Chaque
État membre est déjà obligé de soumettre à Bruxelles son projet de
budget avant son examen par le Parlement national. Il s'agit maintenant
(écoutez l'hypocrite Président de la République française) de
centraliser le pouvoir européen pour vaincre les résistances des peuples
...
C’est l’irruption de Syriza et la peur de la contagion qui ont poussé les dirigeants européens à relancer ce débat. Seuls les moyens institutionnels manquent encore pour faire passer ce projet de traité. À leurs méninges !
C’est l’irruption de Syriza et la peur de la contagion qui ont poussé les dirigeants européens à relancer ce débat. Seuls les moyens institutionnels manquent encore pour faire passer ce projet de traité. À leurs méninges !
Ce qui donne le temps de réfléchir un peu sur les évènements en cours.
Le
remboursement d’une dette nationale signerait l’arrêt de mort du
créancier. La dette nationale n’a pas à être remboursée, sauf à ses
marges pendant qu’elle continue à croître.
La dette est un instrument de ponction du capital financier sur le produit du travail et le patrimoine de la Nation.
La
créance est un capital argent qui, s’il était remis aux mains du
créancier, révèlerait sa nature virtuelle et ne saurait où s’employer.
La
dette française, dont le versement des intérêts constituent le premier
poste budgétaire de la Nation, il ne faut jamais l’oublier, est
exactement de même nature que celle de la Grèce.
Seules les proportions par rapport aux moyens de l’État diffèrent.
En
Grèce, ces proportions sont telles qu’elles font assister au passage
dialectique de la quantité à la qualité : elles entraînent la mise en
évidence de la perte de sa souveraineté nationale et sa soumission aux
exigences des capitaux français et allemands qui détiennent la faculté
de la pousser à la ruine complète.
L’exigence de Syriza de la restructuration de la dette est donc bien la seule voie possible.
Avec les nouveaux prêts qui lui sont accordés, la Grèce espère tenir jusqu’à cette échéance, celle de la restructuration.
Restructuration
promise qui, si elle était respectée, ce qui n’est rien moins que
certain compte tenu des expériences passées sur la crédibilité de la
parole des créanciers, lui permettrait de voir le bout du tunnel.
C’est
tout ce que le référendum a permis à la Grèce d’obtenir dans sa
convocation devant ses créanciers : des prêts pour tenir dans l’immédiat
et une promesse de restructuration. C’est tout, mais ce n’est pas rien.
L’avenir dépend maintenant essentiellement de conditions extérieures à la Grèce.
En
dehors de circonstances ultérieures imprévisibles, telles qu’une crise
du système tout entier, cet avenir dépend maintenant de la pression que
les forces solidaires, celle des peuples, seront capables d’exercer sur
leurs propres dirigeants face au fléau actuel de l’endettement des
États, le principal outil de leur soumission volontaire au capital
financier.
Le Grand Soir
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