Remettons les pendules à l’heure et les religions à leurs places.
Inutile de poser la question de la foi, de la croyance ;
elle est insoluble. Certains êtres humains se sont donnés un Dieu pour
répondre à leurs angoisses métaphysiques. C’est leur droit qui doit être
parfaitement respecté.
La religion pose un autre type de question. Il s’agit de l’institutionnalisation de la croyance.
Lorsque la foi, (la croyance) sort de l’espace privé, elle devient un
problème social, donc politique et concerne tous les individus, croyants
ou non.
Premier constat : toutes les religions, toutes sans
exception, ont été des fauteuses de guerres, de massacres et de
divisions. Toutes, toutes sans exception, ont, au nom d’un « amour universel » dont elles étaient, soi-disant, porteuses, semé la haine et la destruction.
Deuxième constat : ces faits ne sont pas des épisodes isolés dans l’espace et le temps, ils sont la règle générale.
Troisième constat : Une religion – quelle qu’elle soit ne se transforme jamais seule. Il en fut ainsi de la religion chrétienne : C’est « l’esprit des Lumières »,
largement persécuté par elle, qui l’a obligée à se transformer. Si
aujourd’hui la religion chrétienne, en Europe, est supportable c’est
parce qu’elle a perdu de son pouvoir.
Quatrième constat : L’Europe a été façonnée par la
religion chrétienne, mais au prix de millions de morts, de persécutés,
de luttes atroces contre les « supposées hérésies ». Avant la
religion chrétienne, des êtres humains existaient sur le territoire
européen… il y en aura certainement encore après !
Cinquième constat : La religion chrétienne n’a pas le monopole de la pensée, de la culture, de l’Histoire, pas plus en Europe qu’ailleurs.
Sixième constat : La religion chrétienne n’a rien à reprocher en matière de terreur à la religion islamique. Le conflit, qui opposait Catholiques et Protestants, fut tout aussi violent que les conflits actuels qui opposent Sunnites et Chiites. La barbarie est la même, seule la puissance des armes utilisées et la période changent.
Le laïque n’a pas plus à gagner qu’à perdre de la substitution d’une
religion par une autre, ou de la cohabitation de plusieurs religions. Le
seul point important est celui du respect de la conscience de chacun/e.
Face à la montée de la conscience, la religion chrétienne a dû « mettre
de l’eau dans son vin » - si j’ose dire… L’islam ne fera pas
exception !
La religion, au sens large, n’est pas un élément de la solution aux problèmes du vivre ensemble, elle est au contraire un des fondements du problème.
fedetlib
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