Depuis le 5 octobre, plusieurs sites nucléaires
ont été survolés par des drones. Le Réseau "Sortir du nucléaire" tient à
démentir toute implication dans ces survols à répétition inquiétants,
qui démontrent clairement la vulnérabilité des installations et des
centrales nucléaires françaises.
Alors même que le projet de « loi de transition énergétique pour une croissance verte » ne prévoit toujours aucune fermeture de centrales, cette vulnérabilité apporte une preuve supplémentaire de la nécessité d’une sortie urgente du nucléaire pour protéger les populations.
Alors même que le projet de « loi de transition énergétique pour une croissance verte » ne prévoit toujours aucune fermeture de centrales, cette vulnérabilité apporte une preuve supplémentaire de la nécessité d’une sortie urgente du nucléaire pour protéger les populations.
Des survols à répétition inquiétants
Depuis le 5 octobre, plusieurs sites nucléaires ont été survolés par
des drones, certains plusieurs fois et d’autres, pourtant séparés par
des centaines de kilomètres, le même jour : des événements apparemment
coordonnés.
Bien qu’EDF démente la gravité de ces incidents, les plaintes qu’il a
déposées et l’absence de réponse apportée par les pouvoirs publics
indiquent que l’exploitant semble démuni face à cette situation inédite.
Que dire également du délai entre les faits et le dépôt de plainte ?
EDF ne s’est-il rendu compte qu’après coup que pendant 16 jours, des
aéronefs télécommandés avaient pu ainsi aller et venir au-dessus de
sites nucléaires ?
Une nouvelle démonstration de la vulnérabilité des sites nucléaires
Qu’il s’agisse d’un canular ou d’un acte malveillant, ces survols
apportent une nouvelle preuve de la vulnérabilité des installations
nucléaires à une intrusion aérienne (et qu’en serait-il en cas de crise
grave ou de conflit armé ?). Des études ont démontré que les piscines
recueillant le combustible nucléaire usé, abritées sous de simples
hangars, ne résisteraient pas au crash d’un avion [1].
À l’heure où les drones, qui ne sont pas détectés par les radars,
constituent une technologie facile d’accès, on peut légitimement se
demander quels seraient les impacts de la chute d’un tel aéronef ou du
largage d’un projectile.
Ces survols simultanés de plusieurs sites démontrent, par ailleurs,
que les 19 centrales nucléaires et les nombreuses usines de combustible
réparties dans tout l’Hexagone constituent autant de points de
vulnérabilité. Présentées comme des atouts pour la France, les centrales
nucléaires constituent en réalité son tendon d’Achille. Ce risque
d’agression externe ne fait d’ailleurs que s’ajouter aux nombreux faits
qui justifient une sortie en urgence du nucléaire : vieillissement des
installations (la majorité des réacteurs ayant dépassé les 30 ans de
fonctionnement), production de déchets ingérables, nécessité d’une vraie
transition énergétique…
Il est nécessaire de faire toute la lumière sur cette
affaire, mais la seule mesure à même de protéger réellement les
populations reste la fermeture urgente des centrales, et en premier lieu
de celles ayant dépassé les 30 ans, ainsi que la mise en œuvre d’une
véritable transition énergétique reposant sur les économies d’énergie et
les énergies renouvelables. Pas de risque de menace terroriste avec une
éolienne ou un panneau solaire.


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