dimanche 1 juin 2014

En attendant Godot !

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« A-t-on des nouvelles de monsieur de Lapérouse ? » s’enquérait encore Louis XVI, quelques instants avant d’être conduit à l’échafaud, le 21 janvier 1793, obsédé qu’il était par l’expédition maritime du capitaine de vaisseau à jamais disparu.
Il ne risquait pas d’en avoir. Ni de l’Astrobale, ni de la Boussole.

« A-t-on des nouvelles de la courbe du chômage ? » pourrait être la dernière phrase de Flanby en boucle quelques secondes avant d’être jeté dans les poubelles de l’histoire tant il semble obnubilé par les statistiques de l’emploi et prêt à tout y compris à dévaster ce qui fait la cohésion sociale de ce pays pour y parvenir.
Comme si, toute la politique française et toutes ses perspectives ne devaient se réduire qu’à ça et justifier tous les reniements, tous les renoncements et toutes les trahisons.
Dix fois Louis XVI eut pu sauver sa tête et infléchir le cours de l’histoire. Dix fois il eut l’opportunité de changer son mode de pensée et de raisonnement, d’appréhender autrement les évènements, de se réconcilier avec l’histoire. Sauf qu’il était tout simplement incapable de par sa programmation, son éducation, son conformisme, d’imaginer une autre forme de pouvoir, une alternative.
Dix fois, cent fois, Flanby 1er et ultime, eut la possibilité de bouger les lignes, d’écouter autrement, de penser et d’agir contre lui-même mais avec le pays, d’entendre et de réajuster. Dix fois, cent fois, il eut l’occasion de prendre en compte les signes annonciateurs du désastre, les alarmes hurlantes qui s’élevaient du territoire, d’y répondre enfin et de proposer un véritable projet, un vrai défi, un avenir à ce pays.
Il n’en aura rien fait que d’attendre Godot.
Il n’en avait ni la souplesse intellectuelle, ni les capacités psychologiques, pas plus l’intelligence de la situation, que les ressources créatives et surtout pas l’envergure. Il n’y a pas l’ombre d’une audace chez cet homme normal, formaté, pas la moindre dimension transgressive, aucune démesure.
Il est le bon élève studieux, consciencieux et chiant jusqu’à l’absurde.
C’est un perdant d’avance.
À ce stade de blocage mental, d’idée fixe maniaque, on peut parler d’une forme de pathologie, de psychose, d’une construction mentale figée et d’étroitesse d’esprit.
Hollande le centré, est incapable de changer d’angle ou de se décaler. Aussi limité que psychorigide. Qu’au prix d’une obsession et d’une même méthode comptable, il soit prêt à mettre le pays à feu et à sang par obstination et vanité souligne dangereusement ce manque de vision coupable.
Que la courbe du chômage augmente ou s’inverse n’est maintenant plus le problème. A coups de centaines de milliers de radiations et de milliards bradés au patronat, il finira bien par y avoir comme un vague reflux, histoire de faire coïncider la réalité à la théorie. Mais qu’importe, quand on réduit un pays à une asymptote sans lui donner plus de destin et sans autre ambition transcendée, alors on sait déjà que le vaisseau va sombrer.

Oui il y a un évident cousinage entre Flanby et Louis XVI. Ni mauvais bougres, ni tyrans, faisant de leur mieux, laborieusement. Mais comme Louis XVI, Hollande est simplement trop petit pour un destin trop grand. « A-t-on des nouvelles de monsieur de Lapérouse ? »
- Oui monsieur, on en a : il est par 15 mètres de fond.

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