Dans une interview enregistrée à Moscou et qui sera diffusée ce mercredi par
la chaîne de télévision américaine NBC, Edward Snowden a révélé qu’il n’était
pas qu'un simple technicien au sein de la NSA, l’agence américaine de la
sécurité nationale, mais un « espion à part entière ».
« Contrairement à ce
qu’affirment les autorités américaines, j’ai reçu une formation spéciale et ai
exercé comme espion dans plusieurs pays », a affirmé l’ancien employé de la NSA,
réfugié en Russie. Edward Snowden a précisé qu’il avait travaillé dans
différentes institutions sous un faux nom et sans activité réelle, sinon celle
de rendre compte à ses supérieurs d’informations intéressant les Etats-Unis. Il
a, en outre, précisé que les Etats-Unis s’intéressaient plus aux informations
récoltées à travers les bases de données informatiques que par le biais des
personnes, comme cela était courant par le passé. Une façon de dire que les
méthodes d’espionnages ont changé, mais que la fonction, elle, est toujours la
même : « Je n’ai pas contacté des personnes et je n’ai pas recruté des agents
[pour la NSA ou la CIA], mais j’ai mis en place des systèmes informatiques pour
le compte des services secrets américains », a-t-il dit. Edward Snowden révèle,
par ailleurs, qu’il a également travaillé pour la CIA, qu’il a donné des
conférences sur le contre-espionnage et qu’il a développé, pour ce faire, des
systèmes informatiques touchant les régions du monde où « les menaces contre les
intérêts américains sont les plus grandes ». Cette dernière révélation laisse
supposer que les services secrets américains ont infiltré en Algérie un ou
plusieurs «Edward Snowden» qui doivent agir sous des noms d’emprunt et dans des
fonctions fictives. L’Algérie, qui est entourée de pays en guerre et qui est
elle-même sujette à des tentatives de déstabilisation, ne peut pas ne pas
concerner Washington directement. Préoccupés par le chaos qui règne en Libye où
ils sont directement impliqués, sollicités par la France dans la guerre qu’elle
a déclenchée au Mali, suivant de très près l’évolution de la situation en
Tunisie et en Egypte, les Etats-Unis sont dans l’obligation d’implanter leurs
agents en Algérie, puissance régionale et pays pivot de la stratégie de lutte
contre les mouvements islamistes armés que mène Washington depuis les attentats
du 11 septembre 2001.
La situation interne algérienne est, par là même, inscrite
parmi les priorités de la politique étrangère américaine. D’où la visite de John
Kerry en pleine campagne électorale en avril dernier.
algeriepatriotique.com
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