« A-t-on des nouvelles de monsieur de Lapérouse ? » s’enquérait encore Louis XVI, quelques instants avant d’être conduit à l’échafaud, le 21 janvier 1793, obsédé qu’il était par l’expédition maritime du capitaine de vaisseau à jamais disparu.
Il ne risquait pas d’en avoir. Ni de l’Astrobale, ni de la Boussole.
« A-t-on des nouvelles de la courbe du chômage ? » pourrait
être la dernière phrase de Flanby en boucle quelques secondes avant
d’être jeté dans les poubelles de l’histoire tant il semble obnubilé par
les statistiques de l’emploi et prêt à tout y compris à dévaster ce qui fait la cohésion sociale de ce pays pour y parvenir.
Comme si, toute la politique française et toutes ses perspectives ne
devaient se réduire qu’à ça et justifier tous les reniements, tous les
renoncements et toutes les trahisons.
Dix fois Louis XVI eut pu sauver sa tête et infléchir le cours de
l’histoire. Dix fois il eut l’opportunité de changer son mode de pensée
et de raisonnement, d’appréhender autrement les évènements, de se
réconcilier avec l’histoire. Sauf qu’il était tout simplement incapable
de par sa programmation, son éducation, son conformisme, d’imaginer une
autre forme de pouvoir, une alternative.
Dix fois, cent fois, Flanby 1er et ultime, eut la possibilité de
bouger les lignes, d’écouter autrement, de penser et d’agir contre
lui-même mais avec le pays, d’entendre et de réajuster. Dix fois, cent
fois, il eut l’occasion de prendre en compte les signes annonciateurs du
désastre, les alarmes hurlantes qui s’élevaient du territoire, d’y
répondre enfin et de proposer un véritable projet, un vrai défi, un
avenir à ce pays.
Il n’en aura rien fait que d’attendre Godot.
Il n’en avait ni la souplesse intellectuelle, ni les capacités
psychologiques, pas plus l’intelligence de la situation, que les
ressources créatives et surtout pas l’envergure. Il n’y a pas l’ombre
d’une audace chez cet homme normal, formaté, pas la moindre dimension
transgressive, aucune démesure.
Il est le bon élève studieux, consciencieux et chiant jusqu’à l’absurde.
C’est un perdant d’avance.
À ce stade de blocage mental, d’idée fixe maniaque, on peut parler
d’une forme de pathologie, de psychose, d’une construction mentale figée
et d’étroitesse d’esprit.
Hollande le centré, est incapable de changer d’angle ou de se
décaler. Aussi limité que psychorigide. Qu’au prix d’une obsession et
d’une même méthode comptable, il soit prêt à mettre le pays à feu et à
sang par obstination et vanité souligne dangereusement ce manque de
vision coupable.
Que la courbe du chômage augmente ou s’inverse
n’est maintenant plus le problème. A coups de centaines de milliers de
radiations et de milliards bradés au patronat, il finira bien par y
avoir comme un vague reflux, histoire de faire coïncider la réalité à la
théorie. Mais qu’importe, quand on réduit un pays à une asymptote sans
lui donner plus de destin et sans autre ambition transcendée, alors on
sait déjà que le vaisseau va sombrer.
Oui il y a un évident cousinage entre Flanby et Louis XVI. Ni mauvais
bougres, ni tyrans, faisant de leur mieux, laborieusement. Mais comme
Louis XVI, Hollande est simplement trop petit pour un destin trop grand. « A-t-on des nouvelles de monsieur de Lapérouse ? »
- Oui monsieur, on en a : il est par 15 mètres de fond.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire