Gilles Devers
Pour
la Palestine, beaucoup parlent, et d’autres – plus rares – agissent.
Début octobre, lors de sa déclaration de politique générale, le Premier
ministre Stefan Löfven (Parti Social Démocrate) avait annoncé que la
Suède allait reconnaitre l’État de Palestine. Cela a été fait hier par
un décret, commenté par la ministre des Affaires étrangères.
« Aujourd’hui
le gouvernement prend la décision de reconnaître l’État de Palestine.
C’est un pas important qui confirme le droit des Palestiniens à
l’auto-détermination.
« Le
gouvernement considère que les critères de droit international pour une
reconnaissance de l’État de Palestine sont remplis: un territoire, bien
que sans frontières fixes, une population et un gouvernement.
« Nous espérons que cela montre la voie à d’autres ».
Nous
en sommes donc à 134 Etats ayant reconnu l’Etat de Palestine, dont sept
membres de l’Union européenne: la République tchèque, la Hongrie, la
Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre.
Les
Etats-Unis vont nous lâcher un truc du genre qu’ils regrettent cette
décision « qui ne va pas dans le sens de la paix ». Presque drôle… Les
autres Etats européens, qui sont pourtant tous engagés par un Traité de coopération avec la Palestine,
fondé sur les frontières de 1967, vont se planquer sous l’édredon et
préparer une grande conférence absolument passionnante… où tout le monde
sera l’ami des Palestiniens… Tu parles.
Nous,
on regarde, on note, et on n’oublie pas. Le double standard – le droit
pour les Etats puissants, et les discours pour les autres – mine toute
crédibilité à l’action internationale des gouvernements occidentaux. Par
cette décision, la Suède place l’Union européenne devant ses
responsabilités.


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