de la Chine.

Et puis voilà.

La réponse du peuple, de sa jeunesse, dans sa diversité, son unité, son intelligence et son courage. 

Dans le nombre qui est notre force, les dizaines de miliers sous une pluie battante. 

Clément en tête du cortège. Pas mort pour rien. Tombé pour la fraternité symbolisée par tous ces drapeaux qui flottaient dans le vent trop froid de ce 1er juin, palestinien, kanak, antifasciste et ceux des organisations présentes, des militants, des manifestants trempés mais heureux.

Une manifestation qui redonne de l'espoir. Un espoir qui revenait dans les conversations comme un murmure, de masse, un frisson partagé...et si dimanche prochain, le 9 juin, cela se concrétisait, un peu, juste pour leurs montrer que le peuple peut être fort, que "ceux qui ne sont rien" seront tout.

Que l'Union populaire se construit et avance dans la rue, les combats et les urnes.

Antoine Manessis

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