jeudi 24 février 2011

Les chiens de garde de Sarkozy

Verdi

Ils font partie de la garde rapprochée de l’agité de l’Élysée. Ils ont en commun une intolérance chevillée au corps et une agressivité à fleur de peau, comme en témoigne, une fois encore, la réaction épidermique de Nadine Morano, furieuse qu’on ait osé montrer son double-menton ! Ce sont les chiens de garde du régime, ils ont nom : Balkany, Estrosi, Hortefeux, Lefèbvre, Paillé… pour ne citer que les plus virulents !

Avant l’élection présidentielle de 2007, Sarkozy, s’est posé en homme providentiel. À l’instar des satrapes, il s’est entouré de personnages à son image, prompts à mordre, tels des pitbulls…

Appliquant ou appuyant une politique calamiteuse, à l’intérieur comme à l’extérieur de la France, ils soutiennent coûte que coûte leur maître et seigneur, à qui ils doivent, malgré leur piètre envergure, d’occuper les plus hauts postes de l’État. Des fonctions auxquelles, en temps « normal », ils n’auraient pu accéder, ou dont ils sont indignes, à cause des condamnations qui en font, pour certains d’entre eux, des délinquants.

Ce qui ne gêne en rien leur chef adulé ! Lequel avait pourtant affirmé qu’il serait le pourfendeur des délinquants… Manifestement, la commission d’un délit n’a pas le même sens, ni les mêmes conséquences, selon que vous êtes sarkomaniaque ou citoyen lambda !

Morano la venimeuse : elle pique une crise à propos de son double-menton

Interdit de traiter une ministre de menteuse, sinon gare ! En juin 2009, imitant son adoré patron Sarkozy, lui-même très prompt à intenter des procès à ses concitoyens, à la moindre petite contrariété, Nadine Morano, vexée par le « Hou la menteuse » que lui avait lancé une internaute, avait attaqué « l'offensante » dame en justice !

Le verbe un tantinet brutal et vulgaire, madame Morano est réputée pour son manque de finesse. Dépourvue d’humour quand il s’agit de son auguste personne, cette sarkozyste fanatique ne supporte pas qu’on lui réplique sur le même ton, surtout dans un registre identique au sien ! Elle entend détenir le monopole de la grande gueule !

D’un autoritarisme mal contenu, elle vient de récidiver. Sa dernière crise d’hystérie date de fin janvier 2011. Elle s’en est prise violemment à un journal local de sa région, lequel, dans un cliché, a eu l’outrecuidance de révéler au monde sa grave « infirmité » : son double-menton ! Un crime de lèse-beauté que cette politicienne de « haut vol » ou de « basse cour », l’histoire (la toute petite) appréciera, ne pouvait évidemment pas laisser passer ! Ne supporte-t-elle pas ou plus sa propre image ?
Elle est actuellement ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle.

Balkany le flagorneur : « il n’y a pas de pauvres en France »

Parmi autres les chiens de garde sarkoziens, Patrick Balkany, le député-maire de Levallois-Perret, est emblématique du régime. Il a osé affirmer « qu’il n’y avait pas de pauvres en France ». En dépit de multiples condamnations, Sarkozy ne l’a jamais lâché. Bien au contraire, il en a fait un des piliers du sarkozysme. Une fidélité dont la réciprocité s’est manifestée par le soutien pathétiquement ridicule des Balkany au fils Jean Sarkozy, dans l’affaire de l’EPAD, en décembre 2009.

Patrick Balkany a été condamné en mai 1996, avec confirmation de la peine en appel, en janvier 1997, à 15 mois de prison avec sursis, 200 000 francs d'amende et 2 ans d’inéligibilité, pour avoir détourné les fonds publics de la commune à son profit, en employant du personnel municipal en réalité affecté à ses besoins personnels.

En 1999, la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France a exigé de Patrick Balkany qu’il rembourse le montant des salaires « détournés », soit plus de 500 000 francs, à la ville de Levallois-Perret. Celui-ci a fait « gommer » cette dette personnelle des comptes de la commune, par une décision de son conseil municipal UMP. Il est actuellement député-maire de Levallois-Perret.

Estrosi, le clone de son mentor : favorable à la peine de mort

Clone de Sarkozy, la hargne se lit sur son visage. Spécialiste des formules à l’emporte-pièce (y compris contre son camp) Christian Estrosi est l’un des pitbulls préférés de son maître. Il a été un farouche détracteur du PACS. C’est un partisan du rétablissement de la peine de mort.

Aux élections législatives de 1993, dans les Alpes-Maritimes, son élection a été annulée par le Conseil constitutionnel, pour cause de fraude des comptes de campagne.

Dans le courant des années 90, Estrosi est mis en cause dans l’affaire du détournement d’une subvention publique de 750 000 francs, suite à une plainte d’élus départementaux. La plainte pour escroquerie se solde par un non-lieu en 1995.

Alors secrétaire d’État à l’Outre-mer, en janvier 2008, le Canard Enchaîné révèle qu’Estrosi a gaspillé 138 000 euros en prenant un Jet privé au lieu d’un vol régulier pour se rendre à Washington. Raison invoquée pour ce changement : les horaires du vol d’Air France ne lui permettaient pas d'assister à un cocktail organisé à l'Élysée entre le président de la République et ses plus proches collaborateurs…

En aout 2010, obsédé du tout sécuritaire, il menace de sanctions les maires soupçonnés d’être trop laxistes en matière de répression. Il est actuellement député-maire de Nice.

Hortefeux, le porte-flingue : carrément à l’extrême-droite

Homme de confiance de Sarkozy, dont on dit qu’il est le porte-flingue, Brice Hortefeux se situe carrément à l'extrême-droite. Il est perçu comme raciste et xénophobe. Ce que ne démentent pas ses interventions et la politique répressive de reconduite des étrangers dans leur pays.

Partisan d’un accord avec le FN, Hortefeux, l’Auvergnat, « n'aurait pas déparé au gouvernement de Vichy » (Sylvain Timsit).

Au cours d’une émission télé, en 2007, il laisse entendre que « les étrangers en situation irrégulière ne sont pas des citoyens honnêtes, propres ».

En 2009, parlant des jeunes d’origine maghrébine, il lance « …Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes. » Hortefeux a été condamné à 750 euros d’amende pour injure non publique envers un groupe de personnes à raison de leur origine, à 2 000 euros de dommages et intérêts.

Il a également été condamné, fin 2010, pour atteinte à la présomption d’innocence à l'encontre d’un ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie au ministère de la justice, qu’il avait accusé d’être à l’origine d’indiscrétions dans la presse, à propos de l’affaire Woerth. Il est actuellement ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer, de l’Immigration et des Collectivités territoriales.

Lefèbvre le provocateur : la liberté sur le net est sa bête noire

Frédéric Lefèbvre n’est jamais à contre-emploi quand il provoque. C’est son rôle dans la Sarkozie. Visiblement, l’homme jubile de l’agacement que suscitent les énormités qu’il assène dans ses prises de parole ou dans les débats auxquels il participe. Il est connu pour ses « sarkonneries ». Peu lui en chaut ! Champion des inepties, le roquet de son maître est là pour asticoter, aboyer et mordre. Il est là pour énerver, excéder avec des arguments spécieux, au nom de son cher maître !

Cependant, derrière ses incartades, se dissimule un homme dangereux dont l’action consiste à promouvoir des lois liberticides.

Il est en particulier un partisan endiablé du contrôle total d’internet (Décryptage : Sarkozy et son oeuvre de contrôle du net), dont il a fait son cheval de bataille, en confondant sciemment internautes lambda et criminels du web. Le but étant d’empêcher l’expression libre, il s’en prend en particulier aux sites d’info associatifs.

En février 2009, il a déclaré que « la dénonciation est un devoir républicain » !

Son action de lobbyiste en faveur des industries de l’alcool et des casinos situe les priorités du personnage au service de la Sarkozie. Il a été nommé dans le gouvernement Fillon 3 à un poste de prédilection en tant qu’ affairiste du régime ! Il est actuellement secrétaire d’État au commerce et à la consommation.

Paillé, le suffisant : il trouve « cohérent » le projet de Marine le Pen

Semblant toujours prendre de haut ses interlocuteurs, Dominique Paillé paraît afficher une suffisance méprisante à leur endroit. À se demander si sa mission ne consiste pas à faire croire que tous ceux qui ne soutiennent pas Sarkozy sont des imbéciles qui ne comprennent rien à rien à « l’incomparable » politique de son maître.

L’homme n’est pourtant pas irréprochable. C’est, comme Balkany ou Hortefeux, un délinquant qui a été condamné, le 26 mars 2004, à 10 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende, pour abus de confiance, dans une affaire privée, par le tribunal correctionnel de Paris. Il lui a été reproché d’avoir détourné 40 000 euros de la caisse de l'association Appel Europe, pour des dépenses personnelles.

Suite à la plainte d'un de ses collaborateurs, il a également été condamné aux prud'hommes. Président de L’OFFI (Office français de l’immigration et de l’intégration) chargé du retour volontaire des migrants et de l’intégration de ceux qui restent en France, il trouve « cohérent » le projet politique et économique de Marine Le Pen. Il est actuellement conseiller auprès du Président de la République.

L’agressivité, les injures, la mise à l’index de l’intelligence sont la marque du sarkozysme. L’UMP, aujourd’hui premier parti d’extrême-droite, se débarrassera-t-elle de cette aberration politique qu’est le sarkozysme ? Si l’ancien parti gaulliste veut retrouver un semblant de respectabilité, il lui faudra se « désarkozyser », comme l’Allemagne d’après-guerre a dû se « dénazifier » pour retrouver son honneur perdu !


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